Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Maroc

Date de création: 08-08-2020 18:47
Dernière mise à jour: 08-08-2020 18:47
Lu: 745 fois


RELATIONS INTERNATIONALES- SAHARA OCCIDENTAL –MAROC

Le Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, M. Josep Borrell a réaffirmé , samedi 8 août 2020, que l’UE "considérait le Sahara occidental comme un territoire non autonome, dont le statut final sera déterminé par le résultat du processus de l’ONU en cours".

Dans une nouvelle réponse écrite à la question que lui a adressée l’eurodéputée polonaise, Mme Janina Ochojska, M. Borrell a déclaré récemment que "la position de l'UE concernant le Sahara occidental (occupé par le Maroc depuis 1975) est pleinement alignée sur les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU".

A cet effet, M. Borrell a souligné que "l’UE considère le Sahara occidental comme un territoire non autonome, dont le statut final sera déterminé par le résultat du processus de l’ONU en cours", tout en réaffirmant le soutien de l’UE au processus des Nations unies.

Outre cette réponse, la position de principe de l’UE quant au conflit sahraoui a été, récemment, exprimée, à maintes reprises (les 3, 7 et 13 juillet 2020), dans des réponses écrites aux questions parlementaires adressées par des députés européens, tous groupes politiques confondus, au chef de la diplomatie européenne l’interpellant sur l’occupation du Sahara occidental et l’exploitation illégale de ses ressources naturelles ainsi que les violations récurrentes des droits de l’Homme et la torture pratiquée à grande échelle à l’encontre des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines.

Pour rappel, Mme Ochojska, du Parti Populaire européen, première force politique au Parlement européen, a, dans sa question datée du 6 mai dernier, critiqué la politique de la Commission européenne vis-à-vis du conflit au Sahara occidental.

Mme Ochojska a rappelé, dans ladite question, qu' " une partie importante du Sahara occidental est occupée et exploitée par le Maroc en violation du droit international depuis près de 45 ans ", ajoutant que cela se fait " au mépris des intérêts de la population locale, dont les droits fondamentaux ont été violés à plusieurs reprises ".

Elle a également souligné qu’à travers de nombreuses résolutions, l’ONU a insisté sur la nécessité de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui et rappelé le verdict de la Cour de Justice de l’UE (CJUE) du 21 décembre 2016, consacrant l’inapplicabilité des accords UE-Maroc au Sahara occidental, en raison de son statut "distinct et séparé " du Royaume du Maroc.

La politique actuelle de la Commission européenne a été ainsi pointée du doigt par l’eurodéputée polonaise, qui a déploré l’autorisation par cette dernière de l'application des accords UE-Maroc au territoire sahraoui, et ce, malgré la clarté de la décision de justice européenne qui ne souffre d'aucun amalgame à ce sujet.

Elle s'est, dans le même contexte, interrogée sur les moyens de contrôle dont dispose l’exécutif européen pour s’assurer que "les accords UE-Maroc existants, dans la mesure où ils couvrent le Sahara occidental, sont mis en œuvre dans l'intérêt du peuple sahraoui".

L’eurodéputée s’est enfin interrogée sur les mesures prises par la Commission européenne dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 dans " la partie occupée du Sahara occidental", tout en demandant la mobilisation des moyens nécessaires pour garantir que l’aide de l’UE parvienne effectivement au peuple sahraoui……. …………………….A noter que l’Ambassadeur d’Algérie en Serbie, Abdelhamid Chebchoub, a réaffirmé (jeudi 6 août 2020) que l’appellation du "Sahara occidental" est consacrée dans tous les textes et résolutions des organisations internationales, qualifiant de "trompeur" le terme "Sahara marocain" utilisé par Rabat.

Dans une mise au point, publiée par le quotidien serbe "Politika", M. Chebchoub a dénoncé "les propos mensongers" de l’ambassadeur du Maroc à Belgrade qui, s’est "écarté des usages diplomatiques qu’exige sa fonction", pour participer dans un entretien au même  journal, paru le 24 juillet, à une campagne de propagande contre l’Algérie, usant de mensonges et de contre- vérités pour tromper l’opinion publique serbe.

Dans sa réponse à ces propos à caractère fallacieux notamment sur la question du Sahara occidental, M. Chebchoub a souligné d’abord, qu’en usant du "qualificatif trompeur de Sahara marocain" contrairement au nom consacré de Sahara occidental, stipulé dans toutes les résolutions des Nations unies, l’ambassadeur marocain à Belgrade, tente d’embarquer le lecteur dans une fausse piste.

Le "Sahara occidental" est l’appellation consacrée dans tous les textes et résolutions des organisations internationales y compris la résolution 2468", a tenu à rappeler le diplomate algérien.

Et d’ajouter : "le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental que l’ambassadeur évite de citer, est bien inscrit dans le texte de la résolution 2468. Il constitue un droit imprescriptible des peuples sous domination coloniale et le fondement de la recherche d’une solution à ce conflit".

De plus, l’affirmation par l’ambassadeur marocain que le Conseil de sécurité a pris en considération "le plan marocain d’autonomie" à l’exclusion de tout autre, "est grossièrement fausse car les résolutions des Nations unies citent également la proposition de règlement soumise par le Polisario", a ajouté M. Chebchoub.

L’ambassadeur du Maroc, dans son stratagème de tromper le lecteur, qualifie péjorativement le Polisario de "groupe armé" alors que la communauté internationale le considère comme le représentant du peuple sahraoui, a précisé l’ambassadeur d’Algérie à Belgrade.

"Dans le conflit du Sahara occidental, l’Algérie, Etat voisin, a participé, comme la Mauritanie, aux tables rondes organisées par les Nations unies entre les deux parties au conflit, le Maroc et le Polisario.

Désigner l’Algérie comme une partie au conflit est un raccourci facile que l’ambassadeur a utilisé pour travestir la réalité", a déploré M. Chebchoub.

S’agissant des accusations infondées de violation des droits de l’Homme dans les camps des réfugiés sahraouis, M. Chebchoub a rappelé à l'adresse de son homologue marocain que "ces populations ont fui la brutalité de l’occupation militaire marocaine. De plus, c’est bien le Maroc qui entrave l’action de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) et s’oppose à l’élargissement du mandat de cette mission à la protection des droits de l’Homme", a-t-il ajouté.

" Les camps de réfugiés sahraouis en Algérie sont ouverts aux organismes de défense des droits de l’Homme et aux médias internationaux, alors que le territoire occupé du Sahara occidental leur est fermé depuis longtemps", a relevé le diplomate algérien.

Selon l’ambassadeur d’Algérie en Serbie, la grande supercherie que l’ambassadeur du Maroc tente de commercialiser en Serbie, c’est cet "amalgame entretenu sciemment entre la question du Kosovo et celle de la question du Sahara occidental".

Le Maroc exploite toutes les occasions pour souligner "la convergence de vues entre le Maroc et la Serbie sur le principe de respect de l’intégrité territoriale des Etats" en laissant croire que sous ce vocable, la Serbie soutient l’annexion du Sahara occidental par le Maroc, a-t-il encore dit.

"L’étudiant en première année de droit international sait que le concept d’intégrité territoriale est lié à celui des frontières internationalement reconnues. Or les frontières internationalement reconnues du Maroc n’englobent pas le Sahara occidental, alors que le Kosovo est partie intégrante de la Serbie", a-t- il précisé pour lever  toute équivoque à ce sujet.

"Il est triste à constater que l’ambassadeur du Maroc utilise les colonnes d’un quotidien serbe pour transposer dans ce pays ami, le déchainement de haine qui anime les médias marocains contre l’Algérie", a regretté M. Chebchoub Mais s’est dit convaincu que le lecteur serbe, dont la capitale du pays, Belgrade, reste pour les peuples africains, l’un des symboles de la lutte anticoloniale, aura, de lui-même, sans doute, relevé l’absurdité des propos de l’ambassadeur du Maroc.