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H.c.Réfugiés en Algérie 2020

Date de création: 18-01-2021 17:43
Dernière mise à jour: 18-01-2021 17:43
Lu: 749 fois


POPULATION- ENQUETES ET REPORTAGES- H.C.RéfugiÉs EN ALGERIE 2020

 

©Extraits d’un entretien AgoStino Mulas, représeintant du Hcr à Algéer, in LIbeRté/Hana Menasria, dimanche 17 janvier 2021

L’UNHCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés) en Algérie s’occupe des réfugiés sahraouis dans les cinq camps de Tindouf et également des demandeurs d’asile et réfugiés en zones urbaines. Le gouvernement algérien a proportionné un soutien de longue date aux populations réfugiées sahraouies et a investi des ressources pour améliorer les conditions de vie dans les camps de réfugiés à Tindouf. À Tindouf, le HCR dirige les efforts inter-agences pour soutenir le programme humanitaire pour les réfugiés sahraouis. Dans les zones urbaines, en 2020, le HCR avait sous son mandat environ 9 700 personnes relevant de la compétence du HCR en zones urbaines dont 7 546 réfugiés (86,9% de Syriens) et 2 154 demandeurs d’asile. Les personnes relevant de la compétence du HCR sont de diverses nationalités (principalement syrienne, mais elles fuient également le Mali, le Cameroun, le Yémen…). 
Le nombre des nouvelles demandes d’asile en Algérie a considérablement diminué en 2020 compte tenu de la fermeture des frontières et des différentes restrictions de déplacement liées à la Covid-19.

De quelle manière les réfugiés et demandeurs d’asile enregistrés auprès du HCR sont-ils assistés en Algérie ? 
Pour les réfugiés et les demandeurs d’asile dans les zones urbaines, le HCR s’engage avec le gouvernement sur leur responsabilité en matière de protection des réfugiés pour l’amélioration de l’espace d’asile et de protection dans les zones urbaines. Le HCR enregistre et évalue les demandes d’asile et fournit des documents (certificat de demande d’asile ou carte de réfugié) pour diminuer le risque d’arrestation et refoulement des personnes relevant de sa compétence.
Il facilite l’assistance et le support des personnes ayant des besoins spécifiques (enfants non accompagnés, personnes vivant avec handicap, femmes en situation de risque, survivant des violences sexuelles et du genre…), y compris l’accès aux soins médicaux, le soutien psychosocial et l’assistance matérielle. 

Parmi les actions de protection des droits des enfants réfugiés et de demandeurs d’asile, nous soutenons l’enregistrement des naissances en Algérie. Le droit d’être reconnu comme une personne par la loi est crucial pour bénéficier d’une protection tout au long de la vie et constitue une condition préalable à l’exercice de tous les autres droits. 

Également, l’inscription à l’école des enfants en âge scolaire facilitée par le HCR à Alger pour protéger les enfants et les jeunes réfugiés du travail des enfants, de l'exploitation sexuelle et du mariage précoce, et leur transmet les connaissances et les compétences nécessaires pour vivre une vie productive et indépendante. La formation professionnelle et les projets générateurs de revenus font aussi partie du soutien des réfugiés. 

Plusieurs opérations de rapatriement de migrants ont été organisées par les autorités algériennes ces dernières années. Qu’en pensez-vous ?
Le HCR est conscient que, malheureusement, l’Algérie connaît une forte pression migratoire et qu’elle doit mettre en place certaines mesures pour prévenir les problèmes liés à la sécurité et à la sauvegarde de l’économie. 

Aussi que l’Algérie travaille en étroite collaboration avec l’agence onusienne de la migration (OIM) soit un plus. Les personnes relevant de la compétence du HCR — notamment les demandeurs d’asile, les réfugiés et les apatrides — sont directement touchées par les politiques et les processus migratoires, en particulier lorsqu’elles sont impliquées dans des mouvements migratoires mixtes, des situations souvent complexes. 
Notre organisation veille à ce que les politiques, les pratiques et les débats sur les questions de gestion de la migration prennent en compte les besoins particuliers en matière de protection des demandeurs d’asile, des réfugiés et des apatrides ; et de rappeler le cadre juridique qui existe pour répondre à ces besoins.

Les réfugiés sont des personnes qui ne peuvent pas retourner dans leur pays d'origine craignant, avec raison, d’être persécutées ou à cause d’un conflit, d’actes de violence ou d'autres circonstances ayant gravement perturbé l'ordre public et qui, par conséquent, ont besoin d’une protection internationale. Confondre les réfugiés et les migrants, ou considérer que les réfugiés constituent une sous-catégorie des migrants peut avoir de sérieuses conséquences pour la vie et la sécurité des personnes qui fuient les persécutions ou une zone de conflit. 

Les réfugiés constituent un groupe spécifiquement défini et protégé par le droit international, car la situation dans leur pays d’origine rend impossible un retour chez eux. L’élément essentiel du statut des réfugiés et de l’asile est donc la protection contre le retour dans un pays où l’intéressé a des raisons de craindre la persécution. Cette protection s’exprime dans le principe du non-refoulement qui est largement accepté par les États. Il convient de souligner que ce principe s’applique, que l’intéressé ait ou non été officiellement reconnu comme réfugié. Le HCR est toujours prêt à coopérer avec l’État algérien, à relever les défis liés à la gestion de l’asile et de la migration, afin de renforcer les principes et la pratique de la protection internationale des réfugiés.