CULTURE- REGION- SKIKDA/SITES CULTURELS
Trois nouveaux monuments de la wilaya de Skikda ont
été ajoutés (début avril 2023) à la liste de recensement complémentaire des
biens culturels de la région,
Il s’agit du barrage romain d’Oued Lemhiguen, dans la commune de Zerdaza,
de la mosquée Sidi Driss, relevant de la commune de Béni Oulbène,
et de "Bordj El Miksala", dans la commune
de Skikda, précise Hocine Doub, chef du bureau des
monuments et sites de cette Direction.
De 17 mètres de long et un (1) mètre de
large en pierre taillé, le barrage romain d’Oued Lemhiguen,
relevant de la commune de Zerdaza, est l’un des rares
témoins des ouvrages hydrauliques de cette période ancienne dont les eaux
étaient exploitées en agriculture d’où l’importance de son inscription sur cette
liste.
La mosquée Sidi Driss de Béni Oulbène est constituée de deux édifices séparés.
Le premier est une salle de prière, aux
murs et toit effondrés, avec au milieu du mur oriental un minaret de 11 mètres
de haut surmonté d’une coupole.
Le second édifice est constitué de deux
pièces servant de "Maydha" (salle d’eau), a
précisé le même responsable.
C’est une des plus vielles constructions
religieuses de la wilaya qui date du milieu du 17ème siècle, indique-t-on de
même source, précisant que d’après l’historien français Louis Barter sa construction est intervenue suite à un vœu
d’Aziza, épouse de Radjeb Bey qui gouvernait
Constantine vers 1666.
Un siècle plus tard, la mosquée a été
restaurée par Salah Bey et plusieurs personnalités sont enterrées dans le cimetière
mitoyen dont Sidi Bouhmam, un descendant des saints
de la région de Sidi Okba dans le Sahara, explique-t-on,
avant de relever qu’il s’agit d’un des rares vestiges de la période ottomane.
"Bordj El Miksala",
ou le fort de Skikda localement appelé "El Finga"
(la guillotine), a été construit sous l’occupation coloniale française en 1843
à 190 mètres au-dessus du niveau de la mer sur 1 km du centre-ville de Skikda,
indique le même cadre, soulignant que le nom de ce lieu sinistre qui fut le
site d’horribles exactions coloniales perpétrées durant la guerre de libération
nationale demeure gravé dans la mémoire des skikdis.
Ces trois sites portent à 42 le nombre
des vestiges inscrits sur la liste de recensement complémentaire des biens
culturels de la wilaya de Skikda, est-il noté.