CULTURE- ARTS PLASTIQUES- ALI
KHODJA (PEINTURE)
Né en 1923 à Alger, Ali Khodja perd son père à l’âge de quatre ans. Il est
recueilli par ses deux oncles maternels, Mohamed et Omar Racim, avec lesquels
il découvre la passion de la peinture et de la miniature. Il étudie à SaintEugène puis à El Biar, avant
de s’inscrire à l’école des Beaux-arts d’Alger où il perfectionne son talent
sous la direction de son oncle Mohamed Racim et Andrée du Pac.
Il partage la classe avec de grands artistes-peintres, comme Mohamed Temmam, Bachir Yelles ou encore
Mohamed Ranem. Ali Khodja Ali
a eu un parcours prolifique et des expériences enrichissantes avec, notamment,
une halte durant la guerre de libération nationale. Au lendemain de
l’indépendance, en août 1962, il signe les armoiries de la ville d’Alger,
marquant son retour à la créativité et à l’enchantement des passionnés de
beauté et d’art authentique. Le premier timbre de l’Algérie indépendante
Ayant touché à tous les styles, il contribue au lancement et à l’enrichissement
du catalogue philatélique algérien avec une centaine de vignettes, tout en s’adonnant
aux plaisirs de la miniature et à la splendeur de la peinture à l’huile. Entre
semi-figuratif et figuratif et un vif intérêt pour les animaux, notamment les
chats et les chevaux, un événement tragique marque à jamais la vie personnelle
et artistique d’Ali Khodja ; le mystérieux assassinat
de son oncle Mohamed Racim et de son épouse à El Biar
en 1975. Il arrête la peinture pendant plus de cinq ans avant de marquer son
come-back par des œuvres abstraites. Concepteur d’affiches d’anthologie, à
l’exemple de celle du premier festival culturel panafricain en 1969, Ali Khodja excelle dans tous les registres artistiques auxquels
il s’est consacré tout au long de sa vie. Enseignant de décoration et de
coloriage durant une trentaine d'années à l’école des Beaux-arts d’Alger, Ali Khodja décède en 2010.