SANTE- MALADIE- HYPERACTIVITE
CHEZ L’ENFANT
L e trouble, déficit de l’attention avec ou
sans hyperactivité (TDAH), est appelé hyperactivité de l’enfant. Trouble neuro-développemental chronique, elle entraîne des
symptômes d’ordre cognitif et comportemental. Des études ont démontré qu’elle
peut être détectée même après 12 ans. Dr Khamsine Abdelouahab, pédopsychiatre libéral, tient à préciser (mars
2023) que le
trouble de comportement n’est pas une maladie puisqu’elle ne présente ni de
symptômes ni de lésions sauf dans des cas très rares. «Il
est vrai que, dans certains cas, le TDAH est d’origine génétique où les gènes
influent fortement sur le développement du trouble qui se transmet de
génération en génération», expliquet-il.
Contrairement à d’autres maladies, le TDAH ne peut pas être diagnostiquée par
un test génétique, une analyse de sang ou par imagerie cérébrale. Les
chercheurs, selon lui, n’ont pas trouvé avec exactitude son origine et
informations et ne disposent que d’hypothèses. La réunion de quelques facteurs
suffit toutefois pour son déclenchement. Outre l’environnement social,
notamment les pratiques parentales coercitives, permissives et punitives et les
accouchements difficiles, le praticien cite des facteurs neurobiologiques où le
système de la dopamine et noradrénaline quand des zones cérébrales comme le
cortex préfrontal, ganglion de la base, le stéatome et le thalamus sont
touchés. «Aujourd’hui, on parle aussi d’une autre
piste liée à la neuropsychologie. Il s’agit d’une atteinte neuro-exécutive
quand l’enfant présente des difficultés à exécuter une série de tâches à cause
du manque de planification de l’action», poursuit-il. «L’enfant qui ne peut pas contrôler son attention qui est
une fonction cognitive ni ses pulsions aura des difficultés à exécuter une
tâche ou suivre un cours», renchéritil. Il recommande
dès lors aux parents de se rapprocher d’un pédopsychiatre pour «éviter les erreurs du diagnostic et de prendre en charge
avant qu’il ne soit trop tard leur enfants». Dr Khamsine
tient à ceux que le TDAH ne soit pas confondu avec l’autisme Asperger qui est
un trouble envahissant du développement (TED) neurologique d’origine génétique.
Ils ont certes des symptômes communs comme des troubles du sommeil, une
réduction de la coordination et de l’équilibre moteur et des déficits dans les
fonctions exécutives, notamment au niveau de la flexibilité cognitive et de la
planification. «Pour distinguer l’un de l’autre, le
médecin adresse des questionnaires aux parents, enseignants et à l’enfant pour
connaître la nature du trouble et adapter les moyens et outils de sa prise en
charge», ajoute-t-il. Pour lui, parents et enseignants doivent fixer des limites
aux enfants afin d’éviter les troubles de comportement et ses complications. Le
TDAH a des conséquences directes sur les résultats scolaires. Les enseignants
et les médecins scolaires ont un rôle important dans le repérage d’un trouble
qui se manifeste, dit-il, «par un manque accru de
concentration, un comportement très agité, une difficulté à s’organiser et être
autonome ou une difficulté de mémorisation à court terme, une irrégularité des
résultats scolaires». Ce sont des signes évocateurs de TDAH qui doivent être
signalés. «Ce déficit d’attention doit être pris en
charge à temps, lorsque ces symptômes altèrent de manière durable et
significative le fonctionnement social, scolaire et la qualité de vie d’un
enfant ou d’un adolescent», rappelle le Dr Khamsine
en conclusion.