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Comte rendu rencontre Presse nationale /Président A. Tebboune, samedi 6 mai 2023 (Diffusion)

Date de création: 10-05-2023 20:37
Dernière mise à jour: 10-05-2023 20:37
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COMMUNICATION- ENQUETES ET REPORTAGES (COMPTE RENDU)- RENCONTRE PRESSE NATIONALE/PRESIDENT A. TEBBOUNE, SAMEDI 6 MAI 2023 (DIFFUSION)

 

© Synthèse Madjid Madekhi. , El Watan, lundi 8 mai 2023

 

Le président Abdelmadjid Tebboune a promis de «mettre tous les moyens à la disposition des titres de presse nationaux sans exception». «Sans presse, nous n’irons pas loin... une presse responsable... une presse professionnelle», a-t-il soutenu.

Sans presse, nous n’irons pas loin», «vous devez vous organiser» et «il faut s’unir»… Ce sont quelques messages adressés par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, à la presse à l’occasion de son entrevue avec des responsables des médias algériens (note : une vingtaine) enregistrée le 3 mai dernier et diffusée samedi (6 mai 2023) par l’ensemble des chaînes de la  télévision publique (note : et radios publiques et télés privées). 

Lors de ce rendez-vous qui aura duré plus de deux heures, le président Tebboune a, en effet, esquissé sa vision de la presse, tout en donnant son jugement sur la situation actuelle du système médiatique algérien. Un système qui vit une crise structurelle depuis plusieurs années et qui s’est en partie clochardisé et sinistré.

D’emblée, le président de la République a lancé des piques aux médias, notamment publics, dont le travail n’aurait pas donné satisfaction. Il a commencé d’abord par la télévision publique, qui emploie plus de 3000 travailleurs, sans pour autant, selon lui, «fournir un travail satisfaisant»

Abdelmadjid Tebboune a cité aussi l’exemple de l’agence APS qui ne dispose pas «de correspondant en Afrique» et dont «des journalistes se comportent comme des fonctionnaires du ministère de la Communication». M. Tebboune a dit une phrase qui devrait donner à réfléchir à l’ensemble des responsables des médias, dont certains n’hésitent pas à travestir la réalité juste pour plaire à des responsables. «Une presse qui caresse dans le sens du poil ne sert pas l’intérêt national», a-t-il déclaré, avant d’insister sur la «nécessité d’aller vers une presse spécialisée et de ne pas se contenter des quotidiens».

Afin d’apporter des solutions aux multiples problèmes auxquels font face les journalistes, le chef de l’Etat les appellent «à s’unir sous la bannière d’une organisation syndicale forte». «Organisez-vous. De mon côté, je suis prêt à vous apporter toute mon aide», a-t-il dit à l’adresse des patrons de presse et des journalistes. Le président Tebboune a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de créer «un organe supérieur de l’éthique professionnelle qui œuvrerait à évaluer les journalistes et leur définir des garde-fous»«La création d’un organe supérieur de l’éthique évitera, à l’avenir, toute éventuelle action judiciaire contre des journalistes», a-t-il ajouté.

A l’occasion de cette rencontre, des éditeurs de presse, dont le directeur de publication du quotidien El Watan, Mohamed Tahar Messaoudi, ont formulé de nombreuses doléances en rapport avec la gestion du marché publicitaire, la fiscalité, la crise que traversent les médias… 

Sur ces points, le président Abdelmadjid Tebboune a promis de «mettre tous les moyens à la disposition des titres de presse nationaux sans exception». «Sans presse, nous n'irons pas loin... une presse responsable... une presse professionnelle», a-t-il reconnu.

Exprimant son insatisfaction du «peu d’accompagnement des acquis réalisés en Algérie» par la presse, il appelle également cette dernière «à faire preuve d’un haut sens de patriotisme», en orientant ses critiques «contre tout ce qui est en deçà du niveau du pays». 

«Nous essayons aujourd’hui d’unir les rangs, et j’espère voir la presse en Algérie devenir forte et s’ériger en une institution pour dissuader les ennemis de la patrie et faire face aux attaques extérieures subies par le pays, étant une école qui forme des générations et contribue à éclairer l’opinion publique», a-t-il soutenu. 

Le chef de l’Etat a rejeté, dans la foulée, les classements faits par des ONG sur la liberté de la presse en Algérie. «Le seul classement à prendre en compte est celui des instances de l’ONU, connue pour l’impartialité de ses institutions», dit-il, estimant qu'«il n’y a pas de journalistes en prison».

Revenant sur la réaction de la nouvelle cité médiatique, le président Tebboune a annoncé que la pose de la première pierre du projet de cité médiatique interviendra le 5 juillet, parallèlement à la célébration de l’anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale. «Ce projet comprend des sièges pour l’Etablissement public de télévision et la Radio nationale, une Maison de la presse et bien d’autres médias nationaux», a-t-il rappelé.