CULTURE- PERSONNALITES- WARDA EL DJAZAIRIA (COMPLÉMENT)
Avec un parcours exceptionnel de plus de 60 ans et une
voix sublime et puissante qui a raisonné sur la scène algérienne et arabe,
Warda El Djazairia a toujours représenté l'Algérie à
travers des chansons célébrant le combat libérateur et l'indépendance.
Avec un répertoire riche de plus de 300
titres, Warda El Djazairia commence à chanter dès son
jeune âge, dans les années 1950, en enregistrant sa première chanson
"Toutes des Djamila", un hymne au combat des femmes pour
l'indépendance, à travers une de ses figures, la moudjahida
Djamila Bouhired.
De son vrai nom Warda Ftouki, Warda El Djazairia nait
le 22 juillet 1939 en France d'une mère libanaise et d'un père algérien,
Mohamed Ftouki, originaire de Souk Ahras.
La jeune Warda a fait ses débuts dans la
chanson à Paris, sur la scène de l'établissement "Tam-Tam", propriété
de son père, où elle a vu défiler de grands noms de la chanson orientale de
l'époque comme Mohamed Abdelwahab, Sabah ou encore
Farid El Atrache. La jeune Warda y donne alors sa
voix au service du combat libérateur.
La découverte d'armes destinées au FLN
(Front de libération nationale) a entrainé la fermeture de cet établissement,
devenu un repère et un lieu de rencontre de la diaspora maghrébine et des
militants de la cause algérienne.
La famille de Warda fuit alors la France
et s'installe au Liban, où elle continue de chanter son pays, l'Algérie, en
pleine guerre de libération, avant d'entamer une longue carrière artistique en
Egypte puis en Orient.
Warda continue de chanter l’amour, la
joie et l’Algérie. Elle participe à l'opérette "El watan
el akbara", composée par Mohamed Abdelwahab et associant des stars de la chanson arabes.
Au début des années 1960, Warda met sa
voix au service de la cause nationale en chant " Nidaa
edamir" ( L'appel de la
conscience), écrite par le poète algérien Salah Kherfi,
chantée à l'occasion de la célébration du 6e anniversaire du déclenchement de la
Révolution de Novembre.
En 1972, elle participe, sur invitation
du défunt président Houari Boumediene, aux célébrations du 10e anniversaire de
l'indépendance de l'Algérie en interprétant "Min ba'id",
chanson en hommage aux martyrs de la Révolution mais célébrant aussi ses
retrouvailles avec sa patrie et ses compatriotes, après une longue absence.
Avant sa disparition, Warda préparait un
clip spécial pour célébrer le Cinquantenaire du recouvrement de l’Indépendance.
Réalisé grâce au génie de Mounes Khemmar,
"Ayam" qui verra le jour après le décès de
la diva.
En plus de la chanson, Warda El Djazairia a marqué aussi de son empreinte le cinéma et la
télévision en Egypte notamment dans "Amirate El
Arab" (1963), "Sawt el hob"
(1973), " El Oued el kabir", (1975) et
"Awrak el ward"
(1979) aux cotés de grands comédiens égyptiens.
Warda El Djazairia
s’éteint le 17 mai 2012, au Caire à l’âge de 72 ans. Son corps repose au
cimetière El-Alia à Alger.