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Récit mémoriel Daho Djerbal- "Lakhdar Bentobbal.Mémoires de l'intérieur" (II/II. Suite et fin)

Date de création: 09-12-2021 11:28
Dernière mise à jour: 09-12-2021 11:28
Lu: 501 fois


HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-RÉCIT MÉMORIEL DAHO DJERBAL-“LAKHDAR BENTOBBAL.MÉMOIRES DE L’INTÉRIEUR” (II/II)

Avis :Enfin, une approche (universitaire donc assurément scientifique ) de l’écriture de histoire de la guerre de libération nationale …..une écriture algérienne, en ce sens qu’elle va à la rencontre des acteurs algériens, d’abord du Mouvement national ensuite du Fln et de l’Aln.Ici, certes, les « Mémoires » d’un acteur incontournable - personnage central de la guerre,  homme d’action,  homme de terrain, engagé, habité par la cause, à la vie spartiate -   mais un matériau (une sorte de recueil de souvenirs et de « confidences », et selon l’auteur la   « traduction la plus fidèle et la plus exacte possible de la pensée et de l’action de S.L Bentobbal sans aucune adjonction dans le texte initial, et sans interprétation » (p 7, Avertissement) ), lequel  a été   soumis  aux mêmes règles méthodologiques de distance critique appliquées au document écrit. Quant aux contenus (affirmations,précisions, jugements,témoignages,   révélations… parfois des « boumbattes »  sur les populations,  les groupes , les idées et les individus ), chacun est libre de les apprécier à sa manière. Quant à l’auteur….il est assez grand et expérimenté pour se défendre contre les éventuelles critiques ou « attaques »….Les autres historiens  n’ont qu’à opérer les vérifications et autres recoupements pour confirmer ou infirmer. Morale de l’histoire : Vive la « liberté d’écrire librement l’Histoire »…Tout particulièrement celle qui appartient à tout le peuple algérien. Et, en attenda,nt,  Ave Bentobbal!

Citations « Les ‘Ulémas n’ont jamais pris position sur la question de l’indépendance nationale » (L.B, p 64), « En politique, la force de l’exemple est quelque chose d’essentiel.On ne peut assurer une autorité morale quelconque sur un militant si l’on n’est pas soi-même un homme sain.Le comportement individuel est une donnée très importante « ( L.B, p69) , « Dans le Nord, le militant lutte pour un idéal qu’il a mûrement réfléchi.Ici, le courage tient au fusil, si celui-ci est retiré le courage disparaît avec lui » (L.B, 135), « Lors de la réunion (note : des “22” ), c’est surtout le français qui a  été utilisé comme langue de travail.Ben Boulaid a présenté son exposé entièrement en français, langue qu’il maîtrisait parfaitement.Mais , pour des choses aussi sérieuses, la langue utilisée importait peu » (L.B, p 152), «L’Algérie a perdu en Didouche (Mourad) un cadre et un guide irrempaçable.Beaucoup d’événements néfastes qui se sont produits après sa disparition et qui ont affecté la révolution auraient certainement pu être évités si des dirigeants de son envergure avaient été encore  » (L.B, p208), « D’après ce que j’ai appris, une génération ne retrouve jamais une occasion historique qu’elle a perdue une première fois (….). Une génération n ’a jamais fait deux révolutions et (qu’) une génération qui a raté le rendez-vous de l’histoire n’ a jamais vu l’histoire revenir sur ses pas (L.B p 249), « Quand la révolution a grandi, même le concepteur s’est trouvé prisonnier des lois, il n’était lui-même plus libre par rapport aux lois qu’il avait conçues (….).Quand l’organisation ne s’impose pas, c’est le règne de la force pure, le fort s’impose au faible et c’est le peuple qui en fin de compte subit le plus grad préjudice (….). Si celui qui porte les armes devient l’élément principal, cela débouche sur un Etat dont les fondements reposent sur la force pure et non sur la loi »   (L.B, p268), « Est-ce que le peuple est révolutionnaire ? Je dirai non (note : au début de la guerre ) . Il n’a jamais combattu pour la révolution.Il  croit en la révolution mais il ne lutte pas pour elle.Il croit en la remise en cause et au chambardement de toute la société  pour qu’il puisse prendre les rênes du pouvoir, mais ce qu’il vise en fait, c’est l’intérêt individuel.Le peuple n’était pas encore formé. D ’abord , l’idéologie n'existait pas.C’était une idéologie non codifiée, même chez les djounoud » (L.B, p363)