HISTOIRE- PERSONNALITES- SOUIDANI BOUDJEMAA
Souidani Boudjemaa est au champ
d’honneur le 16 avril 1956. Ce fut un
chef militaire hors-pair qui a sacrifié sa vie pour la liberté et
l'indépendance de l'Algérie.
La stèle érigée à l’Oued Mazafran, au Sud de Koléa, en
hommage à ce héros national, rappelle le souvenir de l'un des artisans de
l’histoire de l'Algérie contemporaine. Souidani Boudjemaa, membre du Groupe des 22, à l’origine du déclenchement de la
glorieuse guerre de libération nationale
Le martyr était également membre
fondateur du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) et commandant de
la région de la Mitidja, sous le nom de "Si Djilali", durant la
Révolution, selon le même ouvrage qui souligne et qu'il était condamné à mort à
deux reprises, par la justice coloniale française.
Souidani Boudjemaa avait rejoint le combat libérateur à un âge
précoce, lorsqu'il organisa en 1943, alors qu'il n'avait pas plus de 21 ans, une manifestation massive dans sa ville
natale, Guelma, pour dénoncer la politique répressive de la France coloniale
contre les algériens. Il fut arrêté et emprisonné pendant trois mois.
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Le Chahid Si
Djilali est né le 10 février 1922 à Guelma. Il rejoint très jeune les rangs des
scouts musulmans à Guelma, avant l’obtention de son baccalauréat, puis son
adhésion au Parti du peuple algérien (PPA), et plus tard à l'Organisation
spéciale (OS).
Il participa à plusieurs opérations,
dont la plus connue reste celle contre la Poste d'Oran le 5 avril 1949.
A l’instar de tous les algériens
de l’époque, les massacres du 8 mai 1945, furent un véritable électrochoc pour Souidani Boudjemaa, qui se
trouvait en service militaire obligatoire. Il fut convaincu dès lors de
l’impératif de la lutte armée en tant qu’unique moyen pour restituer la
souveraineté nationale.
Ce qui l’amena à rejoindre l’OS où lui
furent confiées plusieurs activités, dont la collecte d'armes, avant qu'il ne
soit découvert et capturé par l’administration coloniale en 1948 qui l'a condamné
à 18 mois de prison ferme. Ce fut là sa dernière arrestation par l’ennemi français.
Après sa sortie de prison, il a
poursuivi son militantisme au sein de l'Organisation secrète, où il fut chargé
de l'acheminement d'armes. Malheureusement, son activité dans l'Est algérien
fut découverte par le colonisateur, ce qui l'a contraint à rejoindre la région
d'Oran, où il participa le 5 avril 1949 à la célèbre opération contre la Poste
d'Oran, qui lui a valu une condamnation à mort par contumace.
Le "Lion de la Mitidja" se
déplaça, par la suite, vers la ville de Douaouda, à
l'Est de la capitale, où il entra dans un accrochage avec les forces ennemies,
qui s’était soldé par la mort d'un inspecteur de police français. Souidani Boudjemaâ a réussi à
s'échapper. La justice coloniale prononça à son encontre une autre condamnation
à mort par contumace.
Au début des années 50, Si Djilali
poursuivi sa lutte dans la région de la Mitidja, en jouant un rôle de premier
plan dans la préparation du déclenchement de la Révolution avec le Groupe des
22.
Il fut aussi membre fondateur du CRUA,
avant d'être désigné commandant de la région de la Mitidja, où il a supervisé
les différentes étapes de la préparation de la Révolution, selon le même
ouvrage suscité.