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Cinquantenaire Coa- Ahmed Achour/Le Temps d'Algérie

Date de création: 09-10-2013 12:38
Dernière mise à jour: 09-10-2013 12:39
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SPORTS – ENQUETES ET REPORTAGES- CINQUANTENAIRE COA- AHMED ACHOUR/LE TEMPS D'ALGERIE 

 

Le Comité olympique algérien fête ses 50 ans
L'action des pères fondateurs n'a pas été vaine

©Le Temps d’Algérie, Ahmed Achour, mercredi 9 octobre 2013

 


Le 18 octobre 1963 naissait le Comité olympique algérien. Un an auparavant, l'Algérie avait accédé à son indépendance après 132 années de présence française sur son sol. A l'époque, il fallait mettre en place les institutions du pays et lancer un certain nombre d'activités parmi lesquelles le sport.

La première mission confiée aux gens de ce secteur était de créer les Fédérations sportives à la suite de quoi, il fallait prévoir la création du Comité olympique algérien de manière que l'Algérie puisse prendre part aux Jeux olympiques de Tokyo en 1964.

Depuis, notre pays a toujours été présent aux rendez-vous olympiques même ceux d'hiver excepté ceux de 1976, à Montréal, où il a dû se retirer suite à la décision de l'Organisation de l'Unité africaine de boycotter ces Jeux auxquels allaient participer le pays de l'apartheid, la République sud-africaine. Le COA a donc aujourd'hui 50 ans. Le Temps d'Algérie y consacre ce dossier.

Cinquante ans et en bonne santé même s'il a connu des périodes où sa «santé» a vraiment été chancelante. Il est toujours là et continue à tenir son rôle d'instance morale du sport algérien. Le Comité olympique algérien va fêter son demi-centenaire. C'est l'ensemble du mouvement sportif algérien qui se sent concerné par cet évènement tant le COA s'affirme aujourd'hui comme la première instance sportive du pays. 50 années viennent de passer, 50 années marquées par les prouesses de nos sportifs mais aussi par des périodes sous le signe de l'échec.

On ne peut, aujourd'hui, ne pas avoir une pensée pour ceux grâce à qui le sport algérien a pu démarrer au lendemain de l'indépendance du pays, parmi lesquels le regretté Mohamed Abdoun, à qui avait été confiée la mission de procéder à la mise en place des structures appelées à relancer le sport en général. On se doit également de saluer tous ceux qui ont contribué à fonder le Comité olympique algérien. Nous étions en 1963 et certaines Fédérations sportives algériennes étaient opérationnelles et avaient été reconnues par leurs Fédérations sportives internationales respectives.

La reconnaissance par le CIO
A un an des Jeux olympiques de Tokyo, le COA devait être créé si on voulait que le drapeau algérien puisse flotter parmi ceux de toutes les autres nations après qu'il eût été reconnu par le CIO. Il revenait, donc, aux présidents de Fédérations sportives de l'époque de s'organiser en vue de fonder cette instance.

On citera le Docteur Mohand Maouche (Fédération algérienne de football), Ali Cherifi (Fédération algérienne de basket-ball, Amar Benbelkacem (Fédération algérienne de handball), le Docteur Kaddour Bourkaib (Fédération algérienne de volley-ball), Mohamed Abdelhamid (Fédération algérienne de gymnastique), Abderahmane Belguedj (Fédération algérienne de boxe), Benaïssa Medjebri (Fédération algérienne de cyclisme), Mustapha Agoulmine (Fédération algérienne d'athlétisme), Zerrouk Benmerabet (Fédération algérienne de tennis), Rabah Achour (Fédération algérienne de judo) et Mustapha Larfaoui (Fédération algérienne de natation). 

Il faut mentionner le rôle actif du ministère de la Jeunesse et des Sports dont le premier responsable n'était autre que l'actuel président de la république, Abdelaziz Bouteflika. Il avait soutenu l'action des présidents de Fédérations sportives et aidé à mener à bien leurs travaux.

Précisons que l'Algérie indépendante avait déjà pris part en cette année 1963 à deux évènements sportifs internationaux, les Jeux de l'amitié de Dakar en avril (ces Jeux allaient se transformer par la suite en Jeux africains dont la première édition avait eu lieu à Brazzaville en 1965) et les Jeux des Ganefo (Games of new emerging forces ou Jeux des forces montantes) en novembre à Djakarta (Indonésie). Ces derniers avaient été interdits par le CIO mais l'Algérie y a participé avec le sigle de la JFLN.

En octobre 1963, donc, le 18 exactement, s'est tenue au siège du Crédit municipal d'Alger, dont le directeur n'était autre que le président de la Fédération algérienne d'athlétisme, Mustapha Agoulmine, la première assemblée générale du Comité olympique algérien à l'issue de laquelle ont été adoptés les statuts de l'instance. On a également procédé à l'élection du premier Comité exécutif du COA.

C'est ce dernier qui, trois jours plus tard, a procédé à l'élection en son sein du premier président de l'instance olympique à savoir le patron du football algérien, Mohand Maouche. A la suite de quoi Mustapha Larfaoui (natation) avait été désigné secrétaire général et Amar Benbelkacem trésorier général. Maouche et Larfaoui ont eu le privilège d'aller défendre le dossier du COA auprès du CIO lors de la session de celui-ci, en février 1964, à Innsbruck, à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver qui se tenaient dans cette ville autrichienne. La reconnaissance du Comité olympique algérien avait été décidée lors de cette réunion entraînant par là-même l'éventualité de la participation de notre pays aux Jeux Olympiques de Tokyo de 1964.

Mohamed Yamani le premier
Ce n'était là qu'une première bataille gagnée par les acteurs du sport algérien. La seconde consistait à trouver le moyen d'engager au moins un athlète lors de ces Jeux. C'est le président de la Fédération algérienne de gymnastique, Mohamed Abdelhamid, qui a alors suggéré l'idée de faire appel à un gymnaste, membre de l'équipe de France dans ce sport, équipe avec laquelle il avait pris part aux Jeux olympiques de Rome en 1960. C'est ainsi que le secrétaire général de l'instance olympique algérienne, Mustapha Larfaoui a été désigné pour prendre contact avec ce sportif, natif d'Alger, par ailleurs, plusieurs fois champion de France de gymnastique. Son nom : Mohamed Lazhari, aujourd'hui Mohamed Yamani. Quand il a été contacté, ce dernier n'a pas eu l'ombre d'une hésitation. Oui, il était prêt et disposé à concourir pour son pays.

L'histoire retiendra donc que le premier athlète algérien à avoir participé, sous les couleurs de ce pays, à des Jeux olympiques est bien Mohamed Yamani. Accompagné de Mohand Maouche et de Mustapha Larfaoui, il a été l'objet de toutes les sollicitations à Tokyo, félicité par des dizaines d'athlètes pour l'indépendance de son pays et pour le combat du peuple algérien pour son indépendance. Une immense clameur a envahi le stade olympique de Tokyo lorsque sur la piste est apparu le drapeau de l'Algérie tenu fièrement par Mohamed Yamani.

Celui-ci n'allait pas gagner de médailles lors de ces Jeux mais il en avait remporté une de plus grande qualité, celle de l'honneur d'avoir été celui qui a représenté son pays au plus grand rassemblement sportif de la planète. Il a été le précurseur d'un longue histoire de 50 années durant laquelle bien des athlètes algériens ont brillé prouvant ainsi aux pères fondateurs du Comité olympique algérien que leur action de 1963 n'a pas été vaine.                                  

 

 

Les médaillés olympiques algériens (Extrait)

Les médaillés algériens
Or : Hassiba Boulmerka (1992 au 1500m), Noureddine Morceli (1996 au 1500m), Hocine Soltani (1996 en boxe), Nouria Benida Merrah (2000 au 1500m), Taoufik Makhloufi (2012 au 1500m).
Argent : Ali Saidi Sief (2000 au 5000m), Amar Benikhlef (2008 en judo).
Bronze : Mohamed Zaoui (1984 en boxe), Mustapha Moussa (1984 en boxe), Hocine Soltani (1992 en boxe), Mohamed Bahari (1996 en boxe), Djabir Said-Guerni (2000 au 800m), Abderahmane Hammad (2000 à la hauteur), Mohamed Allalou (2000 en boxe), Soraya Haddad (2008 en judo).

Les médailles par discipline
Athlétisme : 7 (4 or, 1 argent, 2 bronze)
Boxe : 6 (1 or, 5 bronze)
Judo : 2 (1 argent, 1 bronze)

Les médaillés paralympiques
Atlanta 1996
Or : Mohamed Allek (2 au 100m T36 et au 200m T36)
Argent : Faouzi Bellal au 400m T12
Youcef Boudjeltia au 800m T44-46
Bronze : Faouzi Bellal (2 au 800m T34-36 et au 1500m T34-37)
Bachir Zergoune au 800m T44-46

Sydney 2000
Or : Mohamed Allek (3 au 100m T37, 200m T37 et 400m T37)

Athènes 2004
Or : Samir Nouioua (2 au 5000m T46 et au 1500m T46)
Karim Bettina au poids F32
Safia Djellal au javelot féminin F56-58
Nadia Medjmedj au poids féminin F56-58
Messaoud Nine au judo +90kg
Argent : Samir Nouioua au 800m T46
Hakim Yahiaoui au disque F19
Bronze : Mohamed Aïssaoui au 1500m T46
Mohamed Allek au 200m T37
Omar Benchihab au 1500m T11
Karim Bettina au lancer de club F32-51

Pékin 2008
Or : Karim Bettina au poids F32
Kamel Kerdjena au poids F33-34-52
Sid Ali Lamri au judo +66kg
Mouloud Noura au judo + 60kg
Argent : Benoumessaad Louadjeda au javelot féminin F33-34-52-53
Sofiane Hamdi au 100m T37
Samir Nouioua au 800m T46
Bronze : Mounir Bakiri au poids F32
Hocine Gherzouli au poids F40
Sofiane Hamdi au 100m T37
Nadia Medjmedj (2 au disque féminin F57-58 et au poids féminin)
Samir Nouioua au 1500m T46
Zineddine Sakhri au 800m T13
Zoubida Bouazzoug au judo +70kg

Londres 2012
Or : Nassima Saifi au disque F 57- 58
Abdelatif Baka au 800m T13
Mohamed Berrahal au fauteuil/F51
Kamel Kerdjena au poids
Argent : Hocine Gherzouli au poids F40
Safia Djellal au javelot féminin F 57-58
Mounia Gasmi au poids féminin F31-32-51
Karim Bettina au poids F32
Lynda Hamri à la longueur F13
Samir Nouioua au 800m T46
Bronze : Bakiri Mounir au poids F32
Lahouari Bahlaz au lancer de club F32-33-5
Samir Nouioua au 1500m T 46
Mohamed Berrahal au 100m T51
Kamel Kerdjena au javelot F33-F34
Lahouari Bahlaz au poids F32-33-34
Sid Ali Lamri au Judo +66 kg
Zoubida Bouazoug au judo +70 kg
Mouloud Noura au judo + 60 kg

Ahmed Achour

 

 

Le cadre juridique du Comité olympique algérien

Le Comité Olympique Algérien par abréviation «C.O.A» et dénommé ci-après «Le Comité», est une association à caractère national créée dans le respect des dispositions de la Charte olympique, il est doté de la personnalité morale, et est reconnue d'utilité publique par la loi.

Le Comité a pour mission de développer et de protéger le mouvement olympique en Algérie conformément a la Charte olympique. Dans le cadre de l'exécution de ses missions telles que définies par la Charte olympique et la loi, le C.O.A bénéficie de l'aide et du concours de l'Etat, selon des modalités conventionnelles.

-Propager les principes fondamentaux de l'olympisme au niveau national dans le cadre de l'activité sportive et contribuer, entre autres, à la diffusion de l'olympisme dans les programmes d'enseignement de l'éducation physique et sportive dans les établissements scolaires et universitaires. Le C.O.A veille à la création et aux activités d'institutions qui se consacrent à l'éducation olympique, notamment l'Académie Nationale Olympique et le Musée National Olympique.

-Assurer le respect de la charte olympique et veiller à la protection de l'emblème olympique.
Favoriser la consultation et l'entraide entre les différents opérateurs sportifs nationaux.

-Contribuer à la promotion de la représentation nationale au sein des instances et organismes sportifs internationaux.

-Rechercher les voies et moyens de la médiation, de la conciliation ou de l'arbitrage, à la demande des parties à l'occasion des conflits éventuels opposant les adhérents, clubs, ligues, associations nationales et fédérations sportives, partenaires contractants, par référence aux usages du C.I.O.

-Encourager le développement du sport de haut niveau ainsi que du sport pour tous.

-Aider à la préparation des cadres sportifs notamment en organisant des stages, et s'assurer que ces stages contribuent à la propagation des principes fondamentaux de l'olympisme.

-Organiser chaque année une «Journée» ou une «Semaine olympique» destinée à promouvoir le mouvement olympique. Inclure dans ses activités la promotion de la culture et des arts dans le domaine du sport et de l'olympisme.

-Participer au programme de solidarité olympique et aux activités dirigées ou patronnées par le C.I.O.

-Agir contre toute forme de discriminations raciales, religieuses, politiques, de sexe ou autres et de violence dans le sport.

-Lutter contre l'usage de substances et procédés interdits par le C.I.O ou les fédérations internationales, notamment en intervenant auprès des autorités compétentes pour que les contrôles médicaux soient effectués dans les meilleures conditions.

-Œuvrer pour maintenir des relations d'harmonie et de coopération avec les organismes gouvernementaux concernés.

-Formuler tout avis et proposer toute mesure visant à la promotion et au développement du système national de culture physique et sportive. Toutefois le C.O.A doit préserver son autonomie contre toute pression de quelque ordre que ce soit pouvant l'empêcher de se conformer à la charte olympique.