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Portrait Khalfa Mameri- "Djamila Boupacha..."

Date de création: 08-07-2020 11:27
Dernière mise à jour: 08-07-2020 11:27
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HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- PORTRAIT KHALFA MAMERI – « DJAMILA BOUPACHA…. »

Djamila Boupacha, l’inoubliable héroïne de la Guerre d’Algérie . Portrait par Khalfa Mameri. Thala Editions , Alger 2013. 80  pages, 130  dinars (déjà publiée en 2013)

De toutes nos Djamilate guerrières, c’est peut-être celle qui a connu le plus de « couverture  médiatique ». Il est vrai que l’action  projetée (un attentat à la bombe ; un obus piégé qui, découvert, fut désamorcé) devait se dérouler   en plein centre d’Alger, au cœur de la cité européenne d’alors, à la Brasserie des Facultés, rue Michelet (aujourd’hui Didouche Mourad) , juste en face de l’entrée de l’Université centrale, le 27 septembre 1959. Il est vrai, aussi, qu’après avoir arrêté , en septembre 1957 ,Yacef Saadi et  Zohra Drif puis  assassiné, le 10 octobre 1957,   Ali la Pointe et Hassiba Ben Bouali, entre autres, l’Armée d’occupation avait cru en avoir fini avec la résistance algéroise.

Il est vrai, aussi, que la lutte de libération nationale commençait à recueillir des échos de plus en plus favorables à l’étranger et même en France , tout particulièrement , surtout lorsque l’opinion publique internationale avait su que la torture, cette gangrène,  était érigée, en règle générale, dans leur quête d’informations sécuritaires,   par les militaires français, contre les prisonniers et les citoyens algériens , contre tout ce qui leur tombait sous la main :hommes, femmes , enfants, jeunes, vieillards, sportifs, grabataires, combattants , soutiens,….

A partir de 17 ans, Djamila Boupacha  avait déjà rejoint la lutte armée (vers avril-mai 1955).Agent de liaison, accompagnatrice de maquisards en civil entre Alger, Oued Romane et Blida, aide-soignante (formée par Nafissa Laliam) , par la suite recrutée à l’hôpital de Beni Messous, donc grosse pourvoyeuse de médicaments……. 

Arrêtée dans la nuit du 10 au 11 février 1960, dans la  maison familiale à Dely Ibrahim, torturée (comme ses parents d’ailleurs) , « elle ira jusqu’au bout de la souffrance humaine »…..et ce jusqu’à fin mars 1960, lorsque l’avocate Gisèle Halimi du barreau de Paris s’empare de l’affaire faisant  face à une grande hostilité (surtout des militaires, des magistrats du tribunal militaire et du monde judiciaire pied-noir) . La suite est une autre histoire menée surtout par l’ avocate, avec l‘aide d’intellectuels , juristes et des universitaires de renom dont  Simone de Beauvoir , la célèbre compagne de Sartre .Elle  présida un comité « Pour Djamila Boupacha » et publia une « tribune » retentissante  en raison des révélations sur « les crimes commis au nom du pays », la France (effet « immédiat et mondial ») dans le quotidien Le Monde, le 3 juin 1960.

Djamila sera immortalisée par Pablo Picasso dans un portrait signé le 8  décembre 1961. Une façon pour ce  peintre de génie (qui avait signé Guernica) de monter  sa compréhension et de démontrer sa solidarité à la combattante mais aussi indirectement son soutien  à la cause algérienne. A toutes les « Djamilate » du pays .

Qu’elles étaient courageuses ! Qu’elles étaient fortes ! Qu’elles étaient belles !

Avis :  Ouvrage faisant partie d’une collection « Ecoliers d’Algérie » lancée en 1998. Louable initiative pour faire connaître notre Histoire et nos héros. Malheureusement, il est émaillé de trop de « coquilles » et , surtout, il  va au-delà du descriptif pour se lancer, parfois, dans des jugements  sinon subjectifs du moins très tranchants, n’ayant pas leur place dans un tel ouvrage destiné….. à des  enfants .

Extrait : « Il n’a jamais été possible de séparer les problèmes de l’Algérie indépendante des idéaux de la Révolution qui se résument dans la démocratie et la justice sociale pour tous » (p 57) festation, « Alger capitale de la culture arabe », le