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Mémoires Abdelkader Ould Makhloufi- "Mémoires d'un boxeur..."

Date de création: 04-07-2020 18:16
Dernière mise à jour: 04-07-2020 18:16
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SPORTS- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- MEMOIRES ABDELKADER OULD MAKHLOUFI – « MEMOIRES D’UN BOXEUR ALGERIEN…. »

Mémoires d’un boxeur Algérien, 1958-2014. Ouvrage de Abdelkader Ould Makhloufi (préface de Mustapha Dahleb),  Algérienne d’édition et de diffusion , Alger 2015, 366  pages, 950 dinars

Il a bien mérité son surnom, l’Ange d’Alger, champion d’Afrique (et héros d’une bande dessinée) juste avant son championnat du monde disputé au Japon  –mais perdu, hélas - contre le japonais Shibata....dans des conditions discutables .

Il est né le 26 mai 1944. Il a vécu la guerre d’Algérie non pas à travers les films mais en vivant (à Boufarik) dans un environnement marqué par le comportement violent de l’ armée d’occupation. Il a compris, aussi, assez tôt, que la vie étant très dure, la voie pour la survie était le travail....Donc, plusieurs métiers !

Il assiste , par hasard, en 1958, donc à l’âge de 14 ans, à un gala de boxe organisé par le club local.  Il faut dire qu’à cette époque et plusieurs années par la suite, la boxe était, avec le football, le sport le plus pratiqué, le plus admiré par les foules . Les combats foisonnaient, mettant aux prises, bien souvent , les jeunes des couches populaires et démunies, musulmanes ou d’origine européenne . La pratique et la réussite , même locale, permettait , en plus de la gloire locale, d’obtenir quelques récompenses et avantages dont l’obtention d’un emploi stable.

C’était  l’époque de Joë Louis. Donc, « coup de foudre pour coups de poings à Boufarik ! » . Il s’inscrit au club local et mène une vie « chronométrée ».

14 octobre 1962, création de la Fédération algérienne de boxe......Premier match amateur à Birkhadem (poids coqs) ...Des victoires qui se suivent et se ressemblent...Le ring national devient de plus en plus étroit  et c’est le départ pour la France.

1964 : 20 ans. L’exil. Paris Autres métiers et autres mille misères et nostalgie. Heureusement,  la boxe est là . Il passe professionnel (car il ne faut pas oublier qu’en Algérie « socialiste », le professionnalisme en sports était interdit, « honni » , « dénoncé » par les journalistes.... ) : 58 combats, 48 victoires, 2 nuls et 8 défaites (dont une comptant pour le championnat du monde contre Shibata , en mars 1975), quatre  fois champion d’Afrique de 1973 à 1977.   Pour ces derniers, on a vite trouvé un subterfuge. C’est l’Amicale des Algériens en Europe qui organise les combats , et le tour est joué....Il travaillera d’ailleurs à la Direction des sports de  cette dernière dont il devint assez vite « l’homme à tout faire de la boxe au sein de l’immigration »...Manager, organisateur,  entraîneur  .....

4 mars 1977 : fin de parcours, « la mort dans l’âme », mais « net »  physiquement et intellectuellement, ce qui est beaucoup pour un boxeur.

18 février 2004, il est « mis à la retraite officielle et définitive » par le Djs de Blida (B. Mellah)

Il a fallu attendre 2010 pour que l’Algérie s’engage dans le professionnalisme.

L’Auteur : Né en 1944 à Boufarik. Boxeur amateur de 1962 puis boxeur professionnel de 1966 à 1977, cadre sportif à l’Amicale des Algériens en Europe , de 1973 à 1978, entraîneur national seniors de 1979 à 1983, directeur technique  sportif du Wa Boufarik, directeur des équipes nationales en 1986, instructeur de boxe de 1887 à 2004 à la Djs de Blida....

Avis :Une grande leçon de vie.......bien remplie. Tout, tout ....sur Ould Makhloufi...et presque tout sur  la boxe et son monde. Dommage que la présentation (des textes et des nombreuses photographies)  laisse à désirer, rendant difficile la lecture.

Citations «  La santé d’un sport se mesure d’abord au niveau national » (p 79), « Il y a des journalistes(Algériens) qui font des articles sur vous et peuvent vous démolir aussi bien qu’un adversaire sur un ring.....Ils ne m’ont pas seulement baissé le moral. J’avais l’impression qu’on voulait me faire quitter le ring avant le round final » (p 334), « Je n’ai pas fait des études supérieures et pourtant la boxe est devenue mon Université » (p 348)