EDUCATION- ANALPHABÉTISME- ANAHPHABÉTISME ALGERIE 2022
La stratégie nationale d’alphabétisation, lancée en 2008, a ciblé en
priorité les femmes et la catégorie d’âge15-49 ans, notamment dans les zones
rurales. Le Conseil du gouvernement a adopté, le 23janvier 2007, la stratégie
qui entre dans le cadre de la décennie des Nations-unies pour l’alphabétisation
(2003-2012).
Aussi, une attention particulière a été
également accordée aux personnes en situation de handicap, aux nomades et aux
populations carcérales.
Selon des estimations de l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement
pour adultes (ONAEA), le taux d’analphabétisme, qui était de 22,3% en 2008, a
été ramené à 7,4%. Autrement dit, sept Algériens sur cent ne savent pas lire et
écrire.
La stratégie menée de concert avec 13
départements ministériels,8 organisations nationales de la société civile et
plus de 200 associations locales, a permis de faire sortir des ténèbres de l’analphabétisme
3.522.860personnes dont 88,87% sont femmes et41,72%habitent en zones rurales,
précise la même source.
274.069 apprenants depuis le 1er octobre
Concernant les cours encadrés par 12.000
enseignants et qui ont démarré le 1er octobre dernier et dont les inscriptions
restentouvertesjusqu’au31 décembre prochain, ils sont suivis par 274.069
apprenants à travers le territoire national et dont 91,65% sont des femmes.
Les cours sont dispensés dans plus de
9.000 établissements relevant en majorité de l’éducation nationale, des lieux
de culte, des maisons de jeunes et des sièges d’associations. Toutefois, les
effectifs dans les classes d’alphabétisation pour adultes ont enregistré un
recul. Il y a quelques années, leur nombre avoisinait les 450.000. Ce recul est
dû essentiellement à deux facteurs. De 6.184.000 en 2008,il
a été réduit de moitié suite à l’alphabétisation de 3.522.000personnes. Le
nombre d’encadreurs(agents d’alphabétisation)a
également diminué avec l’intégration, dans d’autres secteurs, de 11.000
bénéficiaires du dispositif du pré-emploi. Aujourd’hui, on ne compte que les
titulaires des CDD (12.000). En tout et pour tout, l’ONAEA est passé de 23.000
encadreurs à 12.000.
Pour rappel, l’Algérie a hérité, en
1962, d’un taux d’analphabétisme de85%. Dès lesmois qui ont suivi
l’indépendance, l’Etat est intervenu sur 2 fronts. Il fallait d’abord
démocratiser l’enseignement.
Ensuite, des établissements ont été
construits à travers tout le pays. Des encadreurs ont été formés et des mesures
d’accompagnement décrétées : notamment la gratuité de l’enseignement, son
caractère obligatoire, le transport, les cantines.
Le second volet consistait à prendre en
charge l’alphabétisation des populations privées du droit au savoir. Pour cela,
des campagnes, des programmes et plans ont été lancés, dès l’été 1963,qui ont permis la réduction du taux d’analphabétisme à
22,3% en 2008, selon le RGPH 2008.Parallèlement, l’Etat s’est doté d’un Centre
national d’alphabétisation (CNA)afin de mettre en œuvre sa politique. Créé en 1964,il s’est transformé, en 1995,en Office national
d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes et fut placé sous la tutelle
du ministère de l’Education nationale.