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Arthrose

Date de création: 19-10-2013 10:24
Dernière mise à jour: 19-10-2013 10:24
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SANTE - MALADIES - ARTHROSE

Les maladies rhumatismales touchent de plus en plus de personnes en Algérie. Ces maladies inflammatoires, douloureuses et parfois handicapantes préoccupent les spécialistes. D’ailleurs, la Société algérienne de rhumatologie a consacré cette année 2013, à l’occasion de son 9e Congrès, une bonne partie du programme à l’arthrose. Une maladie répandue et qui touche une très large proportion de la population après un certain âge. Cette maladie se caractérise par l’usure du cartilage articulaire, qui peut ainsi disparaître. Les os se touchent, des raideurs apparaissent et parfois même des blocages.

L’arthrose résulte d’une dégradation du cartilage qui recouvre les extrémités des os au niveau des articulations. Frappant plus durement les femmes, l’arthrose ne bénéficie actuellement que de traitements symptomatiques. La prise en charge est concentrée sur la réduction de la douleur. Dans les cas de destruction osseuse, la chirurgie permet la pose de prothèses articulaires. Cette maladie très douloureuse particulièrement au niveau du genou (gonarthrose) touche près de 21% des femmes âgées de 50 ans et plus, selon une étude réalisée en 2012 par une équipe du service de rhumatologie de l’hôpital de Douéra, en collaboration avec l’Office national des statistiques au niveau de la même localité.

L’étude a porté sur un échantillon de 400 femmes âgées de 50 ans et plus, selon la rhumatologue, le Pr Houichate, qui a présenté cette enquête lors de ce congrès. Les résultats de l’étude ont démontré que cette maladie, qui progresse avec l’âge, peut entraîner des complications, voire une incapacité fonctionnelle des patients. Sa prise en charge précoce permet une atténuation de la douleur et une meilleure qualité de vie, selon les spécialistes. La même étude a aussi révélé que la moyenne d’âge des femmes souffrant de ces complications est de 61 ans, avant de préciser que 31,7% des 400 femmes sur lesquelles s’est fondée l’étude souffrent de l’arthrose digitale.

Par ailleurs, les résultats de l’étude ont également montré que 34% des patientes ont au moins une maladie chronique : l’hypertension artérielle, la dyslépidémie et le diabète, et 50% ont des antécédents familiaux. L’obésité est aussi un des éléments relevés par l’étude qui pourrait être un facteur de risque, comme l’âge, l’indice de masse corporelle (IMC) et l’insuffisance rénale, a conclu l’intervenante, en précisant que la prévalence de l’arthrose du genou, la gonarthrose et l’arthrose digitale en Algérie avoisine celle constatée sur le continent européen. La consolidation de cette étude par d’autres études nationales a été la recommandation faite par le Pr Houichate afin d’établir une prévalence nationale de cette maladie. Pour le président de la Société algérienne de rhumatologie (SAR), il est aujourd’hui important de mettre en place des protocoles thérapeutiques et des programmes de prévention pour lutter contre ces maladies très répandues chez nous.

A cet effet, la Société algérienne de rhumatologie a mis en place un registre de biothérapie et les nouveaux traitements qui ont fait l’objet d’une enquête préliminaire, dont les résultats ont été exposés lors de cette rencontre. Il a été aussi convenu de publier des recommandations pour le dépistage de la tuberculose latente chez les candidats potentiels à une biothérapie, qui repose sur les résultats d’une étude initiée et menée par la SAR. Par ailleurs, des comités spécialisés dans les différentes pathologies, polyarthrite rhumatoïde, arthrose, os et douleur ont été mis en place