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DÉFENSE-ÉTRANGER-ARMES
NUCLÉAIRES/RUSSIE 2023/NEW START
Le
président russe Vladimir Poutine a annoncé ce mardi 21 février 2023 devant la
Douma que son pays suspend sa participation au traité de réduction des armes
stratégiques nucléaires entre les États-Unis et la Russie (New Start), sans
pour autant s’en retirer.
Selon le
Chef du Kremlin, à travers l’OTAN, les États-Unis lancent à la Russie un
ultimatum sur le New Start, en disant: « respectez
tout et nous, nous nous comporterons comme bon nous semble ».
Début
février, l’OTAN a de fait exigé de revenir à l’application du traité en
question, y compris sur l’accès des inspections aux sites nucléaires russes, a
encore indiqué M.Poutine.
« Envisagent-ils
de faire le tour de nos sites militaires? Ils pensent
que nous les y laisserons entrer, que c’est aussi simple que ça? »
« Dans les conditions actuelles, c’est du délire », a-t-il ajouté.
Dans la
foulée Vladimir Poutine estime que la Russie
doit comprendre comment elle doit tenir compte des arsenaux nucléaires de la
France et du Royaume-Uni.
« Ce
sont les États-Unis qui ont entamé, après le démembrement de l’URSS, une
révision des résultats de la Seconde Guerre mondiale. […] Ils construisaient un
monde où il n’y a qu’un seul maître et seigneur, sans prendre en compte les
intérêts de la Russie. » observe le président russe. Dans le même cadre,
il annonce disposer d’informations d’après lesquelles Washington réfléchissait
à des essais d’armes nucléaires.
Le
ministère russe de la Défense et Rosatom doivent être
prêts à tester des armes nucléaires si les États-Unis le font en premier, a
déclaré Vladimir Poutine devant le Parlement.
« Certaines
personnes à Washington – nous le savons à coup sûr – réfléchissent déjà à la
possibilité de tester en conditions réelles leurs armes nucléaires, compte tenu
du fait que les États-Unis développent de nouveaux types de munitions
nucléaires. Nous disposons d’une telle information », a-t-il indiqué.
Vladimir
Poutine a cependant prévenu que la Russie ne le ferait pas la première.
« Dans
cette situation, le ministère russe de la Défense et Rosatom
doivent être prêts à tester des armes nucléaires. Il va de soi que nous ne le
ferons pas les premiers, mais si les États-Unis procèdent à des essais, nous
aussi les mènerons », a-t-il fait savoir.