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Blaoui El Houari

Date de création: 18-05-2020 17:05
Dernière mise à jour: 18-05-2020 17:05
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CULTURE- MUSIQUE- BLAOUI EL HOUARI

Date de première création: 07-03-2012 05:12
Avant-dernière mise à jour: 07-03-2012 05:12
Déjà lue: 580 fois

 

 

Né en 1926 à Sidi Blal dans Médina Jdida (Oran), Blaoui El Houari est un des chantres de la chanson oranaise.

Il a grandi dans une famille de musiciens . Son père qui jouait de la kwitra et son frère du banjo lui ont fait découvrir ces deux instruments et aimer leurs sonorités .

Blaoui El Houari avait , par la suite, mis son talent d'artiste au service de la cause nationale en formant un groupe de musiciens et de chanteurs , tout en continuant à oeuvrer à la préservation du patrimoine musical oranais à travers la formation.

Son riche répertoire comprend plusieurs chansons qui ont traversé les frontières , entre autres "Zabana", "El Marsem", "L'Hamam".....de véritables "tubes"

Jeudi 16 février 2012 , à 86 ans et plus de 50 ans de carrière, un vibrant hommage lui a été rendu à Alger (salle Ibn Zeydoun)  sous les auspices du ministère de la Culture et de l'Oref.

 

C’est l’un des fondateurs du genre musical   «El Asri», un genre né à Oran dans les années 1940 et influencé par la musique arabe traditionnelle du Moyen-Orient avec un langage poétique typiquement oranais avec Ahmed Wahbi. Né à Oran le 23 janvier 1926, Blaoui Houari a révolutionné et modernisé la musique bedouie, un style typique dans l’Oranie. Né dans le quartier de Médina jdida d’Oran, il fera son apprentissage musical grâce à son père, Mohamed Tazi, mélomane et joueur de kuitra (une petite guitare) ainsi que son frère, Kouider Blaoui, qui lui fera découvrir et aimer les sonorités du banjo et de la mandoline. Il quitte l’école vers l’âge de 13 ans pour aider son père qui tenait alors un café. Sous l’influence des musiciens oranais, il va s’imprégner de la musique moderne. Et c’est aux Folies Bergères, devenu plus tard le cinéma Pigalle puis aujourd’hui salle el-Feth qu’il remporte un premier prix de Radio-Crochet.
Ce succès le décidera dans une voie de modernisateur d'un genre populaire oranais, le bédoui, auquel il restera attaché. Il est engagé comme pointeur aux docks du port, en 1942 lors du débarquement américain à Oran. Il va alors s’initier au piano et à l’accordéon et reprendra en compagnie de Maurice El Médioni des succès américains et français.
Durant les années 1940, il anime des mariages et des fêtes de circoncision, transcrivant, pour la première fois, la musique bédouine avec des instruments modernes notamment en reprenant le célèbre poème «Biya dek el-môr» écrit par cheikh Bensmir.
C’est en 1943 que Blaoui Houari fonde avec l’aide de son frère, Maâzouzi, et de l’arbitre international, Kouider Benzelat, son premier orchestre musico-théâtral où l'on retrouve Abdelkader Haoues, Boutlélis, Meftah Hmida et Blaoui Kouider. Il prend, ainsi, en 1949, la direction de l’orchestre chargé d’animer, tous les quinze jours durant six mois, la saison de l’opéra d’Oran.
Devenu professionnel, il enregistre en 1955 son premier
45 tours chez Pathé où il reprend le fameux «Rani m’hayer» de Benyekhlef Boutaleb. Il a été interné lors de la guerre d’Algérie dans un camp à Sig. Après l’indépendance, il rejoint la station régionale d’Oran de la radio et télévision algériennes en tant que chef d’orchestre. Il participe durant sept mois à l’animation de l’ensemble musical algérien qui se produisait à l’exposition universelle de 1970 d’Osaka au Japon.
En 1986, il enregistre un album sous le titre «Dikrayat wahran» (les souvenirs d’Oran), adoptant un rythme et style tout à fait oranais. Depuis, il s’est retiré progressivement de la scène artistique.
Le répertoire de Blaoui Houari s’enrichira, tout au long de sa carrière, de près de 500 chansons qui influenceront nombre de chanteurs des années 1980 dont Cheb Mami, Baroudi Benkhedda, Houari Benchenet qui deviendra un de ses plus fervents admirateurs. Blaoui Houari reste celui qui a le plus adapté les textes populaires de l’Oranie en composant et chantant les textes des cheikhs Miloud, Mestafa Ben Brahim, El-Hadj Khaled Benahmed, Kadour Ould M’hamed, M’barek Essouci, etc. Blaoui El Houari était l’un des innovateurs et des théoriciens de la musique algérienne, il avait reçu la médaille de l’ordre du mérite national au rang de Achir en avril 2017.
Il décède à l’âge de 91 ans, le 19 juillet 2017 à Oran