CULTURE- PERSONNALITES- LARBI
TEBESSI/RELIGION (COMPLEMENT)
LarbiTebessi,
de son vrai nom Larbi Ben Belkassem Ben M’barek Ben Ferhat, est né en 1895 à Cheréa,
dans la wilaya de Tébessa. Avant de recevoir le diplôme d’alamia,
Larbi Tebessi est passé par plusieurs étapes. A
commencer par l’apprentissage du saint Coran. C’est avec son père, qu’il a perdu
alors qu’il était âgé de 8 ans, qui l’a initié à l’apprentissage du Coran.
Larbi Tebessi rejoint la zaouïa Nadji
Rahmania afin de poursuivre l’apprentissage du Coran.
En 1910, il regagne la zaouia de Mustapha Ben Azouz, située à Nefta, au sud de la Tunisie, où il a pu poursuivre sa
scolarité. Et pour approfondir ses connaissances, Larbi Tebessi
a intégré, en 1914, l’Université de Zitouna avant
d’être admis à la prestigieuse université d’El Azhar. Larbi Tebessi,
étant très attaché à ses origines et soucieux du sort du peuple algérien, alors
sous le joug colonial, a décidé de revenir dans son village natal, où il a
commencé à enseigner dans l’une de ses mosquées. Le jeune prédicateur a pu
susciter l’intérêt des jeunes villageois et leur engouement accroit pour ses
cours et ses prêches pour la réforme. Ainsi, il faisait partie des premiers
réformateurs en Algérie de l’époque coloniale. Son activité intense n’était pas
sans susciter les craintes de l’administration coloniale, laquelle ne cessait
de lui mettre des bâtons dans les roues pour renoncer à son entreprise. Il
décide alors de s’établir à Sig, dans l’Oranie, sur
conseil du cheikh Abdelhamid Ben Badis. Au fil des années, le projet de
création d’une association des oulémas commençait à se cristalliser et Larbi Tebessi a été l’un de ses fondateurs après plusieurs
articles publiés sur E-chihabet El-Bassair, traitant de la léthargie ambiante et appelant le
peuple à l’éveil. En 1935, il a été désigné secrétaire général de
l’association, puis en 1940 devint son président après l’exil imposé à Bachir
El Ibrahimi à Aflou. De même, le savant a dû se
rendre en 1947 à Constantine pour diriger l’institut Abdelhamid Ben Badis.
Mission assurée jusqu’à sa fermeture en 1956, ce qui l’a poussé à s’installer à
Alger pour gérer les affaires de l’Association nationale des oulémas algériens,
où il dispensait des cours dans le vieux quartier algérois, Belcourt.
Le 4 avril 1957, Larbi Tebessi a été arrêté en son
domicile par des militaires, puis conduit vers une destination inconnue. Les
points de vue divergent quant à la partie responsable de sa disparition et de
son sort. Et ses
ossements restent introuvables.