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Bourse d'Alger fin 2018- Innovation

Date de création: 20-11-2018 12:58
Dernière mise à jour: 20-11-2018 12:58
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FINANCES- BOURSE- BOURSE D’ALGER FIN 2018- INNOVATION

 

Le dernier règlement de la Banque d'Algérie, relatif aux conditions d’exercice par les banques et établissements financiers des opérations bancaires relevant de la finance participative (conforme à la Charia) ouvrira la porte à la Bourse d'Alger pour se lancer dans l'émission des Soukouks, a indiqué Alger  (début novembre 2018) e directeur général de la Société de gestion de la bourse des valeurs, Yazid Benmouhoub. «Cela fait partie de l'innovation financière et des éléments qui jouent en faveur de l'inclusion financière. Une fois qu'on arrive à attirer les fonds circulant hors le circuit bancaire vers le secteur formel, les banques, étant elles-mêmes des intermédiaires en opérations de bourse, on aura construit une passerelle vers la Bourse d'Alger», a-t-il déclaré lors d'une conférence-débat organisée par l'Institut national des études stratégiques globales. Ce règlement va donc «nous ouvrir les portes à la Bourse pour le lancement de titres conformes à la Charia (Soukouks)», a-t-il poursuivi. Cependant, la Bourse, qui n'est pas régulée par la Banque centrale mais par la Cosob (Commission de surveillance des opérations en Bourse), aura également besoin d'un amendement du Code de Commerce pour pouvoir introduire ce genre de titres. Parmi les autres réformes introduites par les pouvoirs publics en vue de relancer la Bourse d'Alger, le responsable a notamment cité la nouvelle loi relative aux collectivités locales qui devrait doter les communes d'une plus grande autonomie financière en les autorisant, par exemple, à aller rechercher des financements sur le marché. Interrogé pour savoir si l'adoption du financement non conventionnel allait encore freiner l'émergence de la Bourse, il a souligné que ce mécanisme de financement était le plus indiqué pour une réponse urgente à la conjoncture financière difficile que traversait le pays. «Vu l'urgence du moment et le marché restreint de la Bourse, on ne pouvait pas compter sur la Bourse pour dépasser cette conjoncture financière. Le financement monétaire est une solution particulière à un problème particulier, mais on doit profiter de ce laps de temps pour booster l'activité boursière», a-t-il recommandé.
Sur l'introduction attendue en Bourse de AOM Invest Spa, une PME privée exerçant dans le tourisme thermal, M. Benmouhoub a affirmé que cette société «vient d'obtenir son visa d'entrée en Bourse auprès de la Cosob et nous travaillons maintenant pour son introduction à partir de décembre prochain». Deux autres PME devraient entrer en Bourse en 2019, a-t-il encore avancé, en notant que ces sociétés vont pouvoir augmenter leurs capacités de financement et bénéficier, en plus, de plusieurs avantages fiscaux. Il a ainsi invité les PME algériennes à franchir le pas vers la Bourse d'Alger et profiter de tous ces avantages. Alors que la rémunération sur l'épargne bancaire (taux d'intérêt), imposable à partir de la somme de 50.000 DA, varie entre 2,75% et 4%, la rémunération boursière (dividendes d'actions) varie quant à elle entre 6,75% et 11%, a soutenu le même responsable. Il a souligné, chiffres à l'appui, que l'épargne bancaire n'a progressé que de 2% entre 2016 et 2017 passant de 2.089 milliards (mds) de DA à 2.138 mds de DA. Mieux encore, la rémunération boursière, contrairement aux rendements bancaires, est non soumise à l'imposition et exonérée de l'IRG et de l'IBS. Après plus de vingt ans d’existence, la Bourse d’Alger, créée en 1997, ne compte aujourd'hui dans son portefeuille que cinq titres que sont Saïdal, El-Aurassi (publiques), Alliance Assurances, NCA Rouiba et Biopharm (privées), avec une capitalisation boursière inférieure à 40 mds de DA, un encours des obligations du Trésor autour de 700 mds de DA et quelques 13.000 investisseurs actionnaires. «Sur trois millions d'entreprises activant en Algérie, dont environ 700.000 PME, cinq sociétés seulement sont cotées en Bourse et aucune PME n'y figure !», a regretté M. Benmouhoub en ajoutant que la Bourse ne finançait l'économie nationale qu'à hauteur de 0,01%. Sur les origines de ce manque d'attractivité de la Bourse, M. Benmouhoub a pointé du doigt plusieurs facteurs dont la politique de bonification des taux d'intérêt bancaires qui aurait eu, selon lui, un effet d'éviction sur la Bourse, l'absence d'analystes financiers capables de faire des études sur la rentabilité des titres boursier mais surtout le faible rôle joué par les fonds d'investissements, censés préparer les entreprises pour accéder au marché financier.