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Nouvelles Yasmina Khadra- "Les chants cannibales"

Date de création: 27-10-2019 18:37
Dernière mise à jour: 27-10-2019 18:37
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CULTURE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- NOUVELLES YASMINA KHADRA- « LES CHANTS CANNIBALES »

Les Chants cannibales . Un recueil de nouvelles  deYasmina Khadra.Casbah Editions.  Alger 2012. 205 pages, 500 dinars

On peut critiquer Yasmina Khadra ……entre autres pour son caractère insupportable et son « envie » insatiable de succès éditoriaux ….mais douter de son talent et de son art ne peut relever que de l’envie et de la jalousie.Pour sûr !

Ses œuvres , désormais connues à travers le monde, plus que celles de tout autre auteur algérien du même genre littéraire, plus réalistes et modernistes que philosophiques et abscons, parlent pour lui. On aime certaines, on hésite ( critique) pour d’autres……mais on n’en rejette aucune. Khadra dialna !

Pour bien apprécier un auteur , il me semble qu’il fait toujours passer par la lecture de  ses nouvelles (et, en général, il y a en a toujours quelques unes). Elles sont le reflet de son imagination (que d’histoires !), de son talent (que de « chutes » inattendues !), de son art (que de style !), de son génie (que de pensées et de belles phrases à méditer !) .

Les nouvelles de Y. Khadra vous font passer par tous les états : l’émotion avec « l‘aube du destin » qui décrit la douleur de la maman de Zabana, en phase permanente avec son enfant, le désespoir de l’Artiste qui s’exile à contre-cœur, la folie du « repenti », le vide du poète incompris,  l’horreur du déshonneur, la magie de la sagesse, la tristesse du marginal harcelé….un tableau plus que complet, plus que réaliste d’une société qui se décompose d’un côté, mais qui se construit, certes difficilement,  par ailleurs. 

 

Avis : Du bon, du vrai, du (trop) fort Khadra

Phrases à méditer « C’est ça , l’Algérien. C’est une armada sous scellés, des ouragans muselés, des milliers de peines itinérantes, des colères en gestation » (p.81), « Chez nous, les virtuoses se décomposent dans l’indiffrence générale. Le talent est un malheur suicidaire » (p.82) et « Tu veux savoir ce que j’ai fait de mes vingt ans ? Je les ai confiés à mes aînés et ils ne me les ont pas rendus » (p.198).