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Aroua Ahmed

Date de création: 28-03-2023 20:19
Dernière mise à jour: 28-03-2023 20:19
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SCIENCES- PERSONNALITES- AHMED AROUA

Ahmed Aroua, l’homme de science, de foi et d’engagement patriotique, fait partie de ceux qui ont marqué l’histoire du pays. Médecin, il était aussi poète engagé, auteur du «Chant des travailleurs», devenu l’hymne de l’UGTA, à la demande du regretté Aïssat Idir. Ahmed Aroua est né dans une petite ville de la wilaya de Batna, à Mdoukal, le 11 mai 1926. Il a appris le Coran alors qu’il était enfant, avant d’entamer sa scolarité à Koléa(Tipasa) où son père, diplômé de l’Université de Zitouna, enseignait la langue arabe. Médecin, écrivain, poète, il était aussi un islamologue distingué. C’est à Belouizdad où sa famille s’était installée en 1943 qu’il a fait ses premiers pas dans le militantisme en s’engageant dans le comité de la jeunesse du Parti du peuple algérien (PPA) et dans les Scouts musulmans où il sera mourchid, à la section Emir Khaled. Il se rend à Montpellier (France) où il obtient son baccalauréat au lycée d’Orléans. En France, il intègre l’Association des étudiants musulmans qu’il présidera de 1952 à 1953. Pour clore son cursus universitaire, il revient à Batna soutenir sa thèse et commencer ensuite un stage d’internat à l’hôpital de Blida. C’est dans ce contexte qu’il décida d écrire son premier roman, «Quand le soleil se lèvera», qui n’a été publié qu’en 1969. A son retour à Alger, il ouvrira un cabinet médical et ne tardera pas à rejoindre le collectif des médecins relevant du FLN. Ses activités militantes ont été découvertes par les services de sécurité français. Il a été arrêté et emprisonné de 1957 à 1959 dans plusieurs camps à Beni Messous, Douéra et Berrouaghia. A l’indépendance, il occupera plusieurs postes de responsabilité au ministère de la Santé. Aroua a laissé une expression résumant sa personnalité: «L’homme ne peut comprendre le monde que par la science. Il ne peut le dominer que par la foi Son esprit éclairé lui a permis de comprendre l’évolution de la société islamique, traduisant ses connaissances dans plusieurs œuvres, à l’exemple de «L’islam à la croisée des chemins, «L’islam et la démocratie», «L’islam et la morale des sexes», «L’islam et la science, l’homme et son milieu» et tant d’autres recueils de poésie inspirés de la révolution nationale. Il est décède le 27 février 1992 à Alger des suites d’une longue maladie.