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Oran

Date de création: 19-07-2014 13:30
Dernière mise à jour: 01-11-2014 16:03
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HABITAT - VILLE - ORAN

 

(Extrait d'une étude par Abderrahmane Mebtoul /Le Qotidien d’Oran, jeudi 17 juillet 2014)


La wilaya d'Oran est une structure administrative au Nord - Ouest de l'Algérie. La wilaya d'Oran compte 9 daïras: Daïra d'Oran; Daïra d'Aïn-el-Turk ; Daïra d'Arzew; Daïra de Bethioua; Daïra d'Es Senia; Daïra de Bir El Djir; Daïra de Boutlélis; Daïra d'Oued Tlelat ;Daïra de Gdyel. Elle avoisinait en 2008 1 454 078 habitants mais actuellement dépasserait 1,6 millions d'habitants pour une superficie de 2 114 km2, elle est bordée à l'est par la wilaya de Mostaganem, au sud est par celle de Mascara , au sud ouest par celle de Sidi Bel Abbès et à l'Ouest par celle de Ain Temouchent. La wilaya a un climat méditerranéen, son relief est marqué notamment par une façade maritime composée de côtes rocheuses s'étalant des monts d'Arzew jusqu'à Mers El Kebir à l'Ouest et du Cap Lindles jusqu'à Cap Sigal, limite administrative de la wilaya avec des plages sableuses de la basse plaine de Bousfer, les Andalouses et la baie d'Arzew. Le plateau d'Oran-Gdyel qui s'étend sur une vaste superficie, des piémonts du Murdjadjo, jusqu'au Sahel d'Arzew, La partie orientale de la plaine de la m'leta entre les piémonts Sud de Tessala, les coteaux de la forêt de Moulay Ismail et la bordure immédiate de la grande Sebkha constituée par une dépression située à 80 m d'altitude d'une étendue dépassant les 30 000 Ha (près de 1/6 de la surface de la wilaya).

L'HISTOIRE D'ORAN A PARTIR DES ARCHIVES DE LA WILAYA

Bon nombre d'historiens rappellent que le nom «Wahran» (Oran) vient du mot arabe «wahr» (lion») et de son duel (deux) Wahran (deux lions). La légende dit qu'a l'époque (vers l'an 900), il y avait encore des lions qi se trouvaient sur la montagne près d'Oran et qui d'ailleurs s'appelle «la montagne des lions». Il existe, devant la mairie d'Oran, deux grandes statuts symbolisant les deux lions en question. Oran aurait été créé en 902 par les marins andalous et a connu différentes occupations d'où les conflits entre Omeyyades d'Espagne et Fatimides de Kairouan. En1016, la ville devient Omeyyade et en 1081, c'est l'avènement de l'empire almoravide. Selon le site touristique d'Oran je le cite Avec le début du 13ème siècle c'est la constitution des royaumes de l'est et de Tlemcen sur le corps de l'empire Almohades tandis qu'au Maroc, les Mérinides commencent à prendre du terrain sur l'autorité de l'empire. Le royaume zyanide de Tlemcen, dont font partie Oran et sa province, est alors pris en étau entre les Hafcides de l'est et les Mérinides de l'ouest
…..les Mérinides vont, à un certain moment, jusqu'à proposer la paix avec Tlemcen à condition de continuer de garder Oran. Durant toute cette période aussi, la ville d'Oran sera tour à tour et plusieurs fois de suite, zeyanide, Mérinide, hafcide. Le premier siège Mérinide d'Oran a lieu en 1296, et la dernière tentative des rois de l'ouest de rependre Oran a lieu en 1368 sous le roi zeyanide Abou Hammou Moussa II... Suit alors une longue période Tragique marquée par les luttes intestines au sein du royaume de Tlemcen pour la succession au tronc jusqu'en 1425 période du sultan hafcide Abou Farés, qui reprend tout le Maghreb central... C'est sans doute à la faveur de ces dissensions et ces déchirements continus. qui affaiblissent le royaume. que se fait la prise d'Oran par les Espagnols en 1509 après l'occupation de Mers-el-Kebir». Cela commence par un massacre et se termine par un tremblement de terre. La première libération d'Oran s'est faite en 1705 par le Bey Bouchelagham qui en fit le siège du beylick. Mais cette libération est de courte durée puisque les Espagnols reprennent la ville mais prend fin en le 08 octobre 1792. La ville est assiégée par Mohamed ben Othman, dit Mohamed El Kebir mais au cours de la de la première nuit du siège, un tremblement de terre détruit Oran. Le Bey propose un traité au roi Charles IV et dès 1792 les Espagnols quittent définitivement Oran. En 1831, la ville comme le reste du pays devint colonie française. La ville a été préfecture du département d'Oran qui occupait tout l'ouest. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 3 Juillet 1940 la flotte française du gouvernement de Vichy basée à Mers el Kébir, fut bombardée par la flotte anglaise venant de Gibraltar. Le 8 novembre 1942, c'est au tour des anglo-américains de débarquer, prélude au débarquement en Italie. Nationale. Durant la guerre de libération nationale, Oran, à l'Instar de toutes les wilayas du pays, a payé lourd tribu pour que l'Algérie retrouve sa souveraineté.

ORAN UNE WILAYA A FORTES POTENTIALITES

Le récent recensement économique (RE) révèle qu'en Algérie plus de 617.550 entités économiques sont concentrées dans la région nord du pays, soit deux tiers de l'ensemble (934.250 entités). La région Nord Ouest avec ses sept wilayas compte 166.632 entités dont plus de 89% se trouvent dans le secteur tertiaire et 9,9% dans l'industrie. Oran arrive en tête avec 52.852 entités suivie par Tlemcen (30.086) et Mascara (20.975 unités). La wilaya recèle une superficie agricole utile de 90.271 ha ; la superficie forestière s'étale sur 41260 ha. Ses potentialités économiques sont l'Agriculture, l'Industrie, la Pêche, les nouvelles technologies et le Tourisme. Des campus comme l'USTO Mohamed Boudiaf d'Oran, le pôle de Belgaïd, ou encore l'Université Abou Bakr Belkaïd peuvent servir de segment dynamisants pour la wilaya pour peu que la qualité l'emporte sur la quantité. C'est que la wilaya d'Oran aspire à se hisser au rang des grandes métropoles ; elle en a les potentialités. Elle est dotée d'infrastructures de base non négligeables (routes, ports, aéroport), abrite les plus grands complexes pétroliers et gaziers du pays, une cote attrayante sur la mer ce qui lui permet, sous condition d'une gestion optimale offrir des conditions satisfaisantes à l'activité économique et commerciale. Les extensions des ports dont le Port d'Arzew, pôle pétrochimique, et l'aéroport Ahmed Ben Bella, les différents plans directeurs d'aménagements urbains (PDAU afin d'éviter les tensions actuelles devraient permettre une meilleure fluidité de la circulation des personnes et des marchandises. De grands projets sont en cours encore que le déficit en infrastructures persiste. Outre l'urgence de la protection de la grande Sebkha d'Oran, cette zone humide, étant classée site mondial par la convention «Ramsar» a bénéficié d'opérations d'aménagement s'étalant sur plusieurs années, dans le cadre d'une vision globale notamment des stations de traitement des eaux usées au contrebas d'El Kerma (pour la protection de l'environnement et la mise en valeur des terres agricoles. Les eaux traitées devraient être déversées dans ce lac salé, faisant partie du bassin versant de la grande Sebkha étalée sur une superficie de 2.275 m2 comprenant les wilayas d'Oran Sidi Bel-Abbes et Ain Temouchent. A l'instar des autres wilayas, i y a, à Oran, une forte et constamment croissante demande de logements, accentuée par la présence d'un tissu d'habitats précaires et de bidonvilles( 200 recensés selon la wilaya) qui viennent se greffer aux centres urbains, à l'image des Planteurs, Ras El-Aïn, El-Hassi, Chteïbo, Sidi El-Bachir. Selon les données de la wilaya les livraisons relatif à la situation des programmes de réalisation de logements publics locatifs (LPL, social) fait état d'une consistance de 10.780 logements, dont 1.380 unités ont été lancées, durant le 4e trimestre de l'année 2013 et dont le lancement du reste, 9.400 unités, était programmé pour le 1er trimestre 2014.

Pour le calendrier des livraisons, composé de 46.398 logements, il était prévu la livraison, avant la fin de l'année 2013, la livraison de 1.246 logements, 454 logements durant le 2e trimestre 2014, 6.124 logements durant le 4e trimestre 2014, 150 unités durant le 1er trimestre 2015, un quota de 13.572 logements durant le 2e trimestre 2015, 482 unités durant le 3e trimestre 2015 et, enfin, 24.400 unités durant le dernier trimestre de l'année 2015.

ORAN....par


(c) Kamel Bouslama/El Moudjahid, 28 octobre 2014

 «Bien peu d’Oranais ont su par le passé quelle était l’origine du nom de leur ville, bien peu d’Oranais savent aujourd’hui quelle
est l’origine du nom de «Ouahràn»…

Ce toponyme (nom de lieu) de «Ouahràn» apparaît pour la première fois chez le géographe égyptien Ibn Haouqàl, vers 995, puis chez son confrère espagnol El-Bekri vers 1068, dans leurs récits sur l’Afrique du Nord conquise par les Arabes (647-710 environ).
Si nous découvrons ce toponyme lors de la période arabe, il n’en est pas moins vrai qu’il est bien antérieur à cette époque, l’existence du village portant ce nom remontant à la plus haute antiquité.
Ouahràn, pour les uns, signifierait «les sources», Ihiren en berbère. Effectivement, nous nous souvenons de Ras El-Aïn, le ravin bien connu avec sa source, à l’origine, de la ville. Mais l’hypothèse la plus vraisemblable vient de l’expression berbère «Ouahiren», c’est-à-dire «là où il y a des lions».
En effet, les lions étaient nombreux, jadis, dans les environs. On se souvient de la Montagne des Lions toute proche… Alors, comme les rois des animaux allaient s’abreuver à la source Ras El-Aïn, les Berbères ont appelé ainsi les lieux où ils allaient  installer leur village !
Avec les Arabes, «Ouah Iren» est déformé en Ouahràn, nom qui, à son tour, sera modifié par les commerçants européens : Horan pour les Gênois, Boran pour les Pisans ou encore Oram sur les cartes maritimes de ces derniers et celles des Catalans et Vénitiens aux XVe et XVIe siècles.
Le nom Oran apparaît à l’époque espagnole et les Français l’adopteront. Sans doute les lions de bronze des escaliers de la mairie étaient-ils bien à leur place !
Oran à ses débuts
Oran, c’était celle de Ptolémée ou de Possidius ? Laissons aux spécialistes le plaisir des hypothèses et faisons confiance au géographe El-Bekri.
Celui-ci nous apprend qu’elle fut fondée en l’an 902 par Mohamed-Ben-Abi-Aoun et une bande de marins andalous qui fréquentaient ce port naturel. Des tribus y sont présentes, celles-là mêmes qui appartiennent à la grande famille berbère des Azdadja.
Ensemble, marins et autochtones fondent Oran qui est saccagée, une première fois en 910, par les luttes entre tribus. C’est ensuite une succession d’invasions pour cette ville qui s’agrandit, devient prospère. Mais on déporte aussi la population, en 954, jusque dans la région de Mascara, sans doute à Aïn Fekan.
En 1002, les Almoravides prennent la ville, puis les Almohades, avec Abd El-Moumen, font périr le dernier des Almoravides, Taschfin Ben Ali. À la chute des Almohades en 1269, Oran devient une possession des Mérinides, envahisseurs venus de l’Ouest. Puis les Abd El-Wadites, du royaume de Tlemcen, chassent les Mérinides en 1380.
Les rois du royaume de Tlemcen, appelés aussi Beni Zeyan, vont développer la ville où le commerce est très actif, car le port est le grand débouché naturel des produits venant du grand carrefour tlemcénien entre le Soudan et les marchands du sud de l’Europe.
Oran a bientôt 6.000 maisons, des mosquées splendides, des médersas dignes de Cordoue. Mais le luxe et la richesse appelaient la corruption, la débauche et même la piraterie. Mohamed El-Houari traite Oran de «ville de l’adultère» et elle succombe très vite à de nouveaux envahisseurs.
Devant le déferlement de la piraterie en Méditerranée, Portugais, Espagnols et Anglais se liguent pour entreprendre la lutte contre celle-ci. Les Portugais, les premiers, s’emparent d’Oran en 1471 et l’occupent pendant six ans. Ils essayent d’y revenir en 1502 en débarquant sur la plage des Andalouses, mais ils doivent repartir à cause de la défense locale et du mauvais temps.   En 1505, c’est au tour des Espagnols de débarquer et d’attaquer Mers El-Kébir. Mais il leur faudra une flotte plus puissante pour assurer une occupation de 200 ans.