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Universités - Classement mondial Shanghai 2014

Date de création: 19-08-2014 11:07
Dernière mise à jour: 19-08-2014 11:07
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EDUCATION – ETRANGER – UNIVERSITES – CLASSEMENT MONDIAL SHANGHAI 2014

Comme chaque année, à la date du 15 août, l’Institut de l’enseignement supérieur de l’université Jiao Tong de Shanghai dévoile son très attendu classement des universités mondiales, «le classement de Shanghai». Si les Etats-Unis continuent de squatter le haut du classement, avec 16 établissements qui occupent les vingt premières places, l’Algérie n’arrive toujours pas à figurer sur ce palmarès des 500 meilleures universités du monde.

La liste publiée donne une nouvelle fois les prestigieuses universités américaines Harvard, Stanford, le MIT et Berkeley en tête du classement, suivies de Cambridge, la britannique. La Chine est en progression, avec 44 universités dans le top 500. Les Français conservant quatre établissements dans le top 100 et 21 universités dans le classement global. La Suisse se distingue par la présence de cinq de ses universités dans le top 100.

L’Arabie Saoudite et l’Egypte sont les deux seuls pays arabes à figurer sur la liste, avec quatre universités classées pour l’Arabie Saoudite et l’université du Caire pour l’Egypte. L’Afrique du Sud figure également dans le classement. Seul pays africain, avec l’Egypte à figurer sur cette prestigieuse mais néanmoins décriée liste. Le classement de Shanghai se base sur les performances de la recherche, surtout scientifique.

Il recense les lauréats Nobel et Fields parmi les enseignants et les anciens diplômés, se concentre sur le nombre de publications, les citations de ces articles, les chercheurs cités et sur la performance académique, rapportée au nombre d’enseignants-chercheurs. Mais il ne prend pas en considération la qualité de l’enseignement. Raison pour laquelle, il est contesté par de nombreux analystes et observateurs. Mais il reste un indicateur pris en compte.

L’Algérie est encore une fois absente de ce palmarès des 500 meilleures universités sur les 17 000 que compte le monde. Encore une fois. Un indicateur, parmi d’autres, de la crise que traverse l’enseignement supérieur dans le pays. Près de 230 000 jeunes Algériens rejoindront les bancs de la fac pour la première fois, dans quelques semaines. Ils s’ajouteront au plus d’un million d’étudiants qui souffrent des mêmes tares montrées du doigt à chaque rentrée.

Manque de moyens, administration gangrenée par les passe-droits, aucune valorisation de la recherche, aucune place au mérite et à l’excellence, absence de débats et d’animation culturelle, mauvaise qualité de formation, insalubrité, insécurité… La liste est longue. «La gestion de l’université est devenue trop bureaucratique. Tous les locaux disponibles dans une université sont réservés à une administration pléthorique qui envahit l’espace scientifique, pédagogique et social», notait, il y a quelques semaines, Ali Derbala, universitaire, dans une contribution visant à dénoncer «l’épouvantable régression de l’université algérienne». Beaucoup d’autres universitaires s’égosillent à longueur d’année pour dire la gravité de cette décadence. En vain.