ADMINISTRATION-OPINIONS ET POINTS DE VUE- HAUTS FONCTIONNAIRES/CHRONIQUE
PRESSE BELKACEM AHCENE DJABALLAH
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Samedi 11 février2023 » (Le Quotidien d’Oran et Le Provincial (Annaba)
Il y a plusieurs et différentes approches
méthodologiques pour analyser- autant que faire se peut - l’évolution de nos
institutions publiques. La plus simple et la plus rapide est, peut-être, la
lecture des documents officiels rendus publics. Entre autres le Journal
officiel de la Radp (que l’on peut consulter
librement et facilement sur le site électronique du Sgg : www.joradp.dz)
ainsi , d’ailleurs que les Bulletins officiels lorsque ceux-ci existent .
Lois, décrets présidentiels, ordonnances, décrets
exécutifs, arrêtés ministériels et interministériels,
instructions...organigrammes des Administrations centrales, créations ou
dissolutions d’entreprises publiques....nominations de
haut- fonctionnaires , fins de fonctions, mises à la retraite........Le pays
dans tous ses « états » officiels.
Parmi les documents les plus intéressants,
démonstratifs de la stabilité et de la continuité des institutions publiques
(administrations et entreprises), il y a , certes, les
organigrammes des ministères et institutions assimilées, mais aussi et surtout
les nominations et les fins de fonctions des personnels, en l’occurrence les
ministres, les ambassadeurs, les walis, les chefs de daïra, les directeurs,
sous-directeurs, conseillers, chargés de mission, etc
..... soit par décret présidentiel (c’est-à- dire par
le Président de la république lui-même) , soit par décret exécutif
(c’est-à-dire par le Chef de gouvernement). Une catégorisation devenue plus
claire depuis quelques années car, auparavant, tout « passait » par
le décret présidentiel ; une centralisation qui
avait créé un embouteillage monstre tant au niveau des départs que des
arrivées.....aggravée par une banalisation de la fonction de
« haut »-fonctionnaire. Une certaine idée , personnelle et
personnalisée, de la gouvernance du pays qui avait abouti , durant les années
2000 et 2010, à une valse ininterrompue de nominations et de fin de fonctions
générant un taux de gaspillage très élevé .......et, peut-être même, une des
causes de la « fuite des cerveaux » à l’étranger chez les
moins atteints par la limite d’âge......et chez ceux considérant avoir été
« évacués » sans raison valable liée à leur supposée ou réelle (in-)
capacité à gérer ; la compétence ne devant pas être discutée lorsque
qu’on sait ( sic !) que, normalement (re-sic !), un minimum de
niveau universitaire est exigé pour accéder à la haute fonction. Est-ce
encore le cas ? A voir la valse accompagnant les changements et arrivées
de ministres , entre autres, la question mérite d’être
posée. Toute la question de la gestion rationnelle, visant un
« usus » efficace avant tout, loin de
tout abus d’autorité ( « abusus ») et de toute sentimentalité,
des « cadres de la nation »......le vrai gage de la stabilité et de
la continuité de l’Etat et d’une défense sans faille de l’intérêt général.
Il est connu qu’avant toute désignation à des
fonctions dites supérieures des enquêtes minutieuses sont menées.....Il paraît
désormais judicieux qu’il y en ait aussi avant toute décision de fin de
fonctions.