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Election présidentielle 12/12/2019- Débat télévisé

Date de création: 12-12-2019 18:15
Dernière mise à jour: 12-12-2019 18:15
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VIE POLITIQUE – DOCUMENTS POLITIQUES- ELECTION PRESIDENTIELLE 12/12/2019- DEBAT TELEVISE

Le débat télévisé entre les cinq prétendants à la magistrature suprême   a finalement eu lieu vendredi 6 décembre 2019 à partir de 19 h 30. Il a été retransmis par toutes les chaînes publiques de radio et  de télévision (ainsi que par les 5 chaînes de télé off-shore accréditées).Les questions étaient posées par deux journalistes de la télévison (El Bilad et Entv) et deeux journalistes de la presse écrite (Le Quotidien d’Oran et El Khabar)

Sur le plan politique, la question adressée aux candidats portait sur la révision de la Constitution, l'assainissement de la vie politique, le renforcement des libertés individuelles et collectives ainsi que les nouveaux mécanismes à mettre en œuvre en vue de garantir la régularité des élections.
Premier à intervenir, le candidat Abdelaziz Belaïd s'est engagé à ouvrir «un débat national inclusif avec les experts et la classe politique» et à «organiser un référendum afin de parvenir à une Constitution qui convient au peuple». Il a plaidé pour le changement des mentalités et la promulgation de lois garantissant les libertés individuelles et collectives.
Abdelmadjid Tebboune a affirmé quant à lui que le premier jalon dans le changement est la révision de la Constitution. Le changement de la vie politique se concrétise, selon M. Tebboune, à travers le renouvellement des lois et à leur tête la loi relative aux élections afin de parvenir au choix d'élus intègres. le candidat a mis l'accent sur le nécessaire «respect de la liberté des autres, qu'ils soient des minorités ou des majorités», pointant du doigt «certains dérapages dans l'exercice de la liberté d'expression».
 Ali Benflis propose «une nouvelle Constitution qui jette les bases d'un régime semi-présidentiel. Pour ce qui est du renforcement des libertés, le président du parti Talaie El Houriyat a promis de créer «une commission des droits de l'Homme chargée de cette question, élue en toute liberté et composée de spécialistes en la matière pour défendre les libertés sans l'ingérence du pouvoir exécutif dans son travail».
 Pour sa part, le candidat Azzedine Mihoubi s'engage à œuvrer avec «les partenaires de la scène politique pour élaborer une Constitution judicieuse qui renforcera la souveraineté populaire et instaurera une république d'institutions devant assurer l'équilibre entre les différents pouvoirs. Evoquant la vie politique, le Secrétaire général (SG) du RND par intérim a fustigé quant à lui «la démission du citoyen de la vie politique», appelant à «revoir la structure partisane et à reconstruire la scène politique pour rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions.
Le candidat Abdelkader Bengrina estime que l’amendement de la Constitution doit reposer sur la déclaration du 1er novembre et le Hirak du 22 février, en passant par l’organisation d’un référendum et l’ouverture d’un dialogue social inclusif pour parvenir à une charte qui jette les bases d'un régime semi-présidentiel.

Créer des emplois en consolidant l’économie nationale

Une nouvelle Constitution qui «consacre les libertés individuelles et collectives et instaure l’équilibre entre les pouvoirs», a poursuivi M. Bengrina qui a promis également «la consécration des libertés individuelles dans le mouvement associatif, les médias, la presse et les droits de l’Homme».  A la question de savoir quelle politique adopter en matière d'emploi et de lutte contre le chômage, le candidat Abdelaziz Belaïd s'est engagé à faire embaucher les quelques 400.000 diplômés/an issus des universités, à travers le renforcement des secteurs de l'Agriculture et du Tourisme. M. Abdelmadjid Tebboune, assure  de créer des postes d'emploi à travers plusieurs politiques visant à intégrer les jeunes dans l'économie du savoir, et à encourager la création des start-up. M. Tebboune promet, s'il est élu, de reconstruire une économie «forte» qui ne repose pas beaucoup sur les rentes et qui répond aux besoins sociaux des citoyens.
Pour sa part, le président du parti Talaie El Hourriyat, Ali Benflis certifie réduire le taux de chômage chez les jeunes universitaires, estimé à 30%, considérant que la relance économique pourrait, à elle seule, faire face au problème du chômage.
M. Mihoubi s’est engagé à créer des entreprises économiques productrices de richesse et d'emploi, notamment dans le domaine agricole à travers la création d'investissements nationaux et étrangers assurant des milliers de postes d'emploi ainsi que les domaines des services, du tourisme et des nouvelles technologies.
Pour sa part, M. Abdelkader Bengrina a indiqué qu'il traitera la situation catastrophique dont laquelle se trouve l'économie nationale qui enregistre des indicateurs négatifs et ce à travers l'investissement dans le capital humain et l'entreprise qui crée la richesse et favorise la croissance, notamment dans les énergies renouvelables, l'agriculture et le tourisme.

Des promesses pour l’amélioration du pouvoir d’achat

A une autre question sur les solutions proposées pour mettre fin à la détérioration du pouvoir d'achat des Algériens, le candidat Abdelaziz Belaïd s'engage à attribuer l'aide aux personnes nécessiteuses en accordant aux communes «une véritable autonomie» dans l’orientation de l'aide aux personnes défavorisées.
 Tebboune a promis qu'il prendra en charge la situation déplorable de 30% à 35% des citoyens en raison de la dépréciation du dinar et le taux élevé de l'inflation. Il s'est engagé également à annuler l'impôt sur les salaires qui ne dépassent pas 30.000 DA, l'augmentation du SNMG et de la pension attribuée aux personnes aux besoins spécifiques.
Benflis a fait part de l'intérêt qu'il accordait à la question du pouvoir d'achat et l'aide sociale, qui touche directement les chômeurs et la classe moyenne, soulignant sa volonté de maintenir la subvention pour les franges sociales vulnérables.
Le candidat Mihoubi s'est engagé, quant à lui à l'attribution de l'aide sociale aux personnes qui en méritent, l'augmentation des salaires, l'annulation de l'impôt sur salaire ne dépassant pas 30.000 DA, l'aide des femmes aux foyers, les personnes âgées, les veuves et les femmes divorcées.
Quant à  Bengrina, il a promis, s'il venait à être élu président, de revoir à la hausse la pension des personnes aux besoins spécifiques, d'attribuer les aides sociales aux personnes qui méritent, d'aider la femme au foyer lui permettant de créer sa PME.

Les candidats s’engagent à régler le problème de la marginalisation de la communauté algérienne à l’étranger

Concernant «la marginalisation dont est victime la communauté algérienne établie à l'étranger à travers le dernier amendement de la Constitution» et les mesures proposées pour instaurer la confiance et établir les passerelles avec cette communauté, A. Tebboune a déclaré que celle-ci «est une partie intégrante» du peuple algérien et qu'il la prendra en considération, s'il est élu président de la République, comme il le fera avec les citoyens à l'intérieur du pays».
A. Belaid a promis de régler le problème de la communauté à travers la réduction des prix des billets d'avion vers l'Algérie et la facilitation de leurs investissements dans leur pays, notamment l'annulation de la règle 49-51 %.
De son côté, A. Benflis a promis de régler plusieurs problèmes auxquels fait face cette communauté à savoir l'investissement, la hausse des frais de transport par avion et par bateau et de rapatriement des dépouilles. Il s'engage aussi à créer un Conseil réunissant toutes les compétences de la communauté algérienne établie à l'étranger. Pour sa part, A. Mihoubi s'est également engagé, en cas de victoire, de créer un Conseil national pour la communauté nationale établie à l'étranger, dotée de compétences et de savoir-faire, et chargée d'élaborer une feuille de route pour interagir avec la communauté, en vue d'améliorer les conditions de son déplacement et l'intégrer dans l'économie et l'investissement.
. Bengrina a promis, lui, de promulguer des lois loin des règlements de comptes, en proposant d'ouvrir des écoles et des filiales des banques algériennes à l'étranger, de réduire les frais de transport des dépouilles et d'exploiter les compétences scientifiques parmi les Algériens établis à l'étranger.

La jeunesse au cœur des programmes

En réponse une question relative aux procédures à prendre pour valoriser la jeunesse, A. Benflis a promis de revoir à la baisse l'âge autorisé pour accéder à des postes élus.
A. Mihoubi, s'est quant à lui engagé, à installer un conseil supérieur des jeunes, lors des 100 premiers jours de son élection, en cas de victoire, et de mettre en place une politique nationale propre aux jeunes.
Le candidat Bengrina a avoué, lui, que sa participation à la Présidentielle était «à la faveur de la jeunesse du 22 février», affirmant ne pas exploiter la jeunesse pour acheter la paix sociale, mais de soutenir les projets de l'Ansej et de ne pas ester en justice les défaillants.  
De son côté, A. Tebboune a précisé que la jeunesse était placée au cœur de son programme, s'engageant à passer le flambeau aux jeunes notamment aux universitaires.
A. Belaid a promis d'éliminer le phénomène de la Harga (immigration clandestine) et de remettre le flambeau aux jeunes. Pour ce qui est de la démarche à entreprendre pour répondre aux revendications du Hirak. . Ali Benflis, a indiqué que sa participation à la présidentielle était au «service du peuple», assurant qu’il «assume les aspirations du peuple algérien» au changement et à la satisfaction des revendications soulevées par le Hirak du 22 février.
 Le candidat Mihoubi a affirmé que son programme «prévoit plusieurs réponses aux revendications populaires», s’engageant à «les mettre en œuvre s’il est élu président de la République».  M. Abdelkader Bengrina a estimé que le Hirak populaire a permis de concrétiser plusieurs revendications, s’engageant à satisfaire «le reste». Il a promis également, «s’il est élu président de la République, d’ouvrir un dialogue global avec les opposants de cette élection».
Le candidat Abdelaziz Belaïd a mis l’accent sur la nécessité d’ «adopter de nouvelles méthodes avec de nouvelles mentalités pour aller vers une nouvelle République».
Pour sa part, le candidat Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à être «fidèle aux revendications du Hirak», le qualifiant de «bénédiction» car il a fait éviter à l’Algérie des catastrophes».