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Journe du Vendredi 05/12/2020

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-Ils sont 2 453 Algériens incarcérés actuellement dans les établissements pénitentiaires français sur un total de 14 684 étrangers et 7 942 Africains. Ils sont plus nombreux que les Marocains (1 916) et les Tunisiens (992). Selon des statistiques trimestrielles (d’août à octobre) sur les détentions en milieu fermé qui viennent d’être rendues publiques par le ministère français de la Justice, le nombre des nationaux en détention est en progression. Ils étaient 2 039 entre avril et juillet. Les motifs des incarcérations n’ont pas été dévoilés. Mais d’après Marc Duranton, délégué aux prisons à l’ONG d’aide aux sans-papiers Cimade, la plupart des Algériens sont en prison pour des délits de droit commun. Notre interlocuteur précise, par ailleurs, que beaucoup parmi les incarcérés sont en situation irrégulière. “Comme ils ne sont pas documentés, la justice préfère les enfermer, parfois abusivement”, souligne-t-il. Légalement, la justice française doit attendre la fin de la peine des sans-papiers algériens pour les expulser du territoire français. Encore faut-il que les autorités consulaires algériennes acceptent de fournir des laissez-passer pour autoriser leur transfert en Algérie. Depuis le début de la pandémie de coronavirus et la fermeture des frontières entre l’Algérie et la France, plus aucun laissez-passer n’a été délivré. Au cours de son voyage en Algérie, à la fin du mois d’octobre, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé aux autorités algériennes de reprendre assez rapidement les personnes incarcérées ou dans les centres de rétention, fichées S et soupçonnées de radicalisation. De sources officielles françaises, 20 à 40 personnes sont concernées. Outre les prisons, il faut savoir que les Algériens sont en surnombre dans les centres de rétention administrative. 4 100 compatriotes ont été recensés en 2019 sur un total de 54 000 étrangers en situation irrégulière. Au début de la crise sanitaire, les autorités avaient décidé de réduire les effectifs pour freiner les contaminations, mais la Cimade, comme d’autres associations, note un regain du taux de remplissage, qui avoisine 90% dans certains centres.