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Consommation médicament - Sondage Immar

Date de création: 08-07-2018 12:13
Dernière mise à jour: 08-07-2018 12:13
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SANTE- PHARMACIE- CONSOMMATION MEDICAMENTS- SONDAGE IMMAR

Les résultats d’une étude sur la consommation des médicaments en Algérie, première du genre, commandée par l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop) à la société Immar Research & Consultancy, révèlent (lundi 16 avril 2018) que plus de 80% de la population font confiance aux médicaments fabriqués en Algérie. Cela alors que 91% de la population acceptent de consommer un produit fabriqué localement.
Ce taux de confiance très important est essentiellement constaté dans le milieu rural et pour la tranche d'âge des 50 ans et plus. La préférence nationale et “l’efficacité” sont les raisons de confiance les plus citées. Les 20% restants ne font pas confiance à cause de “l’inefficacité” des produits pharmaceutiques locaux. Sur un échantillon de 2 600 personnes interrogées, 60% avouent que la moitié des médicaments consommés en Algérie est fabriquée localement. Plus de 77% ont affirmé consommer les médicaments fabriqués localement et importés. Parmi eux, 28% consomment exclusivement des produits locaux. Généralement, plus de 73% de la population trouvent que les prix des médicaments locaux sont moins chers que ceux importés. L’enquête menée sous forme de sondage par Immar indique que 58% des interviewés consomment des médicaments génériques. Pour 55% de cet échantillon, le pharmacien propose spontanément des produits génériques.
En revanche, les médicaments souhaités pour consommation sont des princeps, selon 42% de la population et des génériques pour 8%. Plus de 66% des personnes sondées ont une confiance totale dans la prescription des médicaments du médecin privé, 57% dans celle du médecin des structures publiques et 52% du pharmacien. L’étude fait ressortir que 39% de la population font la différence entre les médicaments princeps et génériques. Plus de 86% de la population sont, selon Immar, satisfaits de “l’efficacité” des médicaments. Mieux, 85% de la population n’ont jamais rencontré de difficultés dans la consommation de leurs médicaments. Ce n’est pas le cas pour 13% qui ont déclaré avoir eu une mauvaise réaction aux médicaments. Les rédacteurs de l’étude précisent qu’en cas de rupture de médicaments, 22% de la population ne prennent pas leur traitement, dont 28% en milieu rural et 38% pour les non-scolarisés. Plus de 37% des personnes interrogées trouvent des difficultés à acquérir des médicaments chez le pharmacien. Plus de 42% de la population font trois pharmacies et plus pour trouver leurs médicaments. Ce taux est plus élevé en milieu rural. Plus de 40% ont déclaré retourner chez leur médecin en cas de manque des médicaments prescrits en pharmacie. Immar souligne que presque la moitié de la population (45%) a interrompu son traitement. La guérison est la raison de l’interruption la plus citée par 52% des citoyens questionnés.
88% des assurés achètent des médicaments non remboursables
Le document relève également que 88% de la population assurée achètent des médicaments non remboursables. Pas moins de 97% des non-assurés se procurent leurs médicaments par leurs propres moyens. En cas de rupture, 44% de la population n’acceptent pas de substituer leur médicament habituel. Ce qui pousse 42% à recourir aux pratiques alternatives comme autre solution au traitement médicamenteux.
“Parmi les 42%, 59% font appel à la roquia, 40% à la hijama et 22% à un herboriste”, explique l’étude. La raison du recours à la pratique alternative la plus citée est la croyance pour 56%, suivie de la recommandation de l’entourage (25%) et en 3e rang “des médicaments inefficaces” (18%). Dans ce sens, 52% de la population ont recours à l'automédication. En outre, 28% des Algériens déclarent consommer des compléments alimentaires. “41% de la population ont déclaré garder les médicaments non consommés à la maison, 36% les jeter à la poubelle et 26% les remettre à la pharmacie”, affirme le directeur général de l’Immar, Brahim Sail, qui a présenté, hier, les résultats de l’étude avec Abdelwahed Kerrar, président de l’Unop.
“45% de la population déclarent consommer des produits phytothérapiques”, indique encore M. Sail, qui ajoute que 76% de la population ont déclaré lire les notices médicales en arabe et 41% en français. À relever une proportion importante, soit 64% de non-lecture pour les non-scolarisés. Au chapitre fréquentation des structures sanitaires, sujet abordé aussi par l’enquête, 89% des citoyens interrogés avouent leur satisfaction dans le secteur privé et 81% dans le secteur public. L’on recense, en revanche, 19% d’insatisfaits du secteur public. Plus de 27% d’insatisfaction sont enregistrées dans la région Sud-Ouest. “67% des soins se font au niveau des structures sanitaires privées et 57% dans des structures sanitaires publiques”, précise l’étude.