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Fédéralisme - Thèse Rachid Ali Yahia

Date de création: 11-01-2011 08:43
Dernière mise à jour: 11-01-2011 21:04
Lu: 1530 fois


ETUDES ET ANALYSES- FËDËRALISME - THÊSE RACHID ALI YAHIA

 

- Après 36 ans d'exil en France, ayant quitté le pays en 1974, Rachid Ali Yahia (aujourd'hui âgé de 82 ans et frère de Me Ali Yahia Abdenour) est rentré au pays fin décembre 2010.

Membre du PPA, au coeur de la crise berbériste de 1949, envoyé auparavant en France pour aider à la  consolidation de la Fédération de France du PPA-MTLD, il sétait inscrit au barreau d'Alger à l'Indépendance.

A l'étranger, il avait créé un parti le Front uni de l'Algérie algérienne, puis, en 1976,  le Rassemblement de l'Algérie algérienne et fédérale

Aujourd'hui, il est "revenu pour défendre son idée d'Algérie algérienne". Dans une longue interview accordée à El Watan (lundi 13 décembre 2010, pages 6 et 7, signée de Said Rabia), il détaille sa thèse sur le  fédéralisme....laquelle, on le rappelle, avait déjà été émise  -de manière assez sommaire, il est vrai - au début des années 90 par Salah Boubnider. EXTRAITS:

- L'Algérie arabe, je suis contre

- Lutter contre l'arabisme, contre une Algérie arabe, contre le panarabisme, et lutter pour une Algérie algérienne et fédérale était un de mes objectifs....dès l'Indépendance lorsqu'on a commencé à vouloir arabiser la justice.

- Les idées que je défends , c'est ma raison de vivre et ce n'est pas maintenant que je vais renoncer à la lutte. Il est évident que je vais les développer et les faire partager.

- L'Algérie n'est pas un pays nationalement unifié. L'Algérie comporte deux communautés nationales. C'est un pays binational. Il y a la comunauté berbérophone et la communauté arabophone....Nous sommes fondamentalement des Berbères....Maintenant , l'Algérie entière se réclame de la berbérité. Il y a donc des Berbères berbérophones et des Berbères arabophones, fondamentalement donc la même origine. Au niveau de la culture, nous avons fondamentalement la même culture avec quelques faibles différences. La langue nationale de la communauté berbère berbérophone , c'est la langue berbère.

- La langue nationale de la communauté berbère arabophone, c'est l'arabe algérien. Il faut donc développer , défendre la culture dans ce qu'elle d'algérien, dans ce qu'elle a de fondamental, et dans ce qu'elle a de particulier dans ces deux communautés, à travers les régions qui composent ces deux communautés. Mais, il faut aussi défendre ces deux langues nationales. En ce qui concerne l'arabe classique,ce n'est pas une langue nationale....Elle ne répond pas aux caractéristiques de langue nationale.

- On dit que la langue arabe classique c'est la langue du Coran. C'est inexact. Le Coran a été révélé dans le dialecte du Hedjaz.

- Il faut prendre les réalités nationales comme elles sont lorsqu'on parle de fédéralisme.....En, Algérie, il y a des régions qui ont gardé une certaine personnalité et des particularités . Ne pas en tenir compte , c'est s'écarter de la vérité. Je l'ai dit auparavant, en Algérie, il y a deux communautés nationales . Mais évidemment, il faut un pouvoir central. Alors, à la base, on a parlé d'Etats régionaux qui doivent se retrouver dans des Etats nationaux dans la communauté berbérophone et dans la communauté berbère arabophone avec un pouvoir central.. .....Quant aux compétences,...certaines sont exclusives au pouvoir central et aux communautés nationales, d'autres sont partagées.......J'ai considéré qu'il est préférable de se contenter de l'essentiel. ...Ça peut créer des difficultés. J'en suis resté là. Mais, je considère que les intellectuels et les spécialistes peuvent se permettre d'en parler. Ça peut éclairer les choses, ce n'est pas mauvais mais, pour l'immédiat, ii vaut mieux se concentrer sur l'essentiel..

- Jeter  des idées dans la rue et elles s'emparent des masses

Au niveau de la sécurité intérieure, il vaut mieux que ce soit les gens d'une région, de la communauté nationale qui s'occupent des problèmes lorsqu'il y a des difficultés intérieures et non pas les gens d'une communauté dans une autre. .