VIE POLITIQUE- DOICUMENTS
POLITIQUES- ENTRETIEN PRESIDENT A. TEBBOUNE/EL JAZIRA (JEUDI 23 MARS 2023)
© Synthèse presse nationale
Sur l’état actuel des
relations algéro-espagnoles résultant du revirement de Madrid sur la
question du Sahara occidental, le Président Tebboune a déclaré dans cette
entrevue, diffusée avant-hier sur la chaîne qatarie El Djazira:
«Nous considérons la position de l’Espagne vis-à-vis du Sahara occidental comme
une position individuelle du Gouvernement Sanchez», soulignant que l’Espagne
«s’est alignée dans le dossier du Sahara occidental avec des attitudes secrètes
qui ne la déchargent pas de ses responsabilités». Le Président a toutefois
souligné que «les échanges commerciaux entre l’Algérie
et l’Espagne se poursuivent et leur majorité s’effectue par le secteur privé
dans les deux pays»./ Sur la crise avec le Maroc, le chef
de l’Etat a dit «regretter que les relations algéro-marocaines en soient
arrivées à ce stade entre deux pays voisins», soulignant que les relations
entre les deux pays sont arrivées à «un point de non-retour» et que la position
algérienne était une «réaction». Le Président a rappelé à ce propos la position
constante de l'Algérie vis-à-vis de la cause de décolonisation au Sahara
occidental et sa défense de toutes les causes justes dans le monde et des
droits des peuples à l’autodétermination. / Evoquant les relations avec
l’Italie, le chef de l’Etat a affirmé qu’elles étaient «stratégiques, historiques et très solides, remontant à
l’époque de la Guerre de libération», relevant que l’accord sur l’énergie avec
l’Italie «couvre l’électricité, le gaz et l’hydrogène, et nous œuvrons à le
mettre en œuvre en coopération avec l’Europe». A la question de savoir si
l'Italie bénéficiait du refroidissement des relations avec l'Espagne, le
président de la République a affirmé que les relations avec ces deux pays
étaient établies de «manière équilibrée», ajoutant que
l'Italie «n'a pas bénéficié de la rupture avec l'Espagne, dans la mesure où les
relations avec ce pays couvrent un autre volet de traités, plus stratégiques».
Dans ce cadre, le Président Tebboune a évoqué le projet du nouveau gazoduc
entre l'Algérie et l'Italie, qui permettra à l'Algérie d'exporter le gaz,
l'électricité et même l'hydrogène à l'avenir. Il a, en outre, précisé que ce
projet, auparavant gelé, a été relancé, mais «fait face à des difficultés de
financement par l'Union européenne (UE)», soulignant à ce propos la possibilité
de son financement par l'Algérie et l'Italie dans le cadre du partenariat qui
les lie./ Pour ce qui est de la crise en Ukraine, le Président
Tebboune a indiqué que «l’Algérie est habilitée à jouer un rôle de médiation
dans la crise ukrainienne, l’Algérie étant parmi les rares pays à jouir de la
crédibilité nécessaire pour s’acquitter de cette mission», ajoutant que «ma
visite en Russie est toujours d’actualité et aura lieu le mois de mai sur
invitation du président russe»/ Pour
ce qui est des relations algéro-françaises,
le président de la République a indiqué que «notre relation avec la France est
fluctuante» et que «l’ambassadeur algérien sera bientôt de retour à Paris»/ Le
Président Tebboune a évoqué la cause palestinienne qu’il a
qualifiée de «cause centrale» et de «question quasi interne en Algérie»./ Le
Président algérien a, par ailleurs, qualifié les relations avec la Chine
d’excellentes et profondes et que l’Algérie considère les Etats-Unis comme un
pays ami./ Abordant les relations avec les pays arabes, le chef
de l’Etat a affirmé que les relations entre l’Algérie et le Qatar sont plus que
bonnes, elles dépassent le volet économique et qu’elles sont désormais
fraternelles. Pour ce qui est de l’Arabie saoudite, le Président Tebboune a
évoqué des liens très solides, précisant que l’Algérie n’acceptera aucune
atteinte au Royaume d’Arabie saoudite. Par la même occasion, le chef de l’Etat
a affirmé que l’Algérie continuera à soutenir la Tunisie tout en s’interdisant
de s’ingérer dans ses affaires internes. Concernant l’adhésion aux Brics, le Président Tebboune a estimé que l’Algérie dispose
des atouts qui défendent sa candidature à ce groupe, soulignant que l’Algérie
continue à travailler pour améliorer ses indicateurs économiques/ Par ailleurs,
le président de la République a critiqué les rapports erronés de
l'Organisation Amnesty international contre l'Algérie, appelant cette
ONG à diriger ses efforts pour dévoiler les exactions commises contre les
enfants palestiniens emprisonnés dans les geôles de l'entité sioniste.
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QUELQUES DETAILS : -Le président de la République,. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l'Algérie «n'abandonnera jamais la Tunisie», cible d'un complot ourdi
par plusieurs parties, et apporte son soutien au président tunisien, M. Kaïs Saïed, élu par son peuple. «Nous
n'abandonnerons pas la Tunisie, n'en déplaise à certaines parties», a déclaré
le Président Tebboune. S'exprimant sur les liens unissant l'Algérie et la
Tunisie, pays frère, le président de la République a évoqué l'existence d'un
complot ourdi contre la Tunisie par plusieurs parties, précisant que «les choses se sont compliquées davantage après l'accueil
réservé par la Tunisie au président de la République arabe sahraouie
démocratique, Brahim Ghali». L'Algérie apporte son soutien au Président Kaïs Saïed, car étant «le symbole que
le peuple a élu» et non un président «imposé ou installé suite à un coup
d'Etat», a précisé le président de la République, soulignant par la même que
«l'Algérie ne s'immisce pas dans les affaires internes de la Tunisie» / L’Espagne «s’est alignée dans le dossier du
Sahara occidental avec des attitudes secrètes». l Les
relations entre le Maroc et l'Algérie sont arrivées à «un point de non-retour»
et la position algérienne était une «réaction». l Les
relations avec l’Italie sont «stratégiques, historiques et très solides». l «L’Algérie est habilitée à jouer un rôle de médiation dans
la crise ukrainienne, l’Algérie étant parmi les rares pays à jouir de la
crédibilité nécessaire pour s’acquitter de cette mission.» l Les relations algérofrançaises «sont ordinaires» et «évoluent en dents de
scie à certaines périodes». l Le retour de notre
ambassadeur en France «n'est pas à exclure». /«La
cause palestinienne est une cause centrale et une question quasi interne en
Algérie.» l Les relations avec la Chine sont excellentes et profondes./ L’Algérie
considère les Etats-Unis comme un pays ami. / Avec le Qatar, les relations sont
plus que bonnes, elles dépassent le volet économique et elles sont désormais
fraternelles. / L’Algérie n’acceptera aucune atteinte au Royaume d’Arabie saoudite./ L’Algérie
dispose des atouts qui défendent sa candidature aux Brics./
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les
prétendues restrictions aux libertés et aux médias en Algérie avancées à chaque
fois par certaines parties «sont intimement liées aux tentatives de
déstabilisation» du pays. Le Président Tebboune a indiqué que les prétendues
restrictions aux libertés avancées, à chaque fois, par certaines parties «sont intimement liées aux tentatives de déstabilisation de
l'Algérie», ciblée «tous les quatre ou cinq ans par ce qui est communément
connu sous l'appellation de ‘‘soft power’’, à travers l'exploitation
d'individus, soutenus depuis l'étranger». Le président de la République a
rappelé que l'Algérie compte «8.500 journalistes, 180
quotidiens et 20 chaînes de télévision privées, en sus d'autres médias»,
soutenant que l'Etat «n'a jamais imposé de restrictions à leur encontre».
Relevant que ces médias «critiquent l'Etat», le chef
de l'Etat a indiqué que «les critiques sont les bienvenues à travers la
proposition d'idées alternatives et de plans économiques différents de ceux
adoptés par le gouvernement». Cependant, «les insultes
et la défense des intérêts étrangers ainsi que la perception de fonds étrangers
est chose inacceptable», a souligné le Président Tebboune. Par ailleurs, le
président de la République a critiqué les rapports erronés de l'Organisation
Amnesty international contre l'Algérie, appelant cette ONG à diriger ses
efforts pour dévoiler les exactions commises contre les enfants palestiniens
emprisonnés dans les geôles de l'entité sioniste/ Le Président Tebboune a
affirmé que les relations entre l'Algérie et la France «sont ordinaires», et
«évoluent en dents de scie à certaines périodes», précisant que le retour de
l'ambassadeur d'Algérie à Paris «n'est pas à exclure». «Les
relations avec la France sont ordinaires, et évoluent souvent en dents de scie,
au vu d'un passé douloureux de 132 ans de colonisation», a précisé le président
de la République. La période coloniale était marquée par des
«faits très tragiques», a rappelé le Président Tebboune, soulignant que le
peuple algérien «est attaché à sa mémoire et à son Histoire, auxquelles il
n'est pas prêt à renoncer, de par son souci de garder en mémoire, toutes les
étapes par lesquelles il est passé». En réponse à une question sur un éventuel
retour de l'ambassadeur d'Algérie à Paris pour reprendre ses fonctions, le
président de la République a indiqué que ce retour «n'est
pas à exclure», compte tenu de la forte communauté algérienne établie en France
et de la nécessité d'«assurer les missions consulaires» pour la prise en charge
de ses préoccupations.
