CULTURE- PERSONNALITES- CHEIKH AHMED HAMANI
Le cheikh Ahmed Hamani(1915-1998) est une référence religieuse algérienne dont
l’aura et la renommée ont dépassé les frontières du pays. Il est originaire de
la localité d’Aziar (commune d’El Ancer,
dans le sud-est de Jijel).
En 1930,
il s’est installé avec sa famille à Constantine où il termina l’apprentissage
du Coran avant de rejoindre le groupe des élèves du cheikh Abdelhamid Ben Badis
en octobre 1931. La relation entre les deux hommes n’a pas été rompue à la fin
du cycle d’études en 1934. Ahmed Hamani collabora à
la revue Echihab, éditée par l’Association des
oulémas algériens présidée par Ben Badis. Il écrit ensuite dans le journal El Bassair de ladite association dans laquelle il occupa
plusieurs postes de responsabilité. Ahmed Hamani a
également travaillé dans la presse tunisienne à partir de l’année 1937 et a été
élu secrétaire général de l’Association des étudiants algériens en Tunisie avec
Chadli Mekki. Après l’arrestation de ce dernier en
1940, le groupe de Constantine de l’Association des oulémas lui a demandé de
poursuivre ses études supérieures. Il a obtenu le diplôme alamya en juillet
1943.
Après le déclenchement de la
guerre de Libération nationale en 1954,il y avait
adhéré pleinement, ce qui lui a valu d’être arrêté et emprisonné en août 1957.
Il ne sera libéré qu’au mois d’avril 1962 à la faveur du cessez-le-feu. En
1972, il fut nommé président du Haut-Conseil islamique. Ahmed Hamani est connu pour ses nombreuses fatwas. Ila été le
premier à émettre un avis religieux autorisé sur la greffe d’organes, ce qui
témoigne de son ouverture d’esprit lui qui était connu pour sa rigueur dans le
respect de la charia. Il a laissé derrière lui une œuvre composée notamment
d’articles et de discours. Il est décédé en 1998 à l’âge de 83 ans.