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Fmi -Endettement mondial

Date de création: 14-01-2019 13:07
Dernière mise à jour: 14-01-2019 13:07
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FINANCES- ETRANGER- FMI- ENDETTEMENT MONDIAL

 

@Richard Hiault/Les Echos.fr, dimanche 6 janvier 2019

En actualisant ses statistiques, le FMI révèle que l'endettement public et privé a atteint 184.000 milliards de dollars en 2017, soit l'équivalent de 225 % du PIB.

L'économie mondiale n'a jamais enregistré autant de dettes depuis les années 1950. En actualisant, jeudi, sa base de données statistique,  le Fonds monétaire international (FMI) révèle que l'endettement global (public et privé) des 190 pays qu'il observe a atteint la somme de 184.000 milliards de dollars à la fin de l'année 2017. C'est l'équivalent de 225 % du Produit Intérieur Brut (PIB) de ces quelque 200 pays. En moyenne, la dette mondiale dépasse maintenant 86.000 dollars par habitant, soit plus de deux fois et demi le revenu moyen par habitant. Le secteur privé dont l'endettement a triplé depuis 1950 constitue le moteur principal du gonflement de la dette mondiale.

Trois pays épinglés

Au total, les trois principaux emprunteurs dans le monde - les Etats-Unis, la Chine et le Japon - représentent plus de la moitié de la dette mondiale, dépassant leur part de la production mondiale.

La dette publique et privée atteint des niveaux records dans le monde - FMI

Par zone géographique, les pays industrialisés constituent le gros de la troupe. Après un déclin constant jusqu'au milieu des années soixante-dix, la dette publique y a augmenté depuis. Signe encourageant, par rapport au pic enregistré en 2009, leur dette globale a légèrement reflué. La dette privée a poursuivi son mouvement ascendant. La dette publique a reculé de près de 2,5 % du PIB en 2017.

Les pays émergents aussi en cause

En revanche, les pays émergents ont vu leur endettement s'accroître. La Chine est largement à l'origine de ce gonflement. Dans les pays à faible revenu, le FMI s'inquiète particulièrement de ce phénomène d'endettement. Dans certains cas, il atteint des niveaux proches de ceux observés lorsque ces pays demandaient un allégement de leur dette auprès des institutions internationales. Tant au sein du Fonds que du forum du G20,  les leaders politiques n'ont eu de cesse d'alerter , depuis plusieurs années, sur les risques de cette situation. Dans les coulisses, certains ne manquent pas de montrer du doigt les pratiques chinoises dans certains pays africains avec l'octroi de prêts peu compatible avec la situation économique du pays.

D'où la demande insistante des pays regroupés au sein du Club de Paris d'une intégration de la Chine dans ce cénacle afin d'améliorer la discipline des prêts. « De manière générale, la dette en Afrique est une problématique qui dure depuis longtemps et est un produit de l'histoire », a estimé le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à son arrivée jeudi en Ethiopie. « Elle n'est pas apparue aujourd'hui, et elle encore moins provoquée par la Chine », a-t-il ajouté.

Risque de hausse des taux

D'autant plus qu'avec le resserrement des conditions financières dans de nombreux pays, notamment la hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis, les perspectives de désendettement restent incertaines. « Les niveaux élevés de dette des entreprises et des gouvernements, accumulés au cours de nombreuses années de conditions financières mondiales clémentes constituent une faille potentielle », alerte le FMI. Dix ans après la crise financière mondiale, l'héritage de la dette excessive reste important souligne l'institution multilatérale.