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Pauvreté en Afrique - Rapport Banque mondiale/Fmi

Date de création: 17-10-2014 15:29
Dernière mise à jour: 17-10-2014 15:29
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POPULATION- ETRANGER – PAUVRETE EN AFRIQUE – RAPPORT BANQUE MONDIALE/FMI

 Le nombre de pauvres en Afrique subsaharienne et en Asie du sud restera extrêmement élevé d’ici à 2030, selon un rapport de la Banque mondiale et du FMI publié mercredi 8 octobre 2014,  à Washington à la veille des assemblées annuelles de ces deux institutions financières internationales.

Les prévisions du rapport indiquent que le taux de pauvreté va rester extrêmement élevé en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, où vivront, selon les estimations, 377 millions des 412 millions de pauvres que comptera la planète en 2030.

En 2011, ces deux régions abritaient à elles seules 814 millions de pauvres.  Le rapport du suivi mondial 2014-2015 note, en effet, que beaucoup de progrès ont déjà été accomplis dans la réduction du taux d’extrême pauvreté à travers le monde, c’est-à-dire de la proportion de personnes disposant de  moins de 1,25 dollar par jour pour vivre.

Cependant, le nombre de pauvres demeure bien trop élevé : ils étaient  un peu plus d’un milliard en 2011, soit 14 % de la population mondiale contre  1,2 milliard en 2008 (19 %).

Le même document passe, pour la première fois, au crible le double objectif  que s’est fixé la BM, à savoir mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et  promouvoir une prospérité partagée en prenant pour mesure la croissance  du revenu des 40% les plus pauvres.

L’édition 2014-2015 a évalué, par ailleurs, les progrès accomplis en  direction des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui ont  inspiré ce double objectif.

"Alors que nous avons réalisé des progrès formidables ces 25 dernières  années en réduisant de deux tiers l’extrême pauvreté dans le monde, nous avons  aujourd’hui la possibilité d’y mettre fin en moins d’une génération", souligne  le président de la BM, Jim Yong Kim, cité dans le rapport.

"Mais nous n’y parviendrons totalement que si nous réussissons à réduire  les fortes inégalités qui perdurent dans le monde entier. Et ce projet d’un  monde plus égal exige que nous trouvions des moyens de répartir les richesses  en faveur des milliards de personnes qui n’ont presque rien", a-t-il plaidé.

Pour M. Kaushik Basu, premier vice-président et économiste en chef  de la BM, il est "choquant" de fixer le seuil de pauvreté à 1,25 dollar par  jour alors que le septième de la population mondiale vit en-dessous de ce seuil.

Les niveaux d’inégalités et de pauvreté actuels sont intolérables, selon M. Basu. Par ailleurs, le rapport réaffirme que la cible des OMD relative à la pauvreté a été atteinte avec trois ans d’avance sur l’échéance de 2015.

De plus, trois autres cibles secondaires ont été atteintes, et celles concernant la parité filles-garçons dans l’enseignement secondaire et l’incidence du paludisme pourraient l’être d’ici 2015.

En revanche, ce ne sera pas le cas pour les cibles secondaires relatives à la mortalité maternelle et infantile et à l’assainissement. "Malgré le ralentissement de l’économie mondiale en 2014, nous continuons de prévoir une croissance supérieure à 6 % à moyen terme pour les pays en développement à faible revenu, ce qui est de bon augure pour les pauvres", indique Sean Nolan, directeur adjoint du département de la stratégie, des politiques et de l’évaluation au FMI.

"Nous sommes globalement optimistes quant aux perspectives de croissance dans les trois régions où vivaient près de 95 % des pauvres en 2011: l’Asie de l’Est, l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne", ajoute ce même responsable.

Le rapport réitère le rôle central de la croissance pour le développement, mais souligne que, si cette croissance est inclusive et durable, elle permettra plus facilement de réduire la pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée. A cet égard, 3 éléments sont considérés comme fondamentaux: une augmentation des investissements dans le capital humain, une utilisation judicieuse des filets de protection sociale et des mesures veillant à ce que le développement ne nuise pas à la protection de l’environnement.