FINANCES-CONJONCTURE-
LIQUIDITES BANCAIRES 9 PREMIERS MOIS 2022/NOTE BANQUE D’ALGERIE
La
liquidité globale des banques a augmenté sensiblement à la fin du 3e trimestre
de 2022, pour atteindre 1.809,1 milliards de dinars, contre 1.331,9 milliards
de dinars à fin décembre 2021, selon la Banque d'Algérie (BA). Il s'agit d'une
hausse de 477,2 milliards de dinars par rapport à fin 2021, et de 579,4
milliards de dinars comparativement à septembre 2021, selon la même source. La
Banque centrale a fait savoir également, dans sa note de conjoncture pour les
neuf premiers mois de l'année 2022, que le montant total échangé sur le marché
monétaire interbancaire a atteint 329,3 milliards de dinars, à fin septembre
2022, contre 48,5 milliards de dinars à fin 2021, soit une hausse de 280,8
milliards de dinars. Quant au taux d'intérêt sur le marché interbancaire à
terme, il s'est situé à 2,12346% à fin septembre 2022, contre 0,90979% à fin
décembre 2021, alors que l'activité sur le marché au jour le jour a été quasi
nulle pendant cette période. La note a fait remarquer, par ailleurs, que le
retour à une situation pandémique maîtrisée, conjuguée à la reprise constatée
de l'activité économique nationale, avait conduit la Banque d'Algérie, au mois
de mars 2022, à lever les mesures exceptionnelles prises pour atténuer l'impact
de la pandémie et à retourner progressivement à une situation normalisée.
S'agissant du Programme spécial de refinancement (règlement n 02-2021 du 10
juin 2021), la Banque centrale a précisé que ce programme, qui a pris fin en
juin 2022, a atteint un montant de 2.100 milliards de dinars répartis en cinq
opérations. Concernant l'évolution du taux de change, la BA a indiqué que
durant le troisième trimestre de 2022, le dinar algérien a gagné 3,9% de sa
valeur, contre le dollar américain et 10,5% contre l'euro. En effet, «cette hausse appréciable reflète la volonté de la Banque
d'Algérie de lutter contre l'accélération de l'inflation importée en contexte
de sous-évaluation ponctuelle du dinar, par rapport à ses fondamentaux, et de
la faiblesse conjoncturelle de l'euro», explique-t-on dans le document.