HYDRAULIQUE- INVESTISSEMENT-
SITUATION DEBUT 2023
-Lors
d'un exposé , lundi 27 février 2023, devant la
Commission de la défense nationale de l'Assemblée populaire nationale (APN), Lakhdar
Rekhroukh ministre des
Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base a indiqué que «le taux des eaux
dessalées par rapport aux besoins en eau potable est actuellement estimée à
environ 18%, et passera en 2024 à 42 % avec la mise en service des cinq
stations de dessalement de l'eau de mer, en cours de réalisation». «D'ici 2030, et avec la mise en service de six autres stations
de dessalement dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025, le taux
d'eau potable issu du dessalement atteindra 60% des besoins nationaux», précise
le ministre. Pour les ressources en eau non conventionnelles, L. Rekhroukh a fait savoir qu'elles constituaient une «solution de base» pour assurer l'eau potable, alors que
l'objectif principal de la stratégie nationale en la matière consiste à
«garantir de manière définitive l'eau potable pour les habitants vivant dans la
bande nord nationale, à une profondeur moyenne de 150 km, où vivent 80% de la
population». A ce propos, il a souligné que cette démarche s'inscrivait dans le
cadre de la mise en œuvre de la décision du président de la République, prise
lors du Conseil des ministres tenu le 25 juillet 2021, portant généralisation
du dessalement de l'eau de mer à toute la région nord du pays. Et d'enchaîner
que l'objectif escompté de cette stratégie consiste en le développement de
l'investissement des ressources en eau pour les préserver de la pollution et de
l'épuisement, outre leur exploitation optimale pour la réalisation du
développement durable de la sécurité hydrique, parallèlement au développement
des politiques et des législations en la matière. Dans ce cadre, le plan
d'investissement tracé par le secteur exige le renforcement des capacités de
mobilisation des ressources en eau superficielles à travers la programmation de
la réalisation de nombre de nouveaux projets en vue du renforcement du réseau
des barrages exploités actuellement, au nombre de 81 structures, a poursuivi L.
Rekhroukh. Selon les chiffres avancés par le
ministre, le nombre des barrages exploités devrait atteindre à 85 barrages de
différentes capacités en 2024, portant ainsi la capacité de stockage nationale
à 9 milliards de mètres cubes, faisant état d'études en cours pour la
réalisation de barrages moyens d'une capacité de stockage globale estimée à 2,5
mds m3. Globalement, l'Algérie compte près de 600 structures de stockage, dont
des barrages et des petites retenues d'eau, 13 systèmes de transfert des eaux,
23 stations de dessalement, 211 stations de traitement et épuration des eaux
usées (STEP) d'une capacité de traitement d'un milliard m3/an, et près de
280.000 forages, selon l'exposé présenté par L. Rekhroukh
devant les membres de la commission. Grâce à ces structures,
«l'Algérie exploite annuellement près de 11,3 mds m3 d'eau» de
différentes sources (eaux souterraines, barrages, forages, stations de
dessalement, STEP), a affirmé le ministre, soulignant que «l'objectif étant
d'atteindre, à l'horizon 2030, une capacité de stockage nationale des barrages
de 12 mds m3». S'agissant de l'irrigation, L. Rekhroukh
a rappelé que son département ministériel œuvrait dans le cadre du plan
d'action du Gouvernement à accompagner le secteur agricole pour la mobilisation
des ressources hydriques, notamment à travers la réalisation de barrages et de
forages profonds à même de répondre aux besoins d'irrigation au niveau des
superficies irriguées. Il a souligné, dans ce sens, que près de 70% des eaux
mobilisées dans le pays étaient destinées à l'agriculture, et ce, en vue
d'irriguer des superficies allant jusqu'à 1,5 millions d'hectares