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Production halieutique 2018

Date de création: 16-01-2020 19:26
Dernière mise à jour: 16-01-2020 19:26
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AGRICULTURE- PÊCHE - PRODUCTION HALIEUTIQUE 2018

 

©aps, 14 janvier 2020

 

 La production halieutique nationale a atteint 120.354 tonnes en 2018 contre 108.300 tonnes en 2017, enregistrant une croissance annuelle de 11% (Office national des statistiques /ONS) Cette amélioration de la production globale s'explique principalement par une hausse de la pêche des poissons pélagiques qui a atteint 92,392 tonnes contre 77.776 tonnes en 2017, en hausse de 18,8%, suivie des poissons mollusques avec une production de 1,593 tonne contre 1,267 tonne (+25,7%), indiquent les données statistiques de l'Office sur les principaux indicateurs de la pêche 2018. La production des poissons pélagiques ont représenté près de 77% de la production globale nationale.
En revanche, d'autres espèces ont connu des baisses de la production, durant la même période de comparaison. Il s'agit des poissons démersaux avec 6.177 tonnes contre 6.792 tonnes (-9,1%), les crustacés avec 2.192 tonnes contre 2.326 tonnes (-5,8%) et la production plaisancière et autres avec 18.000 tonnes contre 20.139 tonnes               (-10,6%).
Les poissons pélagiques sont ceux qui vivent en dessous de 200 mètres de profondeur de la mer (thon, maquereau...) alors que les poissons de mer sont ceux qui vivent au-dessus du fond et sont très dépendantes du fond d’où elles tirent leur nourriture (dorade, merlu, merlan, morue...). Pour ce qui est de l'activité aquacole, la production poursuit sa tendance haussière entamée dès 2015 en s'établissant à 5.100 tonnes en 2018 contre 4.200 tonnes en 2017, en hausse de 21,4%. Cette amélioration de la production aquacole s'explique, selon l'ONS, par «les efforts consentis par l'Etat dans le cadre de la stratégie du secteur de la pêche qui s'oriente vers l'augmentation de la production halieutique et principalement la production aquacole». Quant à la répartition régionale de la production halieutique globale, il est observé une hausse dans la majorité des 14 wilayas côtières à l'exception de Mostaganem                 (-10,2%), Annaba (-10,1%), Chlef (-3,9%) et Jijel (-2,1%). Les wilayas qui ont connu les plus importantes hausses de la production sont Tipasa avec une augmentation de 48,8%, suivie de Ain Temouchent (42,9%),Tizi-Ouzou (+26,5%), Tlemcen (20,8%), El Tarf (+19,2%) et Bejaia (17%). Les cinq wilayas plus grosses productrices de poisson sont Ain Témouchent (23.128 tonnes), soit 19,2% de la production halieutique nationale, suivie de Tlemcen (10.227 tonnes), Annaba (6.854 tonnes), Oran (9.721 tonnes) et Mostaganem (9.448 tonnes).
Concernant le commerce extérieur des produits halieutiques, l'ONS indique que 4,16 tonnes ont été exportés en 2018 contre 1,67 tonne en 2017 en hausse de près de 149% en termes de quantité. En valeur, les exportations ont progressé de 68,2% pour totaliser 12,38 millions de dollars (1,443 milliard de dinars) en 2018 contre 7,36 millions de dollars (816,7 millions de dinars) en 2017.
Ce relèvement des exportations des produits de pêche a concerné tout particulièrement les mollusques (2.444,9 tonnes) et les poissons frais (1.150,06 tonnes) avec des hausses respectivement de +534,7% et de +103,5% et dans une moindre mesure les poissons vivants avec 395,17 tonnes (+19,8%). Pour les importations, elle ont atteint 30.862,5 tonnes en 2018 contre 40.306,85 tonnes, en baisse de 23,4%. En termes de valeur, le montant des importations a atteint 99,53 millions de dollars, contre 121,80 millions de dollars en 2017, soit une baisse de 18,3%. L'Office relève que près de 50% de la valeur des importations résultent principalement de l'importation des filets de poissons, qui ont totalisé 12.259,60 tonnes en 2018. Ainsi, les échanges commerciaux réalisés par le secteur de la pêche en 2018 se sont caractérisés par un solde commercial négatif avec un déficit de 87,2 millions de dollars contre 114,4 millions de dollars en 2017, soit une baisse du déficit de 23,8%. Il est à relever, que le secteur de l'aquaculture a tiré des investissements privé, à fin juillet 2019, d'une valeur de 75 milliards de DA destinés à la réalisation de 271 projets approuvés par le Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA), jusqu'à juillet dernier, selon Mustapha Oussaïd, ancien directeur du développement de l'aquaculture au ministère de l'Agriculture, qui occupe actuellement le même poste au ministère de la Pêche. Ces investissements, qui seront réalisés à moyen terme jusqu'en 2022, permettront de produire 111.000 tonnes de différents types de poissons, dont 105.000 tonnes de l'aquaculture marine et 6.000 tonnes de l'aquaculture d'eau douce, et créer 24.000 postes d'emplois.
La population activant dans le secteur de la pêche ainsi que la flotte de pêche ont connu, durant 2018, une amélioration par rapport à l'année d'avant, selon les données de l'Office national des statistiques (ONS) sur les principaux indicateurs du secteur. L'emploi total dans le secteur de la pêche s'est élevé à 115.672 emplois, en hausse annuelle de 11,4%, dont 56.206 postes (soit 48,6%) d'emplois directs et 59.466 emplois (51,4%) d'emplois indirects, en hausses respectives de 4,2% et de 19,2%, durant la période de comparaison, détaille l'organisme des statistiques. Les emplois directs sont composés de 48.160 marins pêcheurs (85,7% du total des postes d'emploi, +5%), de 5.347 patrons côtiers (-1,9%) et 2.699 mécaniciens (+4%). La flottille de pêche nationale a atteint 5.617 unités en 2018 contre 5.494 unités en 2017, enregistrant une hausse de 2,2%, selon l'Office. Cette flottille est constituée de 1.365 sardiniers (en légère hausse 0,99%), de 3.673 petits métiers (+3,1%), de 551 chalutiers (-0,2%), de 19 thoniers (+5,6 %) et de 9 corailleurs (stagnation). Cette flottille est caractérisée par la prédominance des unités ayant une longueur de moins de 6 mètres avec près de 44% du total, alors que les navires qui dépassent ou égalent une longueur de 24 mètres ne représentent que 1,7% du total de la flotte. La répartition de la flottille de pêche par wilaya côtière montre que le parc de pêche de la wilaya de Tipasa accapare toujours la première place avec 791 unités, soit près de 14% de la flotte nationale, suivi du parc de Annaba (586 unités), Boumerdès (509 unités) Ain Temouchent (501 unités) et Skikda (500 unités). Le développement du volume des investissements privés dans le domaine de l'aquaculture comparativement aux années précédentes, a permis la réalisation, à fin 2018, de plus de 70 nouveaux projets, en cours d’exploitation, dont la production primaire s'est élevée à 5.100 tonnes de différentes espèces de poissons et des ventes de plus de 4 milliards DA, avait indiqué, en juillet dernier dans un entretien à l'APS, Mustapha Oussaïd, ancien, directeur du développement de l'aquaculture au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la pêche, qui occupe actuellement le même poste au ministère de la Pêche dans le nouveau gouvernement.
Les acteurs du secteur de la pêche travaillent pour passer d'une aquaculture artisanale à une aquaculture industrielle notamment à travers une dynamique d'investissement massif pour produire suffisamment de poissons et répondre ainsi à la demande croissante du marché algérien.