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M6 France/Algérie- Réponse à accusation , septembre 2020

Date de création: 23-09-2020 17:23
Dernière mise à jour: 23-09-2020 17:23
Lu: 832 fois


COMMUNICATION- TELEVISION- M 6 FRANCE/ALGERIE- REPONSE A ACCUSATION SEPTEMBRE 2020

Vingt quatre heures après que ministère de la Communication ait annoncé avoir décidé de ne plus autoriser M6 à opérer en Algérie, l’accusant d’avoir porté un «regard biaisé sur le Hirak» et d’avoir réalisé son reportage « l’Algérie, le pays de toutes les révoltes» par une équipe munie d’une « fausse autorisation de tournage», la chaine française se défend.

Dans un communiqué rapporté par l’AFP (23/9/2020) , M6 conteste les accusations des autorités  algériennes, et leur demande de revenir sur leur «position de boycott afin de poursuivre de façon objective et sans aucune polémique sa mission d’information ».

La chaine prétend ainsi que le reportage, diffusé dans le magazine «Enquête exclusive», a bien été réalisé par une équipe qui bénéficiait d’une autorisation de tournage délivrée initialement en mai 2018 et prolongée plusieurs fois jusqu’en 2019.

Elle précise que l’équipe de tournage a d’ailleurs «été contrôlée à plusieurs reprises par les autorités algériennes, qui l’ont laissée travailler au vu de cette autorisation».

La direction de M6 reconnait néanmoins que d’autres demandes d’autorisation présentées par Enquête exclusive en mars 2020, pour pouvoir filmer des séquences en plateaux depuis Oran, «ont été refusées par les autorités algériennes et elles n’ont donné lieu à aucun tournage en Algérie».

Zone interdite…

S’agissant du contenu du reportage qui a suscité une vague d’indignation en Algérie, M6 au contraire «renouvelle sa confiance au producteur (du reportage) Patrick Spica ainsi qu’aux journalistes qui ont réalisé cette enquête dans le respect des principes déontologiques attachés à leur profession» lit-on dans le communiqué.

Elle en veut d’autant plus que «les évolutions de la société algérienne constituent un sujet d’intérêt général qui mérite d’être traité dans le cadre du droit légitime à l’information du public».

En conséquence, M6 «demande aux autorités algériennes de revenir sur leur position de boycott afin, lit-on, de poursuivre de façon objective et sans aucune polémique sa mission d’information».

Pour le département de Ammar Belhimer  «ce précédent nous conduit à décider de ne plus autoriser M6 à opérer en Algérie, sous quelle que forme que ce soit ». Il souligne  que c'est une journaliste franco-algérienne qui a assuré la réalisation du film, avec l’aide d’un fixeur algérien, munis d’une fausse autorisation de tournage».

RAPPELS REACTIONS  MINISTERE COMMUNICATION ALGERIE-

Une plainte a été déposée mercredi (23/9)  par le ministère de la communication contre la chaîne française M6 pour le tournage "sans accréditation" de l’émission +Enquête exclusive+,selon le ministère cité par l'APS (agence de presse publique) ..

"Le ministère de la communication a déposé ce mercredi une plainte pour le tournage de l’émission en Algérie, sans l’accréditation prévue par la législation en vigueur contre la chaîne française M6 qui a diffusé dimanche dernier un documentaire sur l'Algérie", a précisé à l'APS la même source.

La chaîne française, rappelle-t-on, a diffusé dimanche soir un documentaire dans son émission "Enquête exclusive", intitulé "Algérie, le pays de toutes les révoltes", dans lequel, M6 a porté un "regard biaisé" sur le Hirak.

A cet effet, le ministère avait précisé lundi  (21/9) que "ce précédent nous conduit à décider de ne plus autoriser M6 à opérer en Algérie, sous quelle que forme que ce soit", rappelant que la rédaction de la chaine française avait introduit, le 6 mars 2020, une demande d’accréditation de presse pour les membres de l’équipe de l’émission "Enquête Exclusive", en vue du tournage d’un documentaire sur "la valorisation de l’essor économique et touristique de la ville d’Oran, ainsi que le multiculturalisme qui fait la richesse de notre pays".

"Cette demande a reçu une suite défavorable des services des ministères de la Communication et des Affaires étrangères", a-t-il souligné, relevant qu'au final, "l’équipe a produit un tout autre documentaire (...) portant un regard biaisé sur le Hirak".

Le ministère a déploré qu’à l’approche de chaque rendez-vous électoral, "crucial" pour l’Algérie et son avenir, "des médias français s’adonnent à la réalisation et la diffusion de reportages filmés et autres produits journalistiques, dans le vil but de tenter de démotiver le peuple algérien, notamment sa jeunesse".

"Il n'est pas fortuit que ces médias, outillés pour exécuter un agenda visant à ternir l'image de l'Algérie et à fissurer la confiance indéfectible établie entre le peuple algérien et ses institutions, agissent de concert et à différents niveaux et supports", a-t-il ajouté.