CULTURE-
PERSONNALITES- BACHIR EL IBRAHIMI (RELIGION)
.Mohammed El Bachir Al Ibrahimi
naquit le 19 juillet 1889 à Ras el Oued (Sétif). Il reçut un premier
enseignement dans sa ville natale, sous la houlette de son père et de son oncle
puis se rendit en 1911 au Hedjaz et s'établit à Médine où il reçut un enseignement
supérieur dans les domaines de langue, théologie et sciences islamiques. De
Médine, il se rendit à Damas où il tira profit de ses écoles et chouyoukhs. A son retour au pays, il s'installa à Sétif et
entama sa mission dans l'enseignement et l'éducation, en étant en étroite
relation avec Cheikh Abdelhamid Ibn Badis. Cheikh El Bachir Ibrahimi
entama sa mission à travers son métier d'enseignant dans lequel il voyait un
moyen efficace pour réformer la situation en Algérie, en favorisant la prise de
conscience du peuple et en lui enseignant les principes de sa religion et sa
langue afin de le préparer à les défendre face au colonisateur. En 1931, il
participa avec Ibn Badis à la création de l'Association des Ulémas
Musulmans dont il fut nommé vice-président. Il fut également désigné pour
représenter l'association dans l'Ouest algérien après avoir été chargé de
diriger l'école "Dar al hadith" à Tlemcen. En raison de ses activités
hostiles au colonialisme, il fut arrêté par l'administration coloniale et déporté
à Aflou, près de Laghouat. En dépit de son exil, il fut choisi pour présider
l'Association des Ulémas après le décès d'Ibn Badis. Libéré en 1943, il fut de
nouveau emprisonné après avoir condamné les massacres du 8 mai 1945. Après sa
libération pour la seconde fois, il poursuivit ses activités de prédication à
l'instar d'Ibn Badis. Il rédigeait l'éditorial du journal "Al Baçaïr" (la clairvoyance), organe de l'Association des
Ulémas et avait également créé le journal "ach-cheb
al muslim"(Le jeune
musulman) en langue française.En 1952, il se rendit
au Moyen-Orient et s'établit au Caire où il séjourna jusqu'au déclenchement de
la lutte de libération. De ce fait, il publia un communiqué de l'association
des Ulémas Musulmans, appelant le peuple à s'unir autour
de la lutte de libération.En
Egypte, il oeuvra au profit de la question algérienne
jusqu'à l'indépendance. Il mourut le 20 mai 1965. Après
l’indépendance de l’Algérie en 1962, il assume les charges d’Imam et de Khatib
à la mosquée Ketchaoua mais, opposé au régime
socialiste et autogestionnaire de Ahmed Ben Bella, il connaît à nouveau la
résidence surveillée et décède dans cette situation le 20 mai 1965.
Il est le père du Dr Ahmed Taleb
El Ibrahimi, ancien ministre de l’Education
nationale, de l’Information et de la Culture puis des Affaires étrangères ainsi que Conseiller à la Présidence de la République