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Rapport Fmi 2013

Date de création: 17-04-2013 14:39
Dernière mise à jour: 17-04-2013 14:39
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ECONOMIE - ETUDES ET ANALYSES - RAPPORT FMI 2013

Le FMI table sur des indicateurs macro-économiques relativement favorables pour l’Algérie en prévoyant une croissance de 3,3% en 2013, mais tout en mettant en garde les pays exportateurs de pétrole de la région  MENA contre les conséquences d’un éventuel retournement de situation sur le marché pétrolier. Dans son nouveau rapport sur les perspectives économiques mondiales publié  mardi 17 avril 2013,  à l’approche de sa réunion de printemps, prévue du 19 au 21 avril à Washington, le Fonds indique que la croissance du PIB de l’Algérie passera de 2,5% en 2012,  à 3,3% en 2013 et à 3,4% en 2014. Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods indique que la balance des  comptes courants du pays restera positive pour s’établir à 6,1% du PIB en 2013, mais baissera à 4,5% en 2014, contre 5,9% en 2012. Sur la question de l’emploi, le Fonds relève que le taux de chômage connaîtra des baisses consécutives en Algérie en passant de 9,7% en 2012 à 9,3% en 2013, avant de reculer encore à 9% en 2014.
Quant à l’inflation, le FMI estime qu’elle devrait connaître aussi une tendance baissière pour passer de 8,9% en 2012 à 5% en 2013 et à 4,5% en 2014. A l'échelle mondiale, le FMI a revu légèrement à la baisse le taux de croissance en tablant, désormais, sur une hausse du PIB mondial de 3,3% en 2013 (-0,2 point par rapport aux prévisions de janvier dernier) et de 4% en 2013 (-0,1 point). En Afrique subsaharienne, la croissance demeurera parmi les plus fortes mondialement avec une hausse du PIB de 5,6% en 2013 et de 6,1% en 2014 contre 4,8% en 2012. Les quatre plus forts taux de croissance dans cette partie du continent africain  sont ceux du Mozambique (8,4% en 2013), suivie de la RD Congo (8,3%), de la Côte d’Ivoire (8%) et du Nigeria (7,2%).

 Ralentissement de la croissance dans les pays MENA

Pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), il prédit un taux de croissance de 3,1% en 2013 et de 3,7% en 2014 (contre 4,8% en 2012). Dans son analyse conjoncturelle, le FMI estime que les performances économiques dans cette région sont restées “mitigées”, expliquant que “la plupart des pays exportateurs de pétrole de cette zone ont enregistré une croissance saine, tandis que celle des pays importateurs de pétrole, dont la plupart sont en cours de transition politique, est restée atone”.
Mais selon cette institution financière internationale, les écarts entre ces deux catégories de pays sont censés se réduire en 2013 en raison d'un recul  de la production des hydrocarbures chez les pays exportateurs de pétrole et d’une légère reprise économique chez les importateurs. Selon ses pronostics, la croissance moyenne dans les pays exportateurs de  pétrole de la région doit se ralentir à 3,2% en 2013 contre 5,7% en 2012, tandis que celle des pays importateurs doit remonter à 2,7% en 2013 contre 1,9% en 2012.
Le FMI considère que de nombreux pays de la région MENA sont confrontés au défi immédiat de rétablir ou de maintenir la stabilité macroéconomique dans  un contexte d'incertitude politique et de troubles sociaux. A ce propos, il prévient que la région ne doit pas perdre de vue le défi à moyen terme de diversifier l’économie, de créer plus d'emplois, et de générer une croissance plus inclusive. Abordant, avec plus de détails, les pays exportateurs de pétrole du MENA, le FMI constate qu’après une année de forte croissance en 2012, en raison notamment  du rétablissement quasi total de la production pétrolière de la Libye et d’une  forte expansion dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), la croissance économique devrait connaître un fléchissement en 2013, alors que la croissance de production de pétrole opère une pause dans un contexte de demande pétrolière mondiale relativement faible. Les approvisionnements supplémentaires en pétrole provenant d’Irak et de Libye devront compenser largement la baisse des exportations de pétrole de l'Iran en 2013, tandis que la baisse nette de la demande pour les exportations saoudiennes devrait se traduire par une production légèrement réduite, avance-t-il.

 Les risques fortement liés aux prix pétroliers et à la croissance mondiale

Cependant, le FMI perçoit que les risques à court terme pour les pays exportateurs de pétrole sont liés principalement à l'évolution des prix du pétrole et à la croissance mondiale. Bien que les soldes budgétaires et extérieurs soient sensibles aux fluctuations des prix du pétrole, de nombreux pays exportateurs de pétrole de la région MENA ont un faible niveau d'endettement public et seraient en mesure de puiser dans les réserves qui se sont accumulées dans le passé, et ce, pour soutenir la demande globale dans le cas d'une baisse des prix du pétrole, note-t-il. Le FMI prévient, néanmoins, qu’une baisse prolongée des prix du pétrole provoquée par une baisse de l'activité économique mondiale se traduirait par des déficits budgétaires dans la plupart des pays exportateurs de pétrole.
Dans ce sens, il avance que le scénario d’un ralentissement économique dans les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil) “placerait les prix du pétrole, durant de nombreuses années, en dessous du niveau nécessaire pour équilibrer les budgets de la plupart des pays exportateurs de pétrole en l'absence d'une réponse politique intérieure”.      
   
Endiguer l’augmentation des dépenses publiques et diversifier l’économie

 Pour les exportateurs de pétrole, poursuit-il, “l'augmentation des dépenses publiques, telles que celles des salaires, devrait être contenue afin de renforcer la résilience à une éventuelle forte baisse des prix du pétrole. Sur ce point, il préconise que les dépenses en capital peuvent être maintenues, mais doivent être priorisées afin de s'assurer que la qualité des investissements publics ne soit pas compromise”. Pour faire face à leurs défis à moyen terme, les pays exportateurs de pétrole de la région MENA, insiste le FMI, “doivent poursuivre les réformes qui permettent d’augmenter le rythme de la diversification de l'économie et le soutien à la création d'emplois”.