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Textes Hocine Ait Ahmed - "La guerre et l'après guerre"

Date de création: 23-06-2020 17:13
Dernière mise à jour: 23-06-2020 17:13
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VIE POLITIQUE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- TEXTES HOCINE AIT AHMED- « LA GUERRE ET L’APRÈS GUERRE »

La Guerre et l’après Guerre. Recueils de textes de Hocine Ait Ahmed.  Editions Scolie, 281  pages, 650 dinars, Alger 2013(Edité pour la première fois en 1963aux Editions de Minuit, Paris)

Il n’avait que 16 ans quand il a commencé son combat pour la libération du pays du colonialisme. Aujourd’hui encore, à l’âge de près de 88 ans, bien que retiré de la vie politique active depuis quelques années, bien qu’absent-présent de la scène , il continue sa lutte pour la liberté et l’émancipation politique de l’Algérien.

On peut penser tout ce que l’on veut de l’idéologie générale d’un homme  qui n’a pas changé de position d’un iota jusqu’à en devenir (pour les détracteurs, de moins en moins nombreux au fil du temps et des réalités,  envieux et admiratifs en même temps) , obsessionnelle, mais on ne peut que saluer sa fidélité (juqu’à l’entêtement) à son engagement « (r-) évolutionnaire » inchangé.

Tout ceci transparaît à travers ses écrits de prison durant la guerre (écrits adressés à ceux qui continuaient le combat sur le terrain) et juste après l’Indépendance  : Etudes, propositions, conseils, interventions au niveau de l’Assemblée nationale (constituante), interview….Certains ne sont pas parvenus aux destinataires ( ???), d’autres n’ont été ni lus (certainement) , ni entendus …On sait comment cela a fini pour lui et comment il avait (ré-) agi. Des textes qui nous replongent dans un passé-présent et qui nous permet de mieux comprendre les causes premières de tous nos problèmes  durant les cinquante années d’Indépendance. Avec Ben M’hidi, Abane , Abbas et Ait Ahmed , entre autres, vivants et/ou libres après 62, la face politique de l’Algérie aurait pu être toute autre…et, certainement, nous ne serions pas en train de nous « étriper » autour de concepts dévoyés dès le départ. Tous les quatre, pour emprunter à l’auteur,  ont parié sur la démocratie comme valeur et méthode à la fois, comme but doctrinal et moyen politique…. « une option de cœur et de raison » qui n’a rien à voir avec l’orgueil national, le messianisme d’exhibition et la spéculation philosophique abstraite.

 Avis : Avec « Mémoires d’un combattant : l’esprit d’indépendance (1942-1952) », un ouvrage disponible en arabe,c’est là un document à étudier en sciences et stratégie  politiques . Bien sûr le temps des luttes révolutionnaires est passé de mode, mais celui des luttes d’émancipation démocratique dure encore. Içi, bien plus qu’ailleurs.

Extraits :   « La résistance algérienne a été l’œuvre de l’ensemble des Algériens, de la nation authentique » () 32), « Au lieu de processus : fin de la guerre d’abord, restauration complète de la nation algérienne ensuite, il convient de procéder à la restrauration d’abord, à la apix ensuite. La restauration, dépend uniquement des Algériens ; la paix dépend en grande partie des Français. L’une est à la portée des Algériesn, l’autre est à ma la merçi des Français » (p 47), « L’histoire est souvent faire d’occasions. L’essentiel pour une révolution créatrice d’histoire est de ne pas laisser « la nature des choses « se faire d’elle-même , au hasard et lentement, c’est-à-dire en dehors de nous»  (p 101), « Les slogans étaient la caractéristique de l’état de crise»  (p 156) , « Le gage le plus sûr , le plus important , pour l’édification solide de notre pas, c’est l’élargissement de la base du pouvoir, car le pouvoir personnel ou oligarchique conduit à la paresse, au laisser aller et à la passivité » (p 210), «  Il y a eu des falsifications de l’histoire, il y a des vérités à rétablir, notamment au sujet des « épopées » individuelles. Mais ce sera l’affaire des historiens »  (p 221), « On met la charrue avant les bœufs, on sème du vent et on s’étonne de ne rien récolter ; alors on change d’attelage ,et on recommnce » (p 241)