COMMUNICATION-
OPINIONS ET POINTS DE VUE- PRESSE NATIONALE ET SOUTIENS ETRANGERS
Les médias et l’argent, le journaliste
et le khabardji
Pédagogie des
questions-réponses avec la presse
© La nouvelle République/ Madjid B.,
dimanche 26 février 2023
Le président de la République, désormais
fidèle à son style de communication, a rencontré (Note : Vendredi 24
février 2023) les représentants des médias, dans la soirée du vendredi
écoulé, pour éclairer l’opinion publique nationale sur un certain nombre de
questions ayant figuré dans le communiqué de presse du dernier Conseil des
ministres, et d’autres qui suscitent un intérêt public constant.
Parmi ces questions, était en bonne
place celle, importante, qui nourrit les soupçons d’existence de relais algériens
qui servent des intérêts étrangers aux dépens de leur propre pays. Cette
cinquième colonne, comme l’a appelée le Président, est une réalité, selon le
chef de l’Etat, constituée de quelques individus et associations, qui activent
au profit de calendriers étrangers. Ces Khabardjia,
comme les qualifie le Président, « font allégeance à des officines
diplomatiques plus qu’ils ne pourraient le faire à la mémoire des martyrs » et
voient, quand ils sont interpellés, à juste raison par la justice, des ONG
prendre leur défense, quand par ailleurs, ces mêmes ONG ferment les yeux sur
les Palestiniens qu’on massacre dans les territoires occupés ». Et le chef de
l’Etat de s’étonner sur le fait « que certains peuvent aujourd’hui vendre
leur pays. Passe qu’il y ait des injustices et qu’il subsiste de nombreuses
carences, cela justifie-t-il qu’on oublie qu’un millions et demi-million de
martyrs ont payé de leur sang pour les protéger » et faire d’eux des femmes et
des hommes libres ?
« Un peu de bon sens, un peu de conscience. Je ne m’attends pas à ce qu’on
applaudisse le Président ou le wali mais il faut défendre son pays !», a lancé
M. Tebboune avant d’ajouter que « jamais une ambassade ne leur (aux khabardjia) donnera les moyens de défendre leur
pays… », car celles-ci sont le « prolongement d’une géopolitique
donnée, et cela ne nous surprend pas.» A une question
sur sa perception du devenir du paysage médiatique et sur l’enjeu important de
soustraire ces médias au pouvoir de l’argent, le Président a évoqué la dernière
loi sur l’information qui se trouve actuellement sur le bureau de l’APN pour
approbation. Et le chef de l’Etat de rappeler les nombreuses crises qui ont
secoué le pays depuis 1991, dont les répliques ont structuré un paysage
médiatique spécifique à l’Algérie. « Les pays qui ont 5 titres d’information
publics sont dits démocratiques. Nous, nous avons 180 quotidiens qui font leurs
tirages dans des rotatives publiques, insultent et diffament et ne payent pas
leurs factures d’impression. Si on avait voulu museler la presse, on aurait
préconisé une fermeture commerciale de ces titres », enchaîne le
Président qui rappelle que l’Algérie, malgré ses acquis libertaires et démocratiques,
est un pays ciblé et ses ennemis font feu de tout bois quand il s’agit de
l’attaquer pour la déstabiliser, y compris de « se mobiliser pour des khabardji, afin d’ancrer dans les esprits que les
véritables journalistes démocrates ne se trouvent pas en Algérie, mais en
France », finit-il par remarquer.
Et d’insister, toujours concernant les médias, qu’il existe une multitude
d’organes médiatiques et de presse qui produisent une information riche et
diversifiée, et au sein de cette multitude, certains médias se distinguent par
leur professionnalisme et leur patriotisme et n’hésitent pas à relever, quand
celles-ci se produisent, les erreurs des responsables. « Et de là à dire qu’il
n’y a plus de journalistes dans le pays parce que une personne a décidé de
partir, c’est une insulte envers 8.500 journalistes algériens»,
martèle le chef de l’Etat qui estime, par ailleurs, que le journaliste algérien
doit s’imposer et ne pas accepter la tutelle de quiconque, que ce soit d’une
ambassade ou d’un pays. En conclusion, « le journaliste ou le média ne doit pas
recevoir de financement de l’étranger, ne doit pas servir de cheval de Troie ou
encore accepter d’être un khabardji !»