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Ciment - Etude

Date de création: 20-07-2008 18:58
Dernière mise à jour: 09-05-2014 17:31
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INDUSTRIES - MATERIAU DE CONSTRUCTION - CIMENT - ETUDE

 

Une étude, sur les matériaux de construction, réalisée fin 2005 par le bureau d'études Tiers Consult estime la demande en ciment à environ 12,4 millions de tonnes et elle connaît une croissance rapide de l'ordre de 8% par an. Des besoins qui devront se situer, pour l'année 2006, aux environs de 15 ou 16 millions de tonnes. La hausse s'explique, selon le cabinet, par le déficit en logements estimé, en 2004, à plus de 1,5 million d'unités ainsi que les besoins de près de 200 000 logements nouveaux par an.

L'Algérie, malgré l'arrivée d'entreprises privées étrangères (Orascom dans le ciment et Ipsat dans la sidérurgie), doit tout de même importer près de 80 milliards de dinars de matériaux de construction par an (2003: 24 milliards de dinars de ciment, 3 milliards de dinars de carreaux céramiques et 4 millions des dinars de plâtre).

Le nombre d'entreprises qui exercent dans les matériaux de construction est estimé à près de 9 000 (sans compter les sociétés à caractère commercial et les artisans). Cette branche procurerait plus de 80 000 emplois directs et un nombre très important d'emplois indirects.

Le chiffre d'affaires de l'ensemble des matériaux de construction est estimé par le cabinet Tiers Consult à plus de 200 milliards de dinars.

Pour ce qui est du sable, la demande actuelle est estimée entre 45 et 50 millions de tonnes environ par an, les prévisions pour la période 2005-2008 étant beaucoup plus élevées.

Notes: - Dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle, un nouveau groupe spécialisé dans la production de ciment et d'autres matériaux de construction est créé fin novembre 2009, pour remplacer la Société de gestion des participations SGP-GICA (Industrie des ciments). Le groupe devrait , dans un premier temps, maîtriser à hauteur de 75 à 80% le marché intérieur. On sait aussi qu'avec une production moyenne de 11,5 millions de tonnes par an, le secteur public qui compte 12 cimenteries , couvre 67% de la production nationale, le reste étant assuré par l'opérateur français Lafarge

- Les 12 cimenteries gérées par la SGP-GICA se trouvent à Hadjar Soud, Ain Kébira, Hamma Bouziane, Tébessa, Ain Touta, Sour El Ghozlane, Mitidja Meftah, Zahana, Beni Saf, Saida, Oued Sly. Elles ont produit11,219 millions de tonnes en 2010 (11,513 en 2009, soit une baisse de 3%). Le capital social de certaines cimenteries publiques a été ouvert à hauteur de 35% aux partenaires étrangers durant la période 2005-2008 : Buzzi Unicem, Italie/ Pharaon investment group limited ,Egypte/ Asec , Egypte/ Lafarge, France...)

- En 2010, la production de ciment du secteur public a atteint 11,219 millions de tonnes contre 11,513 millions de tonnes en 2009, en baisse de 3%. Cela couvre 67% de la production nationale , alors que le reste est assuré par le secteur privé.

- Selon le programme quinquennal 2011-2015, du GICA, l'Algérie devrait produire près de 20 millions de tonnes de ciment d'ici à cinq ans à la faveur d'un plan de développement doté d'une enveloppe financière de plus de 150 milliards de dinars (3 août 2011)

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Les nouveaux investissements dans le secteur de la production du ciment devraient permettre à l’Algérie de « faire face à la demande croissante » en la matière. Le rapport « Global Cement Directory » pour 2014, d’Oxford Business Group, indique que « la capacité de production de ciment de l’Algérie s’élève à 21 millions de tonnes par an, ce qui classe le pays parmi les 20 premiers producteurs de ciment dans le monde si l’on se réfère aux chiffres publiés par l’US Geological Survey, l’institut d’études géologiques des États-Unis ». Le document dont nous avons obtenu une copie, précise que la demande exprimée « dépasse toutefois la production nationale de 5 millions de tonnes /an », un manque compensé par l’importation. « En 2013, la valeur des importations de ciment s’établissait à environ 290 millions d’euros, soit une hausse de 26% par rapport aux chiffres de 2012 ». Aussi, la pression sur le ciment va en augmentant, soit une croissance annuelle de près de 5% au regard de la densité des projets lancés par le gouvernement algérien dans le secteur du logement, en particulier. Les investissements engagés, « aussi bien par des entreprises algériennes que par des groupes étrangers, pour augmenter la capacité nationale de production de ciment, devraient permettre de venir à bout du déficit de ciment dans les années à venir » note le document. « Le  Groupe Industriel des Ciments d’Algérie (GICA), détenteur de douze cimenteries, a annoncé, en mars, son intention de faire passer sa capacité de production de 11,5 millions à 26 millions de tonnes/an d’ici 2017, soit plus du double », est-il indiqué. Le projet consiste en « la mise en service de dix nouvelles lignes de production pour un investissement d’environ 150 milliards de dinars algériens (1,4 milliard d’euros) ». Quatre nouvelles usines, dont l’une d’une capacité de 2 millions de tpa à l’est du pays, (Oum El Bouaghi), une station de production d’une capacité d’1 million de tpa prévue à Bechar, au sud-ouest du pays, ainsi que deux autres usines à Relizane et à Tamanrasset sont programmées par le groupe. Six autres nouvelles lignes dans des stations de production existantes seront également mises en services. « L’entreprise Portuaire d’Annaba avait entamé des consultations au sujet de la construction d’une usine de ciment sur un bateau qui serait amarré dans le port d’Annaba sur la côte nord-est du pays ». Selon les informations reprises par le document, « l’usine serait dotée d’une capacité de production de 500 000 tpa et pourrait être livrée d’ici la fin de l’année ». Le groupe privé Cevital « envisage de pénétrer le marché avec la construction de cinq lignes de production de ciment réparties dans deux usines dans les wilayas de Constantine et de Bouira, pour une capacité combinée d’environ 10 millions de tpa » ajoute le document d’OBG. Le cimentier sud-africain PPC a annoncé, en février dernier, « qu’il s’apprêtait à acquérir une participation de 49% dans Hodna Cement Company, une entreprise privée algérienne qui construit actuellement une cimenterie d’une capacité de 2 millions de tpa à Hodna, près de Sétif, et dont il prendrait le contrôle de la gestion ». La livraison de l’usine, qui représente un investissement d’environ 250 millions d’euros, devrait intervenir fin 2016, selon le rapport qui rapporte que le groupe GICA et le groupe français Lafarge « comptent doter l’usine de ciment de Meftah, qu’ils exploitent conjointement, d’une ligne de production supplémentaire ». Lafarge construit également dans la wilaya de Biskra, en partenariat avec l’entreprise locale Sagremac, « une cimenterie d’une capacité initiale de production de 2,7 millions de tpa, qui, à terme, devrait tourner autour des 6 millions de tpa ». L’usine sera livrée l’an prochain. En novembre dernier, Lafarge a ouvert un centre de recherche dédié aux matériaux de construction dans la zone industrielle de Rouïba. Le groupe GICA envisagerait de suivre la voie, et prévoit de lancer des projets de recherche et développement en collaboration avec des universités algérienne. Le rapport rappelle que le ministre du développement industriel et de la promotion de l’investissement  avait déclaré, en février, « que le pays allait pouvoir cesser les importations de ciment d’ici trois ou quatre ans », et que « selon les estimations des autorités algériennes, la capacité de production nationale devrait atteindre 42 à 44 millions de tonnes/an, d’ici 2022, dans le souci de répondre à la demande interne et d’aller vers l’exportation.