HISTOIRE- PERSONNALITES-
AMAR IMMACHE
Né en 1985, il a eu un peu de chance puisque, en ces débuts
des années 1900, quand s’ouvrent les premières écoles en Kabylie, le grand
frère avait déjà treize ans et le cadet commencait à
peine à apprendre à marcher. Ce sera donc lui qui , à
cinq ans, ira à l’école publique....De plus, il fait déjà preuve
d’intelligence, d’initiative et de réflexion, ce qui joue grandement en sa
faveur au lieu d’être affecté aux travaux des champs qui demandent beaucoup de
bras.
Certificat d’études en
poche (à Taguemount Oukerrouche),
il ira travailler dans les champs de la famille et, surtout, comme ouvrier
agricole dans les fermes de la Mitidja....C’est là, certainement , qu’il découvre l’exploitation et
l’humiliation infligées par les colons et leurs contremaîtres, arrogants et
menaçants. A la veille de la première Guerre mondiale, âgé d’un peu plus de dix huit ans, il émigre en France.
En février 1947,
il revient au pays......laissant derière lui une lettre d’adieu, véritable réquisitoire
contre Messali, dont il dénonce le culte de la personnalité et la mégalomanie.Dernière sortie, il crée le Parti de
L’Unité Algérienne (se proposant entre autres de clarifier la
religion musulmane et de combattre le fanatisme) qui échouera assez
vite sous les attaques des fidèles du Ppa-Mtld messaliste.
Et, il rejoindra, à la veille de l’insurrection armée, lui le si radical, les
rangs de l’Udma.
Plus de 30 années de lutte (s), avec ,toujours ,
pour leitmotiv une Algérie indépendante. Sans discontinuer. Depuis le jour où –
déjà vieil émigré fort de 14 années d’ « émigration
interne et externe »- il a créé ,en mars
1923, l’Etoile nord- africaine (Messali Hadj , arrivé à Paris
en juin 1924, avait adhéré en 1925 au Parti communiste français où il devient
permanent appointé jusqu’en 1927 ) dont le premier Sg fut Hadj Ali
Abdelkader (un « Arabe » de Tlemcen ) ..... « sur un socle militant kabyle ». Avec de la prison,
des interdictions (de réunions et du journal ) ,
les dissolutions (du parti) , des menaces, l’incompréhension , la mise au chômage,le camp de concentration nazi, la maladie....
Revenu au pays, et bien que quelque diminué physiquement,
il contribue à la vie du village puis à la lutte de libération nationale par
ses encouragements et ses conseils....Il décèdera le 7 février 1960 à Ait Mesbah laissant une veuve et cinq enfants...