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Histoire

Journe du Jeudi 04/12/2020

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-Le président français, Emmanuel Macron, a réaffirmé, ce vendredi , qu’il était déterminé à aller jusqu’au bout de son engagement pour réconcilier les mémoires entre la France et l’Algérie. “On a à finir le travail historique sur l’Algérie”, a déclaré tout de go le chef de l’État français dans une interview accordée au site en ligne Brut, affirmant qu’il était temps de “réconcilier les mémoires” entre les deux pays. E. Macron, qui avait confié une mission à l’historien Benjamin Stora sur “la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie”, a souligné que “ce travail permettra la réconciliation des mémoires parce que nous avons dans notre pays des tas de mémoires de la guerre d’Algérie, qui sont autant de blessures”, d’une part, et qu’“il faut dire à la jeunesse issue de l’immigration que la République vous reconnaît”, d’autre part. Pour le président français, le travail sur la mémoire exige une attention particulière et devra apporter sa plus-value à la jeunesse, celle qui est née en France et qui parle de colonisation. “Je pense que notre pays, qui a ce rapport particulier avec l’Afrique et l’Histoire, n’a pas pensé son passé (…) Et là, nous avons une génération qui parle de colonisation alors qu’elle ne l’a jamais vécue. Et la République n’a pas su lui dire : tu es là ! Et ça, c’est notre erreur.” Pour E. Macron, la France “doit regarder son passé avec les historiens et de manière très réelle. Je me suis déjà exprimé de manière très directe sur ce sujet. Nous ne sommes pas un pays comme les États-Unis qui ont vécu la ségrégation. Nous, nous avons vécu un projet colonial”. Visiblement constant dans la démarche qu’il a entamée en 2017, alors qu’il était candidat à la présidentielle, E. Macron compte tourner la page de la colonisation. En effet, en novembre 2017, il avait estimé qu’“il y a eu la torture en Algérie” et que “c’est la réalité de la colonisation”. Trois mois plus tard, soit en février 2018, à l’occasion de sa visite à Alger, il finira par déclarer clairement que “la colonisation fait partie de l’histoire française et c’est un crime contre l’humanité (…) J’ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie. La barbarie fait partie d’un passé que nous devons regarder en face en présentant nos excuses à celles et à ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes”. Plus que jamais décidé à “construire ensemble”, pour le paraphraser, le président français reçoit, deux ans plus tard, soit le 24 juillet 2020, l’historien Benjamin Stora pour lui confier une mission sur “la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie”, pour, expliquait L’Élysée, “favoriser la réconciliation entre les peuples français et algérien”. La sortie de E. Macron, vendredi dernier, intervient à quelques jours seulement de la fin de mission de M. Stora, sachant que les conclusions sont attendues pour la fin de l’année en cours. Du côté algérien, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait confié, quant à lui, la même mission au directeur général du Centre national des archives algériennes, Abdelmadjid Chikhi, pour “mener un travail de vérité sur les questions mémorielles entre les deux pays”.