RELATIONS INTERNATIONALES-
MONDE ISLAMIQUE- DECLARATION D’ALGER/ 17 ème
CONFERECE DE L’UP-OCI, ALGER JANVIER 2023 (Synthèse presse)
LA DÉCLARATION
D’ALGER, couronnant les travaux de la 17e Conférence de l’Union parlementaire
des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (UP-OCI), a été
adoptée, lundi 30 janvier 2023, au Centre international des conférences
Abdelatif-Rahal, à Alger.
Organisée sous le slogan «Le monde musulman et
les enjeux de la modernisation et du développement», la Conférence a insisté
sur «le soutien indéfectible à la cause palestinienne et la préservation d'Al-Qods ainsi que le soutien au peuple palestinien pour
recouvrer ses droits légitimes intangibles, son droit à l'autodétermination et
son droit au retour à sa terre».
Tout autant que l'Algérie, l'UPCI a demandé aux
factions palestiniennes de faire preuve de «respect de la Déclaration d'Alger
et de poursuivre leurs efforts pour faire face, ensemble, aux politiques de
l'entité sioniste et ses pratiques illégales notamment ses violations contre la
Mosquée d'Al-Aqsa en sus des violences contre les
fidèles désarmés».
L'Union a souligné par ailleurs «l'importance de
renforcer l'action commune pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme
violent qui guettent la paix et la sécurité mondiales», et »consolider la
coopération internationale et régionale entre les pays membres en matière de
lutte contre le terrorisme par la mise en place d'une stratégie globale de
lutte efficace contre ce fléau». Autre appel des parlementaires musulmans, le
«respect des spécificités culturelles et civilisationnelles de chaque société
et au rejet de tout comportement ou pratiques étrangers».
Le document a salué «l'initiative de l'Algérie
qui a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies pour l'institution
de la journée internationale du vivre ensemble en paix, célébrée le 16 mai de
chaque année» et « mis en avant l'adoption par l'AG de la décision du Pakistan
au nom de l'OCI d'instituer le 15 mars journée nationale de lutte contre
l'islamophobie en vue de «renforcer le dialogue universelle pour la diffusion
de la culture de tolérance et de paix sur tous les plans dans le cadre du
respect des droits de l'homme et de la diversité des religions et des
croyances».
L'Union n'a pas manqué de « condamner
vigoureusement les actes de profanation d'exemplaires du Saint Coran en Suède,
au Danemark et aux Pays-Bas, qui constituent «un crime abject contre les lieux
saints des musulmans sous couvert de la liberté d'expression». Cette
institution islamique qualifie ces pratiques de «barbares
(sont) en contradiction avec toutes les valeurs et les principes humanitaires
et moraux. La « déclaration d'Alger » appelle l'OCI à prendre les mesures
nécessaires pour répondre à ces provocations et formuler des recommandations à
ce propos».
Les hôtes d'Alger ont abordé la crise des
réfugiés et des migrants, et appelé à « l'impératif de (lui) trouver une
solution immédiate» parce qu'elle constitue, affirment-ils, «une menace pour la
paix et la sécurité internationales»(…). Ils estiment aussi qu'ils doivent coopérer avec « la communauté
internationale « en vue de répondre de manière appropriée aux besoins des pays
en voie de développement, notamment ceux qui souffrent de la crise alimentaire,
des changements climatiques, de la perte de la biodiversité et de
désertification, en sus des autres formes de dégradation environnementale».
La lutte contre les changements climatiques et leurs conséquences doit, selon
eux, « tenir compte du principe des responsabilités communes mais
différenciées, des conditions nationales et des potentialités de chaque pays». Ils ont retenu aussi «l'importance de la coopération
et de la solidarité internationales pour endiguer les différents types de
pandémies et contenir, voire réduire leurs retombées, à travers des activités
coordonnées et globales garantissant l'accès de tous aux technologies
indispensables dans les domaines de la santé, des soins et des médicaments(…) ».
Ils ont décidé de «créer une commission des amis
du président de l'Union», composée de la troïka et de trois membres, chacun
représentant un groupe géographique (africain, asiatique et arabe), en plus du
secrétaire général, dont l'objectif suprême est de «contribuer à l'instauration
de la concorde et à la protection des intérêts de la nation musulmane». La «
déclaration d'Alger » a retenu le principe « du lancement d'une stratégie de
coopération entre les pays membres en matière de sécurité cybernétique pour
renforcer la sécurité intellectuelle des pays du monde musulman et la création
d'un Centre des études et recherches sur l'immunité intellectuelle musulmane en
Algérie avec pour mission «la protection du legs intellectuel musulman contre
toute atteinte ciblant ses fondements ou visant à remettre en cause ses bases solides». Autre décision retenue «l'entame
de la création d'un incubateur des start-up, dont le but est de promouvoir les
projets innovants en faveur des jeunes».