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Arav

Date de création: 27-02-2019 18:58
Dernière mise à jour: 27-02-2019 18:58
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COMMUNICATION- DOCUMENTS ET TEXTES REGLEMENTAIRES- ARAV

 

L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) a réagi, mardi 26 février 2019,  aux critiques du Premier ministre qui l'avait qualifiée, lundi 25 , d' «impuissante, n'arrivant pas à exercer réellement son mandat». Le ton était déjà donné, un jour plus tôt lorsque l'APS avait publié quelques extraits de la déclaration de politique générale de Ouyahia, devant être présentée, le lendemain, devant les députés où le gouvernement critique sévèrement le bilan de l'Arav. 

«Aujourd'hui, l'Algérie compte plus de 200 titres de presse écrite de diverses catégories, une quarantaine de chaînes de télévision, une cinquantaine de radios publiques nationales et locales et plus d'une vingtaine de journaux électroniques (...) Toute cette corporation des médias se déploie d'une manière quelque peu anarchique (...) l'Autorité de régulation de l'audiovisuel n'arrive pas à exercer réellement son mandat, alors que l'Autorité de régulation de la presse écrite n'est pas encore mise en place», peut-on lire. Lundi dernier, et devant l'APN, le Premier ministre a confirmé cette sentence, rappelant l'échec d'un organisme créé pour surveiller et dénoncer les multiples dérapages et autres manquements récurrents à l'éthique et à la déontologie de la profession. Dans un communiqué, signé par son président Zouaoui Benhamadi, l'Arav reconnaît que «ce diagnostic est pertinent» et estime «que trente-deux mois après son installation officielle (...) son bilan est très en-deçà des attentes générales et de ses propres ambitions». 

Pour se défendre, l'Arav explique qu'elle «ne peut fonctionner normalement que si les pouvoirs publics concernés satisfont à leurs obligations en matière de mise en ordre du paysage audiovisuel». 

Pour rappel, en janvier dernier, le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, avait indiqué que l'Arav «tente» de jouer son rôle en fonction de la réalité des choses à la lumière de l'existence des chaînes de télévision privées, de droit étranger, activant en Algérie. Le communiqué précise encore que l'Autorité ne peut réellement jouer son rôle tant que les pouvoirs publics n'ont pas lancé des appels à candidature «en précisant le nombre de chaînes dont le pays souhaite se doter». La même source ajoute que «ce n'est qu'une fois la compétition lancée, que l'Arav prend en charge l'opération de mise en conformité et de validation des documents présentés». 

Elle met, également, en relief l'absence «des moyens nécessaires à son fonctionnement, la question de son statut et son budget demeurant en suspens», malgré l'annonce faite en septembre 2017, par le Premier ministre, devant les parlementaires. Enfin, pour l'Arav, l'alerte de Ouyahia est «comme une autocritique partagée, et répond à une volonté de prendre en charge, en toute légalité, la mise à niveau du paysage audiovisuel national et son intégration dans le cadre du dispositif réglementaire et législatif en vigueur». Zouaoui Benhamadi avait déclaré, en 2017, qu'«avec un nouveau gouvernement et un nouveau ministre de la Communication, on va avancer, sérieusement, sur le dossier de la réglementation du champ audiovisuel», mais force est de constater que rien n'a vraiment été entrepris pour éliminer les excès de certaines chaînes de télévision privées.