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Dette publique Algérie 2020- Rapport Mena , Banque mondiale

Date de création: 05-04-2021 15:21
Dernière mise à jour: 05-04-2021 15:21
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FINANCES- FINANCES PUBLIQUES- DETTE PUBLIQUE ALGERIE 2020- RAPPORT MENA , BANQUE MONDIALE

La  dette  publique  de  l’Algérie a augmenté de 5,8 points de pourcentage, passant de 45,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2019 à 51,4% en 2020.

C’est ce que relève la Banque mondiale dans son dernier bulletin d’information économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) intitulé “Vivre avec la dette : comment les institutions peuvent tracer la voie de la reprise dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord”.

Le bulletin fait une description détaillée des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 sur le plan économique, des ramifications à long terme de l’explosion consécutive de la dette publique et des choix difficiles auxquels les autorités nationales seront confrontées même lorsque la crise de santé publique se sera estompée.

Le gros de la dette publique de l’Algérie est constitué de la dette interne, estimée à 50,8% du PIB l’année dernière contre 45% en 2019. La dette extérieure publique est négligeable. Elle est évaluée à 0,6% du PIB. La dette extérieure publique et privée de l’Algérie a baissé de 0,4 point, passant de 2,3% du PIB en 2019 à 1,9% l’année passée, indique le rapport. La Banque mondiale s’attend à voir la dette publique régionale augmenter, pour passer de 46% du PIB en 2019 à 54% fin 2021.

Parmi les groupes de pays de la région, les importateurs de pétrole sont les plus endettés : leur ratio dette/PIB tournera autour de 93% en 2021. “La corrélation entre la dette publique et les investissements privés est plus négative dans la plupart des pays Mena que dans un pays en développement typique, ce qui implique que l’effet d’éviction semble plus prononcé dans la région”, relève l’institution de Bretton Woods.

Les économistes de la Banque mondiale estiment que la croissance réelle du PIB de l’Algérie a diminué de 5,5% en 2020.  Cette estimation représente une révision à la hausse de 1,1 point de pourcentage par rapport aux prévisions publiées en octobre 2020. La croissance de l’Algérie estimée est inférieure de 7,4% points de pourcentage aux prévisions publiées en octobre 2019, soit avant la pandémie.

La Banque mondiale prévoit une croissance du PIB de 3,6% en 2021. Ce chiffre est inférieur de 0,2% aux prévisions publiées en octobre de l’année dernière. Pour 2022, les économistes de la Banque mondiale tablent sur une croissance de PIB de l’Algérie de 2,3%.

“En termes de statistiques, le PIB par habitant est sans doute une variable plus précise que le PIB pour rendre compte du niveau de vie dans la région”, soutient le rapport. Selon les estimations, le PIB réel moyen par habitant de l’Algérie devrait baisser de -6,9% en 2020, pour remonter de 2,1% en 2021 et rechuter à 0,9% l’année suivante.

Le déficit budgétaire moyen de l’Algérie devrait baisser l’année en cours, pour atteindre 12,1% du PIB contre 16,4% l’année dernière et 9,6% en 2019. Le déficit budgétaire devrait, également, reculer, l’année prochaine à 10%.

Le déficit du compte courant affiche la même tendance, passant de 14,4% du PIB en 2020 à 12,1% cette année et -11,4% l’année prochaine. Il était évalué à 10% en 2019. Selon le rapport, les cours du Brent devraient être stables en 2021, de l’ordre de 65 à 70 dollars le baril.