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Alger (Réaménagement ) /Programme ministère Intérieur 2023

Date de création: 20-04-2023 21:51
Dernière mise à jour: 20-04-2023 21:51
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HABITAT- VILLE- ALGER (RÉAMÉNAGEMENT)/ PROGRAMME MINISTÈRE INTÉRIEUR 2023

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a réitéré, mardi 18 avril 2023, depuis Alger, la disponibilité et l’engagement de l’Etat à ne ménager aucun effort pour donner un nouveau souffle à la capitale et assurer à ses habitants un meilleur cadre de vie à la faveur de la nouvelle vision stratégique de réaménagement et de réhabilitation de la capitale. A u siège de la wilaya d’Alger, un exposé détaillé lui a été présenté par le wali Mohammed Abdenour Rabhi qui a dévoilé les quatre plans destinés à élever la capitale au rang de métropole internationale. «Alger est l’une des plus belles villes, telle qu’elle est actuellement, et elle le sera encore plus avec la réalisation de tous ces projets qui restent à notre portée», a déclaré le ministre dans son allocution, saluant les efforts consentis par les autorités locales pour préparer ce plan stratégique de développement. Il estime que «même si certains pensent qu’il y a de l’exagération dans l’enveloppe financière dégagée pour ces projets, Alger demeure une grande capitale d’un grand pays qui mérite un tel budget». Et d’ajouter que «beaucoup de projets ont été réalisés jusque-là qui ont permis à Alger de retrouver toute sa splendeur. Mais notre objectif est de la développer davantage pour qu’elle atteigne le niveau requis». Pour Merad, «les quatre plans stratégiques présentés par la wilaya ont pour objectif de réconcilier le citoyen avec le front de mer de sa capitale qui bénéficie de nombreux projets d’est en ouest». Il y a aussi, dit-il, «la nécessité de réhabiliter certains espaces parfois délaissés, à l’image du parc zoologique de Ben Aknoun ou Dounia Parc». Et d’enchaîner : «Le projet de réhabilitation de l’oued El Harrach était peut-être pour beaucoup un rêve, mais il commence à prendre forme et à se réaliser en dépit d’une réelle difficulté en termes d’aménagement et d’évacuation de tous les déchets qui se déversent dans l’oued». Merad revient, par ailleurs, sur le projet de restauration de La Casbah. «Beaucoup des habitants de La Casbah ont été relogés et sont revenus à leurs anciennes maisons», déplore-t-il. Fort heureusement, estime-t-il, «aujourd’hui, il y a ce qu’on appelle le périmètre préservé qui notifie la manière d’intervenir pour la mettre au niveau requis, notamment pour ceux qui ne connaissent pas La Casbah, ceux qui ne l’aiment pas et ceux qui ne veulent pas qu’elle soit au niveau de ces projets présentés dans cette vision dimensionnelle et prospective». Il ne faut pas oublier, dit-il, «ce qu’a fait la wilaya d’Alger en matière de réhabilitation des bâtisses fragilisées du fait des différentes gestions successives». Il s’agit, ajoute Merad, de «sauver ces bâtisses pour qu’elles soient en phase avec ce que nous voulons pour notre capitale». Il ne faut pas perdre de vue, néanmoins, dans cette démarche, «l’élément principal qu’est le citoyen. C’est pourquoi, il faut agir de manière à la lui faire aimer. Si on n’arrive pas à faire en sorte que le citoyen se soucie de sa capitale et de tout le pays, nous ne pourrions pas atteindre notre objectif», explique-t-il. «Le citoyen a besoin d’être informé de tous ces projets qui sont en cours de réalisation pour qu’il s’intéresse à sa capitale. Il est de notre devoir, dit-il, «en tant que pouvoirs publics d’œuvrer dans ce sens en impliquant les médias, notamment la Télévision algérienne qui peut éventuellement réfléchir à une émission sous le titre ‘‘Notre capitale’’ où seront invités des responsables pour s’exprimer sur ces belles réalisations, que l’on trouve rarement de l’autre côté de la Méditerranée». Et d’affirmer que «d’ici à cinq ans, la capitale sera différente de celle dans laquelle nous vivons actuellement». Selon le ministre, «les opérateurs économiques semblent suivre cette dynamique». Il en veut pour preuve, «les nombreux hôtels qui ont été ouverts à Alger qui a besoin de ces projets pour être la capitale de ce pays continent»

Plusieurs grands projets ont été lancés, ces dernières années. Le premier est le plan blanc qui prévoit un programme de réhabilitation du vieux bâti de l’hyper-centre urbain ainsi que le parc immobilier des communes de la wilaya. «Ce programme a été arrêté dans sa première phase en faveur des grands boulevards emblématiques et des transversales dont Hassiba-Benbouali, colonel Amirouche, Zighoud-Youcef et Didouche-Mourad», a indiqué le wali. Ce programme a nécessité la mobilisation de 50 milliards de dinars puisé dans plusieurs sources de financement. Ainsi, le bilan d’exécution du programme de réhabilitation entamé depuis 2015 fait état de l’achèvement de 7.135 immeubles, alors que 206 autres contenant 2.884 logements sont en cours de réhabilitation. Le nouveau programme consiste, selon le wali, «à poursuivre les travaux au niveau des axes structurants et de ses périmètres, notamment au niveau des quartiers populaires pour assurer une cohésion sociale et un paysage urbain homogène». Celui-ci concerne un parc immobilier de 838 immeubles, soit 10.604 logements, répartis sur 7 communes dont La Casbah, Bab El Oued, Alger-Centre et Sidi M’hamed. Le coût de cette opération est évalué à 15, 9 milliards de dinars, alors que le délai de réalisation ne devrait pas dépasser les 36 mois. Ce projet devrait, estime Rabhi, «offrir à la capitale plus d’atouts, sachant qu’elle s’appuie déjà sur un patrimoine historique et touristique qui la qualifie à être, dans le futur, une destination touristique par excellence». Une étude a été également présentée sur l’aménagement et la sauvegarde de La Casbah d’Alger. Ce plan se présente comme un outil de gestion et de protection du patrimoine culturel et urbain. Et pour préserver les valeurs historiques, culturelles et architecturales de ce lieu symbolique, ce projet s’inscrit dans une démarche d’urbanisme croisant les préoccupations patrimoniales et le traitement des besoins, notamment en termes d’habitat, d’emploi, de services et de transport. Des propositions ont été faites pour la création d’espaces de détente, l’aménagement des places publiques et des terrasses. Au total, dix pôles seront créés pour être reliés par un axe transversal de déambulation faisant la liaison entre la ville côté sud (quartier Larbi-BenM’hidi ) et côté nord (Bab El Oued). Ce qui devrait désenclaver définitivement La Casbah d’Alger. Alger se caractérise aujourd’hui par des difficultés de circulation en raison d’une organisation urbaine centralisée, un parc automobile sans cesse croissant et l’existence d’un port commercial au cœur du centre-ville. Pour y remédier, les autorités locales proposent une action qui porte simultanément sur trois leviers, à savoir le réseau routier à travers le parachèvement de son maillage, l’augmentation de la capacité de certains axes routiers et la suppression des points noirs. Il s’agit également de réguler la circulation par la mise en place d’un système intelligent de gestion des carrefours par des feux tricolores.

«Ces feux seront munis de caméras reliées directement aux caméras de surveillance. C’est très important pour renforcer la sécurité publique et garantir la tranquillité aux Algérois», a souligné le wali. Le troisième levier consiste, cependant, au développement du transport de masse des voyageurs. Il est ainsi question de l’extension de la ligne de trammay depuis les Fusillés vers la Concorde sur 4,4 km et création d’une nouvelle ligne reliant Chéraga à Aïn Benian sur 13,8 km. Idem pour la ligne de métro qui connaîtra une extension vers l’aéroport et vers Baraki en cours de réalisation, ainsi que l’extension de la ligne de place des Martyrs jusqu’à Draria et Ouled Fayet sur une longueur de 25,5 km. Et ce, en plus du projet de nouvelle gare centrale ferroviaire et d’un tracé de monorail qui vient compléter le maillage existant. Le tracé du monorail devrait relier le Palais des expositions à Zéralda en passant par la Concorde de Dely Ibrahim. Une deuxième ligne reliera Oued Smar à Birtouta. Le plan vert consiste, quant à lui, à «rétablir les équilibres écologiques de la capitale à travers la réhabilitation de l’oued El Harrach et la création de nouveaux espaces de loisirs le long de l’oued et offrir de nouveaux espaces de détente aux citoyens», précise Rabhi. Le taux d’avancement des travaux est de 96 % avec la mise en place d’une station de pompage d’un débit de 90.000 m3 par jour pour soutenir le niveau de la vallée en été et de 12 passerelles piétonnes, 4 stations d’analyse de la qualité de l’eau et de 3 tours d’alerte contre les inondations. En plus de 36,4 km de piste cyclable, de 7 terrains de football, 5 de handball et 3 de basket. Dans le sillage de ces projets ambitieux, Dounia Parc est considéré comme étant le plus grand espace vert de la capitale et même du pays. Pour mieux exploiter cette superficie qui est de 1.059 ha, répartis sur 5 communes, la wilaya d’Alger a prévu un ensemble de projets structurants, parmi lesquels la réalisation d’une clôture de 3.000 m, l’établissement de pistes cyclables le long du périmètre des lacs, en plus de la réalisation d’un troisième lac artificiel, la réhabilitation et la construction de passages piétons, et la création de parkings d’une capacité totale de 5.000 véhicules. La wilaya qui compte également procéder à la réhabilitation du lac de Réghaïa a pris plusieurs mesures dont la plus importante est l’élaboration d’un programme d’inspection stricte au niveau des unités industrielles pour inciter leurs responsables à mettre en place un système de traitement des liquides industriels. Il est question aussi de réaliser des travaux hydrauliques pour relier tous les exutoires urbains à la station d’épuration, de recenser toutes les habitations fragiles afin de programmer une opération de relogement de leurs occupants et la mise en place d’une clôture sur une longueur de 5.100 m afin de préserver le caractère agricole de la région. En ce qui concerne le plan bleu, il consiste «à reconquérir le front de mer pour renouveler la relation étroite qui liait le citoyen à son littoral, qui s’étend sur 80 km», selon le wali, relevant que «de nombreux projets dont des parcs marins seront réalisés en bordure du littoral pour offrir au citoyen plus d’espaces de loisirs».