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Bendjedid Chadli

Date de création: 14-06-2018 09:53
Dernière mise à jour: 14-06-2018 09:53
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VIE POLITIQUE- PERSONNALITES- BENDJEDID CHADLI

Chadli Bendjedid, né le 1er juillet 1929 à Seba'a, dans la commune de Bouteldja (région d'El-Taref, nord-est de l'Algérie) est mort le 6 octobre 2012 à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja d'Alger. Il fut le troisième président de la République algérienne démocratique et populaire, du 7 février 1979 jusqu'à sa démission le 11 janvier 1992. Il fut aussi ministre de la Défense du 8 mars 1979 au 25 juillet 1990. Militaire de carrière, membre du conseil de la Révolution de juin à juillet 1965, il a été président du Front de libération nationale durant son mandat à la présidence de la République. Chadli Bendjedid rejoint le Front de libération nationale (FLN) en 1955, durant la Guerre de Libération nationale algérienne (Guerre d'Algérie, 1954-1962), au sein duquel il exerce plusieurs fonctions et responsabilités. À l’indépendance de l'Algérie en 1962, Chadli Bendjedid est nommé commandant de la région militaire de Constantine jusqu'en 1964. Il prend ensuite en charge la seconde région militaire, celle d'Oran. Il reste à ce poste pendant quinze années, jusqu'à sa nomination à Alger par le colonel Houari Boumediene comme coordonnateur de l'ensemble des services de sécurité. Chadli Bendjedid est promu au grade de colonel en 1969. Il accède à la présidence de la République, de par son grade le plus élevé et parce qu'il est le plus ancien dans la hiérarchie militaire. Chadli Bendjedid a été élu trois fois en tant que président de la République, cumulant treize ans d'exercice. Pendant son mandat, il fait libérer le premier président de la République, Ahmed Ben Bella, emprisonné par Boumediene depuis le coup d'État de 1965. Il élargit les président du GPRA Ferhat Abbas et Benyoucef Benkhedda. Il autorise le retour en Algérie des opposants historiques tels que Hocine Aït Ahmed. Durant la présidence de Chadli Bendjedid, certains haut-gradés de l'état-major ont émergé grâce à lui , parmi eux on peut citer Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohamed Lamari, Toufik Mediene et Mohammed Touati qui seront, pour un temps, des personnalités influentes pendant les années de crise de l’ère post-Bendjedid. C'est sous sa présidence qu'ont lieu les manifestations d'octobre 1988. À la suite de celles-ci, il annonce l'instauration du pluralisme politique et des réformes politiques. Il a été le père de la diminution volontaire des appareils répressifs de l’État, recadrant le pouvoir de la DGSN (Sureté Nationale) et celui de la Sécurité Militaire dans son rôle de police politique. Il est présenté aussi comme étant le père de l'initiative démocratique en Algérie dans les années 1980 : il met fin au système du parti unique en engageant le pays dans le multipartisme, libère l'expression publique, la presse, met fin à toute restriction de quitter le territoire, une allocation devise est même fixée à tout citoyen voulant partir à l'étranger pour motifs touristiques. Sur le plan économico-social, il réalise d'importantes infrastructures ; routes, barrages, logements, le sanctuaire du martyr, etc. D'un autre côté, il applique un changement radical par rapport à la politique de son prédécesseur, Houari Boumediene. Deux des six projets mégalomanes de zone industrielle sont annulés. Il favorise les importations. La chute des prix du pétrole à partir de 1986 mettra fin à cette politique socio-économique. En diplomatie, il nomme Mohammed-Seddik Benyahia en tant que ministre des affaires étrangères, avec comme objectif la mise en œuvre d'un dispositif pour rééquilibrer les relations extérieures de l'Algérie, notamment en matière d'armement. Ainsi, les États-Unis vont être au centre de cette nouvelle politique. Il sera même le premier président de l'Algérie à se rendre en visite officielle aux États-Unis (du temps du président Reagan), les relations avec ce grand pays ne cesseront de se renforcer, notamment depuis le rôle remarquable qu'avait joué l'Algérie dans le dénouement de la prise d'otages américains à Téhéran (Iran). Après les événements d'octobre 1988, ce lien sera quelque peu affaibli ; incitant ainsi le gouvernement à engager le pays dans une nouvelle expérience politique – la voie démocratique. Il fut réélu pour une troisième fois à la tête de l'État le 22 décembre 1988, fit adopter par référendum la quatrième constitution le 23 février 1989. Le 5 juin 1991 il annonce la proclamation de l'état de siège. Chadli Bendjedid annonce sa démission le 12 janvier 1992 Chadli reste un homme politique très important pour comprendre l’Algérie d’aujourd’hui. Il est le seul et unique maquisard à avoir exercé de hautes responsabilités sans discontinuer de février 1955 à janvier 1992 : chef maquisard de la base de l'est, chef de la 5e région militaire, chef de la 2e région militaire regroupant les plus importantes forces de l'ANP, coordinateur des services de sécurité, et président de la République. La publication de ses Mémoires fut annoncée pour le 1er novembre 2012, date coïncidant avec le 58e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Au début de l'année 2012, il est hospitalisé. Sa mort est annoncée le 6 octobre 2012 à l'âge de 83 ans.