INFORMATIQUE- OPINIONS
ET POINTS DE VUE- NUMERISATION/ CHRONIQUE PRESSE AHCENE DJABALLAH BELKACEM
(MARS 2023)
©
in Le Quotidien d’Oran (« Raina Rai) et Le Provincial (Annaba) (« Poing de
vue ») , samedi 25 mars 2023
NUMÉRISATION :
UN « SERPENT DE MER » ?
A lire la presse
et les communiqués qui se
sont tout à coup multipliés, c’est la numérisation à tout-va.
C’est tout un branle bas de combat...une course de
vitesse : institutions, entreprises, associations, collectivités, tout
d’un coup , c’est une course effrénée à la
numérisation des activités.....internes et externes.
Tout cela après le
« coup de gueule » du Président Abdelmadjid Tebboune lors de son
dernier entretien avec des représentants de la presse nationale. Et, ça a l’air
de marcher !
Etonnant, non ?
Pourvu que ça dure jusqu’à ce que le virus de l’informatique métastase chez nos
décideurs et opérateurs de tous les secteurs de notre vie...Et ce, avant que
les phénomènes ChatGpt et Gpt-4 (modèle de langage
créatif et collaboratif , exploitant les atouts de l’Intelligence artificielle
générative) , qui commencent à faire des dégâts, d’autant qu’ils ne sont pas encore au point), après Facebook,
Instagram, TikTok et autres applications, ne nous
envahissent et ne déforment encore plus nos connaissances , l’activité
religieuse y compris, déjà si peu élaborées.
C’est donc tout le
mal que l’on peut leur (les décideurs) souhaiter.
Mais
, à mon humble avis
d’observateur social, journaliste à certains moments de sa vie, ce n’est là, hélas, qu’une grosse fièvre
passagère.....tant il est vrai que le « phénomène bureaucratique » ,
ajouté au refus de certains de nos décideurs de laisser échapper leur
« pouvoir sur l’information et la donnée » et avec un rejet
quasi-viscéral par d’autres de toute innovation pouvant, selon
eux, « perturber » l’ordre (le leur) social, reste bien présent
dans les allées des pouvoirs.
L’informatisation
des activités, la numérisation des documents (encore faut-il qu’ils aient été , au départ, bien archivés), afin que l’on ne se
retrouve pas avec un cumul d’erreurs et
l’exploitation par les outils modernes de la communication , ce sont là des
exhortations récurrentes déjà mille et une fois ressassées par les pouvoirs
politiques successifs, chacun à sa manière et avec le ton qui sied au moment T.
Exhortations restées lettres mortes , sans écho et effets durables.
Jusqu’ici, seuls
quelques secteurs ont franchi le pas avec succès. Vite et bien ! Et, un
minimum de papier et de déplacements .Ne les nommons
pas pour ne pas faire de jaloux.....Les citoyens lambda les reconnaîtrons
facilement.
Le branle-bas
actuel risque donc, s’il n‘est pas organisé et uniformisé, de n’être, une fois
de plus, qu’une fièvre passagère , due beaucoup plus à
la colère du Chef qu’à une volonté collective (et non plus individuelle) bien
décidée à en finir avec le problème. Car problème et dangers
....sociétaux il y a et il y en
aura de plus en plus avec le développement incontrôlé et difficilement
contrôlable des outils de la com’ moderne.
Pour y faire face,
et selon l’avis de la quasi-totalité des spécialistes (pas seulement les
technologues mais aussi les documentalistes, les archivistes, les
journalistes...) , il est temps de se pencher sérieusement et dans ses détails
sur le Système national d’information....cette fois-ci numérique et non plus
manuel (ce « Serpent de mer »
que l’on essaye de capturer et de
dresser depuis déjà des décennies !)....Grâce , peut-être, à un « Gendarme »
national du numérique (pour coordonner ,rassembler , réguler et
promouvoir....parfois par des « coups de gueule » .....la police
étant faite ailleurs) regroupant , au niveau le
plus haut de la hiérarchie administrative, tous les concernés....et ce
sans nomination ou rémunération précise