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Point de vue Boualem Aissaoui- Rumeur/Information

Date de création: 03-03-2021 18:33
Dernière mise à jour: 03-03-2021 18:33
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COMMUNICATION- FORMATION CONTINUE – POINT DE VUE BOUALEM AISSAOUI- RUMEUR/INFORMATION

© (Boualem Aissaoui, « Le Cadi, l’information et la rumeur ». Contribution © Le Soir d’Algérie, mercredi 3 mars 2021.Extrait)

 L’exercice et la jouissance pleine, entière et responsable du droit à l’information et de la liberté de la presse supposent l’existence  d’une gouvernance démocratique et transparente, un pluralisme politique sain, un cadre associatif professionnel représentatif, des instances de régulation compétentes et indépendantes. En clair, un État de droit défenseur et garant des libertés qui ne craint pas d’informer le citoyen en temps réel pour réduire l’espace et la portée de la rumeur et protéger la société de toute manipulation.
Au moment où tout le monde s’accorde à qualifier l’information et la désinformation d’armes stratégiques redoutables qui peuvent en un clic fragmenter des États, les grandes écoles et les instituts de formation spécialisés devraient mieux préparer les étudiants en sciences de l’information et de la communication à la vie active et à l’observation des pulsions et tensions qui secouent l’univers bien au-delà de leur premier champ de vision, par un enseignement de qualité adossé à des technologies modernes continuellement mises à jour, et des stages pratiques internes et externes sur tous les supports médiatiques en simulant en interne la création de rédactions de revues et journaux et la mise en place de plateaux de télévision, en prolongement des cours théoriques indispensables.
Les efforts et les programmes déjà mis en œuvre augurent d’une évolution perceptible dans ce sens, car c’est bien dans la formation et la pratique que se préparent les professionnels de la plume et où les notions de source, d’information, d’opinion, de commentaire, d’investigation, d’éthique, de déontologie, les spécialités et les techniques journalistiques sont enseignées, ainsi que la rumeur et les grandes thèses et mémoires qui lui ont été consacrés. Si je dois conclure, je dirais qu’il est pratiquement impossible d’éradiquer celle-ci. 
Une société orale, méditerranéenne de surcroît, a besoin d’un peu de rumeur pour respirer. Un peu de rumeur, pas plus…
L’information, quant à elle, doit se hisser au rang des grands défis d’aujourd’hui et de demain et travailler sans cesse à contenir la rumeur dans des proportions minimes et inoffensives pour le bien de la communauté tout entière, par un exercice professionnel répondant à chaque instant aux canons du métier.