CULTURE- PERSONNALITES- CHEIKH
SIDI MOHAMED BELKEBIR
(COMPLEMENT)
L e cheikh Sidi Mohamed Belkebir est né en 1911 à Bouda,
dans la wilaya d’Adrar. Sa filiation remonte au khalife ottoman Ibn Affane du côté paternel, et digne représentant de la lignée
des «Chourafas», descendants
du prophète Mohamed (QSSSL) du côté maternel. Le cheikh a quitté ce monde en 2000,
à l’âge de 89 ans, plus précisément le 15 septembre, décrétée journée nationale
de l’imam, suite à sa disparition. Sidi Mohamed Belkebir perd sa mère à 7 ans.
Il grandit aux côtés de sa marâtre dans la maison paternelle, où son père
s’occupe de son éducation. Le jeune Sidi Mohamed commence par l’apprentissage
du Coran auprès de son oncle. Le fiqh et l’arabe suivirent. A 18 ans, il se
rend à Tamentit, localité située à près de 10 km
d’Adrar. Il continue son apprentissage pendant deux ans, sous l’œil attentif du
maître Sidi Ahmed Didi, un homme pieux et respecté de la famille des Bekri. Il se rendit, par la suite, à Tlemcen après avoir
entretenu pendant deux ans, le Djnan du ksar
familial. Il s’initie au « Dikr » et à l’éducation
soufie auprès du cheikh de zaouia de Kerzaz, Sidi Boufeldja Benabderrahmane, également imam de la grande
mosquée de Tlemcen. Après la mort de l’imam, cheikh Sidi Mohamed dispensera des
cours d’apprentissage du Coran à des enfants dans les villes d’El Aricha et de Mecheria sous invitation
des habitants et après avoir reçu l’aval de son paternel. Ainsi, il y passe
plus de deux ans. Il se marie et Dieu agrémente son foyer d’une petite fille
qui, hélas, allait décéder. A Bouda, le père est souffrant et lorsque Sidi
Mohamed l’apprend, il s’empresse de rentrer s’occuper de lui. Une tâche qui
n’incommodait nullement le cheikh qui, jusqu’en 1947, alors âgé de 36 ans,
assiste au décès de son père. Un an après, le cheikh entreprend la construction
d’une medersa qui enregistre de nombreux inscrits, tous assoiffés de savoir. La
zaouia de Sidi Mohamed Belekbir, a toujours prôné un
Islam de tolérance, de paix et de pardon. Des milliers d’étudiants l’ont
fréquentée et continuent à le faire aussi bien
nationaux qu’étrangers. Ainsi, durant toute cette période jusqu’aux années
1990, le cheikh continuait inlassablement son travail de professeur, de père et
de guide spirituel. Le cheikh a formé de grandes personnalités religieuses avec
comme thème principal la paix, la tolérance et le pardon